Voici la carte postale de Cairns en Australie par Pistounette. « Capitale de la région du Far North Queensland, Cairns (150 000 hab) est située au pied de la forêt tropicale.
Fondée à la fin du 19è siècle, époque de la ruée vers l’or et l’étain, Cairns connait la prospérité grâce au débouché maritime des mines auxquelles elle est reliée par chemin de fer.
En centre ville, le long de la plage, a été créé un « lagon piscine » : c’est le seul endroit où l’on peut se baigner car la mer est infestée de requins, crocodiles ou autres méduses.
Tout le long de ce lagon a été aménagée une esplanade très agréable : l’endroit est familial, avec aires de jeu, tables de pique-nique…
En me promenant dans la ville, je suis tombée sur le Santa Monica’s College catholique, fréquenté par les jeunes filles de « bonnes familles » de Cairns et la région. C’est la plus ancienne école de Cairns depuis plus de 132 ans.
La devise de l’école est « Rendons hommage au passé. Embrassons l’avenir… Marchons sur le chemin de la Justice ». L’entrée est très stricte… avec obligation du certificat de baptême et excellents résultats scolaires les deux années précédant l’éventuelle admission.
J’ai été un peu étonnée de voir leur uniforme : jupe plissée grise à mi-mollets, chemisier blanc, chaussures noires style « chaussures de marche » à lacets et socquettes blanches, chapeau avec l’écusson de l’établissement. Tenue (évidemment) portée par les élèves de toutes les classes… dans un but d’égalité et d’humilité.
Certes, l’uniforme est courant en Australie, mais j’ai trouvé celui-ci un peu « vieillot et inélégant ».
En contraste avec cet aspect traditionnaliste peut-être un peu suranné… la ville est reconnue comme la plus insouciante d’Australie… il reste une petite atmosphère hippie !
Les vendeurs de peaux, de dents de crocodiles… ainsi qu’une foule bigarrée dans les bars, les restaurants ou la gigantesque piscine face à la mer donnent une touche d’exotisme.
Cairns est reconnu comme un haut lieu de la culture aborigène.
Avec notamment la Galerie Doongal Aboriginal Art, le Tjapukai Aboriginal Cultural Park (retrace l’histoire de la tribu Tjapukai).
Ronnie Tjampitjinpa – Bushfire – 2003 – 200×305 cm
La majorité des gens qui viennent à Cairns sont là pour aller faire un tour à la Grande la Barrière de Corail… c’est bien sûr un incontournable !
Elle est longue de 2600 km (visible depuis l’espace), et les coraux qui la composent (à la fois animaux et plantes) sont « jeunes » en termes de géologie, entre 10000 et 15000 ans.
C’est le plus grand récif corallien du monde, constitué de plus de 400 espèces de coraux et habité par toutes sortes d’animaux marins : 30 espèces de baleines, de dauphins, et de marsouins y sont référencées, ainsi que 6 espèces de tortues de mer (et un peu moins réjouissant : 17 sortes de serpents de mer !).
Vue prise à bord d’un hydravion
A environ 1 h de bateau, nous débarquons à Green Island et enfin le paysage, à perte de vue, est tel que nous l’avons imaginé.
Pendant plusieurs heures, à tour de rôle, nous pouvons soit voir les fonds sous-marins du bateau à fond de verre…
… soit, avec palmes et tuba, en faisant du snorkelling.
… soit en plongeant. D’une façon comme d’une autre, la magie opère.
La Grande Barrière de Corail australienne, considérée comme l’une des 7 merveilles du monde, est en danger… comme dans plusieurs régions du monde.
En mars 2022, les Nations Unies ont commencé son inspection afin d’évaluer si le site classé au patrimoine mondial, mais qui souffre de blanchissement, est protégé du changement climatique.
La mission de l’UNESCO évaluera si le gouvernement australien agit suffisamment contre les menaces qui pèsent contre la Grande barrière de corail, notamment le changement climatique, avant que la Commission du patrimoine mondial ne détermine en juin s’il faut la classer « en péril »
En rentrant de la promenade en bateau, rien ne vaut un petit tour au marché.
Je viens d’apprendre avec regret que le Barnacle Bill’s Seafood, où j’avais fait un si délicieux repas de poissons, vient de fermer après 37 ans de bons et loyaux services… je n’ai donc plus de bonne adresse à vous confier ! »
11 août 2022 @ 01:36
Très dépaysant Pistounette, merci! Hum j’avoue que j’aurais un peu peur de faire du snorkelling avec ces 17 sortes de serpents de mer!
11 août 2022 @ 05:37
Les serpents marins sont je crois les plus venimeux des reptiles en ce sens que leur venin est extrêmement toxique à très faible dose et d’une rapidité d’action phénoménale.
Les Océans sont encore une fois LA priorité en terme climatique et environnemental.
Je ne suis pas certain que le rejet de CO2 soit la seule origine de nos problèmes ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas les réduire. (et donc ,possiblement ,Pistounette ,la prochaine fois vous irez en Australie en goélette ou en galère).
La question ne devrait pas se poser à la prochaine génération mais je propose que les Cortes votent une loi imposant que les futures reines d’Espagne soient choisies parmi les lauréates de l’institution Sainte Monique de Cairns .
11 août 2022 @ 12:17
J’apprécie votre humour, Pascal Hervé…
Je pense qu’il doit y avoir en Espagne des collèges/lycées aussi stricts que celui de Cairns.
Quant au moyen d’aller en bateau en Australie, j’ai pensé à une autre solution : je me cache dans la soute d’un bateau du prochain Vendée Globe… et je demande au skipper de me larguer le plus prêt possible des côtes dans un radeau de sauvetage ! A bien réfléchir, ce n’est pas très pratique dans les 40è rugissants…
11 août 2022 @ 15:01
Attention au grand requin blanc et aux crocodiles marins tout de même !
11 août 2022 @ 12:58
😀
11 août 2022 @ 07:34
L’Australie est, bien sûr, contre le classement « en péril »…
Au delà du fait que 4 des 6 épisodes de blanchissement ont eu lieu au cours des 6 dernière années seulement, la Grande Barrière de Corail, c’est aussi 64000 emplois et 4,3 milliards de recettes !
Il faut limiter la hausse des températures à 1,5°c. Au-delà de 2°, le corail pourrait totalement disparaître
11 août 2022 @ 07:49
Merci !! Ce voyage en Australie dans vos récits est passionnant.
11 août 2022 @ 08:48
Un voyage de rêve, merci de me faire rêver, toutes les photos sont magnifiques, surtout celles de Green Island, avec la mer à l’infini, les fonds marins.
11 août 2022 @ 12:32
Un voyage très dépaysant, merci Pistounette de nous en faire profiter.