Marion Lemaignan, en puisant dans des sources variées et inédites, esquisse au plus proche les contours de cette personnalité très contrastée.
Reine à six ans à la suite du décès de son père au combat, elle assume seule le pouvoir à dix-huit ans, avant d’y renoncer quelques années plus tard. Convertie au catholicisme, elle parcourt l’Europe et se sédentarise à Rome sans cesser pourtant de vouloir conserver une forme d’autorité monarchique ; elle entretient une correspondance dense avec les grands esprits de son temps (Descartes, Pascal, Leibniz, Spinoza) et tisse des alliances avec la France de Louis XIV, l’Espagne de Philippe IV et la Papauté.
Elle brille au sein des milieux lettrés mais son comportement parfois subversif suscite de nombreuses critiques ; elle intrigue par ses manières libres, et sa singularité provoque tout à la fois admiration et rejet.
Du fait de sa trajectoire originale, elle semble toujours avoir fait figure de personnage excentrique.
Pourtant, elle est aussi pleinement fille de son siècle : animatrice des arts et de la culture dont elle sut faire une puissante arme tactique, sa manière de manier le pouvoir auprès des monarques européens en font un miroir de la géopolitique internationale naissante.
Ainsi, pour exceptionnelle qu’elle soit, elle n’en est pas moins un pur produit de son époque et c’est précisément ce paradoxe qui est fascinant ».
« Christine de Suède. Une souveraine européenne », Marion Lemaignan, Perrin, 2025, 352 p.
5 septembre 2025 @ 03:11
Être reine ne la comblait pas , certaines ,plus récentes s’en sont repues .
5 septembre 2025 @ 08:36
C’est lors d’un voyage en Pologne que j’ai découvert cette Reine très influente dans tous les domaines politiques & culturels
5 septembre 2025 @ 08:37
Merci pour l’information Régine ! Toute nouvelle étude sur la reine Christine est intéressante tant le personnage est riche, complexe et si étonnant pour son époque.
5 septembre 2025 @ 10:25
La dernière des Vasa.
Son titre était « roi de Suède » et non reine.
Impossible de ne pas évoquer son père le roi Gustav II Adolf.
5 septembre 2025 @ 11:34
Intelligente, rebelle, parlant 6 langues, lisant le grec et le matin, elle n’avait peur de rien , ni de personne , se moquait. De la bonne société passant d’homme à femme , sans soucis. Mais. Elle s’est tout même permis de faire assassiner son amant du moment lorsqu’elle fut invitée à Fontainebleau par Louis XIV , dans la Galerie des Cerfs , Son amant Monaldeschi, a mis du temps à mourir , avec comme témoin le prêtre de Fontainebleau……… Il est enterré dans la magnifique petite église d ‘ Avon .
Assassiné pourquoi ? Plusieurs versions !! La suite peut être dans le livre de Marion Lemaignan
5 septembre 2025 @ 13:35
Intéressant.
5 septembre 2025 @ 17:44
Celui ci sera pour moi…même si le nombre de pages me semblent peu pour une telle personne.
Il y a quelques années j avais lu une semi biographie romancée :
L échiquier de la reine, que j avais apprécié.
Juste au cas ou…
6 septembre 2025 @ 09:21
Quand on visite Saint Pierre de Rome on peut voir son tombeau non loin de celui du cardinal d’York, le dernier Stuart.