Londres s’apprête à célébrer une icône de la mode aussi visionnaire qu’irrévérencieuse. À partir du 21 mars 2026, le Victoria & Albert Museum ouvrira les portes de sa grande exposition de printemps : « Schiaparelli – Fashion Becomes Art », la toute première rétrospective britannique dédiée à la créatrice italienne qui révolutionna l’élégance par l’audace, la provocation et l’art.

En près de 200 pièces exceptionnelles – robes, accessoires, archives, œuvres d’art –, le musée retracera le parcours de celle qui, dès les années 1930, fit entrer le surréalisme dans les salons de couture.
Avec son fameux shoe hat (un chapeau en forme de chaussure), sa robe Skeleton (à l’ossature cousue en relief), ou encore sa mythique robe Tears imaginée avec Salvador Dalí, Elsa Schiaparelli bousculait les conventions, déroutait les bien-pensants, et imposait un style unique, entre art conceptuel et élégance fantasque.
L’exposition mettra en regard ses créations historiques avec des œuvres de ses illustres amis et collaborateurs – Man Ray, Jean Cocteau, Pablo Picasso – mais aussi avec les réalisations contemporaines de Daniel Roseberry, actuel directeur artistique de la maison Schiaparelli.

Le visiteur pourra ainsi admirer des pièces spectaculaires portées récemment par les stars : la robe noire au collier-poumons doré de Bella Hadid à Cannes, ou encore les bustiers-cuirasses aperçus aux Oscars et sur les tapis rouges du monde entier.
Au-delà du défilé visuel, « Fashion Becomes Art » propose une immersion dans l’univers d’une pionnière qui osa tout : introduire la fermeture éclair dans la haute couture, lancer le tout premier parfum griffé d’un flacon-sculpture, détourner les codes du bon goût bourgeois, et inventer – bien avant les autres – l’idée même de fashion statement.
Présentée jusqu’au 1er novembre 2026 dans les galeries Sainsbury du musée de South Kensington, cette rétrospective s’annonce comme un événement culturel majeur.
Les précédentes expositions de mode du V&A, consacrées à Alexander McQueen, Christian Dior ou Gabrielle Chanel, avaient battu des records d’affluence. Celle-ci promet de séduire autant les passionnés de couture que les amoureux d’art moderne.
Les billets seront mis en vente à l’automne 2025. Un conseil : réservez tôt. Schiaparelli n’a jamais laissé indifférent – ni à Paris dans les années folles, ni à Londres, près d’un siècle plus tard. (Merci à Bertrand Meyer)