Au début du XVIIIe siècle, La Gataudière n’est qu’une modeste maison noble au cœur d’anciens marais (les gataudières), près de Marennes. Elle passe à la famille Fresneau au XVIIIe siècle et François Fresneau en hérite de sa mère. Ancien ingénieur militaire en Guyane, découvreur des propriétés de l’hévéa, et à ce titre, surnommé le « père du caoutchouc », il fait construire le château de la Gataudière dont il dessine lui même les plans. C’est d’ailleurs dans cette demeure qu’il décède, en 1770. Le château est resté dans la famille: sa fille l’a apporté en dot à François Chasseloup Laubat. Il est actuellement la propriété du Prince Murat de Chasseloup Laubat.

C’est un bâtiment en longueur, centré sur un pavillon central, à fronton triangulaire qui surplombe le reste du logis. Il est orné de pilastres accolés deux à deux, et surmontés de chapiteaux ioniques. L’ensemble présente une symétrie de 11 travées avec un soubassement de pièces en demi-étage, un étage de hautes fenêtres, des ouvertures au 2e étage dans le brisis de la toiture et dans le fronton.

Coté jardin, la façade est bordée d’une longue terrasse à balustrade en fer forgé. Le pavillon central est décoré de trophées symbolisant le vin, le sel et les huitres, les productions de la région de Marennes. Le fronton est sculpté d’un « triomphe de Flore ».

A l’intérieur, des hauts reliefs ornent les dessus des portes sur le thème des saisons. Celui de l’été met en scène des putti jouant dans un champ de blé.

Le mobilier du château est d’origine et comporte un bel ensemble de fauteuils d’époque Régence et Louis XV.

Mais la particularité du salon d’honneur tient surtout à ses murs de pierre blonde, ornés de pilastres cannelés surmontés de chapiteaux corinthiens.

Le thème des quatre saisons se décline sur les reliefs des murs, avec des guirlandes de roses, d’épis de blé, de grappes de raisins et de pots à feu pour évoquer chacune d’elles.

 

Un vaste parc à l’anglaise entoure le château. Il est le lieu de prédilection pour une famille de daims qui coule ici des jours heureux… (Merci à Francky pour cet artilce – Photos : Francky et DR)