Voici la carte postale de Guizmo de Khiva en Ouzbékistan. « Khiva, aux portes du désert du Karakoum, est l’une des plus grandes villes d’Ouzbékistan. Selon la légende, elle aurait été fondée par le fils de Noé, Sem, là où il creusa le puits Keivah. Khiva a développé un système d’irrigation près de 2 000 ans avant J.-C. La ville est traversée par les canaux Ak-Yap et Sertchali.

Khiva fut, du jusqu’au début du XXe siècle, la capitale du khanat de Khiva. La région, particulièrement aride, a développé un système d’irrigation complexe à partir du IIe millénaire av. J.-C. et a été visitée par différents conquérants : Perses, Grecs, Arabes, Mongols, Ouzbeks. La Russie établit un protectorat du khanat de Khiva en 1873.

Une muraille de terre séchée et de briques crues enserre les prestigieux monuments de la ville-musée de Khiva. Elle était l’ultime étape des caravaniers avant la traversée du désert en direction de la mer Caspienne. Depuis 1990, le quartier d’Itchan Kala de Khiva fait partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

La médersa (école) Mohammed Amin Khan est à l’ouest de la ville. Lors de sa construction au 19ème siècle, elle était l’une des plus grandes d’Asie centrale. Les façades intérieures et extérieures du portail sont décorées de majoliques bleues.

Le Kalta Minor dans le quartier d’Itchan Khala fut construit par le khan en 1852. Appelé aussi le minaret court, il devait initialement mesurer 70 mètres et être le plus haut du monde musulman mais sa construction s’est arrêtée à 26 mètres.

La Médersa Islam Khodja avec son minaret de 45 mètres est la plus haute de la ville.

Située juste au centre d`Itchan-Qala, la mosquée Djuma (vendredi) est la plus importante parmi toutes les autres mosquées de Khiva. Son principal trait distinctif est l`architecture qui n`est pas typique pour la construction des mosquées. Malgré les traditions la mosquée Djuma représente le bâtiment où il n`y a ni d`arcs d`entrée, ni de portails d`entrées, ni même de coupoles de couverture traditionnelles. Au lieu de tout ça la mosquée Djouma n`est qu`un bâtiment sans étages aux murs massifs et avec trois entrées. Toute cette non-conformité est liée au fait que la construction de la mosquée fut entreprise à la fin du XVIII siècle aux dons du fonctionnaire de khan Abdurakhman Mukhtar sur le terrain où il y existait déjà une autre. En signe du respect aux anciennes traditions, les maîtres-artisans avaient reçu l`ordre de mainenir la face de la mosquée telle qu`elle avait été au X siècle.

L`entrée centrale de la mosquée se trouve dans l`unique rue de Khiva qui prend son commencement de la citadelle Kounya-Arc. L`entrée représente une porte en bois richement décorée de sculpture en arabesques. L`âge de la porte compte plus de sept siècles.

Mais la plus originale partie de la mosquée Djuma est la salle de prières. Son toit est soutenu par des colonnes le nombre total dont dépasse deux centaines. La hauteur des colonnes varie de 4 à 5 mètres. Cette salle – musée raconte l`histoire de sculpture au bois de Khiva en différentes époques. Il y a quelques colonnes datant du Xe siècle et qui représentent un intérêt particulier. Si on juge d`après les ornements, il y a une vingtaine de colonnes datant des XI-XIV siècles. Les colonnes du XVI siècle sont réalisées avec du relief plat et l`imitation évidente aux grands maîtres-artisans.

La médesra d’Allakouli khan construite au milieu du XIXème siècle. Au rez-de-chaussés il y avait une bibliothèque fondée par Allakouli Khan. Auparavant le médersa d’Allakouli khan était l’une des grandes institutions à Khiva. Aujourd’hui dans l’édifice du médersa d’Allakouli khan se trouve le musée de l’histoire de la médecine d’Abou Ali ibn Sino. »