C’est un rendez-vous attendu de part et d’autre des Pyrénées : les mémoires du roi émérite Juan Carlos, intitulés ‘Reconciliación’, paraîtront en librairie le 12 novembre 2025 en France, chez Stock.
En Espagne, en revanche, les lecteurs devront patienter quelques semaines supplémentaires. La maison Planeta, qui publie la version espagnole, a confirmé que la sortie n’interviendrait qu’au début du mois de décembre.
Ce léger décalage ne traduit pas de tensions entre éditeurs, mais tout simplement la mécanique d’un travail éditorial minutieux. Des retouches de dernière minute sur la version française ont nécessité une retraduction partielle, puis une relecture complète pour l’édition espagnole. Une étape indispensable pour garantir l’exactitude des mots et le ton voulu par l’ancien souverain.
Depuis Abu Dhabi, où il réside depuis 2020, et lors de ses séjours en Europe, Juan Carlos s’est plongé avec Laurence Debray, sa coautrice, dans un patient travail de mémoire.
Loin d’être une figure passive, il a tenu à relire les transcriptions, corriger des passages, préciser des formules, et parfois remodeler la structure des chapitres. « Il a été très engagé, soucieux du style comme du choix des mots », souligne Debray.
Ce livre, que d’aucuns décrivent déjà comme sa grande justification personnelle, promet de livrer le récit d’un roi qui a marqué l’histoire récente de l’Espagne : son rôle dans la transition démocratique, ses succès diplomatiques, mais aussi les zones d’ombre qui ont terni son image. « J’ai l’impression qu’on me vole mon histoire », aurait confié Juan Carlos pour expliquer sa volonté de livrer sa propre version des faits.
À Madrid, on observe avec attention ce retour littéraire, qui intervient dans un climat où la monarchie reste scrutée et parfois contestée.
À Paris, l’ouvrage bénéficiera d’une couverture médiatique importante, renforcée par la plume de Laurence Debray.
De nombreux journalistes tv espèrent obtenir l’interview scoop. Le livre fera 512 pages – un pavé – et sera vendu 26,5 €. Le tirage initial sera en France de 30 000 exemplaires et une signature est d’ores et déjà prévue dans une célèbre librairie de Paris.
En définitive, ces ultimes semaines d’écriture et de correction disent beaucoup de l’importance que Juan Carlos accorde à cette publication : un dernier mot, rédigé avec soin, pour tenter de maîtriser son héritage.
Le 12 novembre, ce sont donc les lecteurs français qui découvriront les premiers « Reconciliación ». Les Espagnols, eux, devront patienter jusqu’à décembre pour lire ce qui pourrait bien être le testament politique et personnel d’un roi en exil. (Merci à Bertrand Meyer)
22 octobre 2025 @ 07:23
Le Roi émérite n’a pas pris de le risque d’un contradicteur pour rendre plus percutantes ses mémoires. Laurence Debray, acquise à sa cause, qui toute professionnelle qu’elle soit ne doit pas avoir toute la lucidité et le recul nécessaires pour appuyer les qualités et les défauts d’un Roi qui favorisera dans son rôle l’établissement de la démocratie et fragilisa par ses frasques la monarchie et la cohésion nationale.
22 octobre 2025 @ 07:24
Il va tout, tout, tout, tout raconter ???????
22 octobre 2025 @ 07:58
Hâte ! S’il n’y a qu’une seule signature en France, la librairie Galignani serait, me semble-t-il, un peu petite.
22 octobre 2025 @ 09:12
Le roi Juan Carlos ne pouvait trouver meilleure alliée qu’en la personne de Laurence Debray qui, petite, était fascinée par lui et affichait des posters du souverain dans sa chambre. La fille de Régis Debray a pris le contre-pied du passé révolutionnaire de ses parents. Ses parrain et marraine étaient Simone Signoret et le peintre chilien Roberto Matta. Elle est diplômée d’HEC et a été trader aux Etats-Unis. Elle est mariée à Emile Servan-Schreiber, un des fils de Jean-Jacques, et a deux enfants. Elle avait publié « Juan Carlos d’Espagne », juste avant son abdication en faveur de son fils Felipe. En 2017 (chez Stock), elle avait écrit un livre d’une drôlerie irrésistible, « Fille de révolutionnaires ». En 2021, elle a publié « Mon Roi déchu » (même éditeur) après s’être entretenue avec Juan Carlos en exil à Abou Dhabi. Pour la rédaction des mémoires du roi, « Reconciliacion », elle a passé deux ans avec sa famille à Abou Dhabi. Elle est journaliste à Hola.
22 octobre 2025 @ 09:15
Les mémoires d’un grand roi. A lire avec lucidité et impartialité. Je crains fort que tel ne soit pas le cas.
Les » réseaux sociaux » sont passés par là … avec leur déversoir de haine et de stupidité, ignorant l’Histoire et n’ayant jamais vécu la période du franquisme.
Cela ne veut pas dire « tout excuser » mais faire seulement la part des choses . C’est à dire , condamner ce qui est condamnable , et reconnaitre la grandeur d’un acte fondateur de démocratie. Ce qui n’est pas une question subsidiaire.
22 octobre 2025 @ 14:10
Entièrement d’accord avec vous Particule !
22 octobre 2025 @ 09:22
Qu’il était beau avec une allure folle. Et il restera un grand roi qui aimait les femmes, comme beaucoup !
22 octobre 2025 @ 09:37
Il veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, mais on ne va pas se laisser duper, ses innombrables casseroles tintent très fort 😂
22 octobre 2025 @ 09:42
Mieux, dans un avenir le plus lointain possible avec une dizaine de pages supplémentaires !
22 octobre 2025 @ 10:32
Les Espagnols ne vont certainement pas se « réconcilier » avec cet ex-roi indigne.
22 octobre 2025 @ 10:53
J AI HATE
VIVA EL REY
22 octobre 2025 @ 11:53
Reconciliacion ? Ça promet. Et qu’en pensent sa femme et ses enfants de ce livre ?
22 octobre 2025 @ 12:27
Que la monarchie soit scrute, je trouve çà tres bien, comme devrait être tous les arcanes de l’état. Parcontre peut de gens conteste la monarchie espagnole, si ce n’est l’extrême gauche. Pour le reste tous sont assez d’accord sur le modèle de l’état.
22 octobre 2025 @ 12:29
J’ai hâte de lire le livre, don Juan Carlos à été un de nos meilleurs roi. Sans lui et sa vision, que ce serait il passé après Franco…je n’ose l’imaginer. Et sa vie privée ne me regarde pas.
22 octobre 2025 @ 13:51
Pour une fois, les mémoires d’un personnage royal contemporain qui a quelque chose à dire… Je trouve le titre plein d’humilité.
22 octobre 2025 @ 13:53
Quelle librairie à Paris ?