Résumé : « Letizia Bonaparte (1750-1836), née Ramolino, est bien plus que la mère de Napoléon et de ses sept frères et sœurs presque tous devenus ensuite des têtes couronnées.
Veuve à 36 ans, elle a poursuivi avec opiniâtreté l’œuvre d’ascension sociale et politique entamée par son mari, Charles.
Dans une Corse sens dessus dessous, elle s’est révélée le pilier de la famille. Des temps glorieux aux heures sombres de l’exil, « Madame Mère » a su consolider un clan hors-norme, calmant les disputes, s’accommodant de mariages manqués et de divorces pénibles, soucieuse des intérêts matériels des uns et des autres. C’est bien elle qui a rendu le miracle impérial possible.
À Sainte-Hélène, Napoléon, cherchant dans son enfance les clefs de sa réussite, disait d’ailleurs : « C’est à ma mère que je dois toute ma Fortune. »
S’appuyant sur une solide documentation, dont beaucoup de correspondances familiales, Laetitia de Witt dresse un portrait de son aïeule dépouillé des oripeaux d’une légende simpliste cantonnée au célèbre « pourvou que ça doure ».
Elle donne chair avec sensibilité à une femme « belle comme les amours », ardente et réaliste, imperturbable devant la gloire et la richesse comme devant le désastre et la maladie ».
« Letizia Bonaparte », Laetitia de Witt, Tallandier, 2025, 496 p.
27 octobre 2025 @ 09:57
J’ai beaucoup aimé l’ouvrage, bien documenté, de Laetitia de Witt, descendante de Jérôme Bonaparte, « L’aiglon, le rêve brisé de Napoléon ».
On connaît peu l’histoire du château de Pont-sur-Seine dans l’Aube.
Lorsque Madame Mère fut titrée Altesse Impériale, il fallut lui attribuer une habitation et une « Maison ». Elle acheta à son fils Lucien son bel hôtel de la rue Saint Dominique à Paris, l’Hôtel de Brienne. Et Napoléon acquit pour elle, en 1805, le château de Pont-sur-Seine qui avait été admiré de l’Europe entière. En plus de la Dame d’Honneur, Mme de Fontanges, les Dames pour accompagner furent, d’abord : Mme de Saint-Pern, Mme de Fleurieu, Mme Davout, Mme Soult et Laure Junot.
Dès 1806, Madame Mère avait fait demander aux Ponts et Chaussées de réparer les chemins, ainsi que les deux églises du village. En mai 1813, elle se retira à Pont, rejointe par la Reine Catherine, épouse de Jérôme.
En 1814, pendant que Napoléon ordonnait la manoeuvre qui aboutira aux batailles de Champaubert et de Montmirail, le château fut incendié sur ordre de Frédéric-Guillaume, prince royal de Wurtemberg, à la tête du 4e corps de l’armée de Bohême.
Sur la route de l’exil, Madame Mère négocia la cession de son hôtel de Brienne pour acquérir un palais à Rome. Le gouvernement de Louis XVIII l’acheta pour son ministre de la guerre.
27 octobre 2025 @ 10:00
Oui, elle devait être belle. Quand elle vint avec son mari voir son fils Napoleone de Buonaparte à Brienne, élèves et professeurs étaient penchés aux fenêtres pour admirer sa beauté. Je crois que ça l’agaçait quand on parlait de son physique agréable et elle insistait sur son rôle de mère de famille.
A Brienne, nous avons dur de l’imaginer vêtue et coiffée à la façon de l’Ancien Régime. Dame de la noblesse corse et très comme il faut .
Je pense que si elle n’avait pas été veuve à 36 ans, elle aurait eu encore plusieurs enfants. Mais quelle santé aussi !
28 octobre 2025 @ 14:45
Robin, Brienne le Château ?
29 octobre 2025 @ 11:01
Oui. Je viens de vérifier sur internet.
27 octobre 2025 @ 11:14
Mon Dieu, qu’ai-je enfanté ? 😱
27 octobre 2025 @ 11:21
Encore un livre sur la famille Napoléon !
Mais, notons que son expression ‘ pourvu que ça doure ‘ est célébrissime!!!
27 octobre 2025 @ 11:37
Laetitia de Witt est une historienne, ancienne élève de Jean Tulard.
Elle a déjà écrit des biographies sur son arrière-grand-pèrel e prince Victor Napoléon ainsi que sur l’Aiglon, fils de Napoléon 1er.
Elle descend de Létizia de la façon suivante :
Létizia – Jérôme – Napoléon (dit Plon-Plon) – Victor – Marie-Clotilde – Beaudoin – Laétitia.
Elle est la fille du Comte Beaudoin-Napoléon de Witt (qui a créé dans son chateau de La Pommerie en Dordogne un musée napoléonien avec les souvenirs familiaux) et d’Isabelle de Rocca-Serra. Elle a une soeur et un frère ainés.
Laétitia est l’épouse du Comte de Villelume dont elle a deux enfants : Tamara et le Comte Hélie.
Sa grand-mère et le grand-père de l’actuel Prince Napoléon étaient frère et soeur.
31 octobre 2025 @ 09:55
Le petit château de a Pommerie en Dordogne que j’ai visité est une demeure fort agréablement aménagée pour des visites des « souvenirs » du roi Jérôme (plus jeune frère de Napoléon qui régna quatre ans et demi sur la « Westphalie » un royaume éphémère qui avait été constitué à partir d’une partie de la Belgique et des « lands » qui font partie actuellement de l’Allemagne.) La comtesse de Witt Isabelle de Rocca-serra est issue d’une grande famille de Corse du sud , de noblesse ancienne et qui a donné notamment des hommes politiques influents.
31 octobre 2025 @ 10:23
Mea culpa. étourderie de ma pat . je retire « une partie de la Belgique » .