La presse espagnole évoque avec insistance l’imminence d’une annonce de séparation officielles des ducs de Lugo. Depuis novembre 2007, l’Infante Elena et Jaime de Marichalar, ducs de Lugo ont « cessé temporairement de vivre ensemble« , comme l’indiquait à l’époque la litote protocolaire de la Cour d’Espagne.

Depuis, l’Infante a poursuivi sa vie quotidienne centrée sur ses deux enfants Felipe et Victoria et sur ses nouvelles activités professionnelles. Après avoir vécu en location, elle a acquis un appartement, ce qui ne fait que confirmer qu’elle ne réintègrera pas l’appartement familial situé dans le quartier de Salamanca à Madrid.

Ecarté des cérémonies officielles et familiales de la Cour depuis novembre 2007, Jaime de Marichalar se trouve aujourd’hui dans une délicate situation. De par son mariage, il a été titré duc de Lugo, titre auquel il tiendrait particulièrement et qui devrait logiquement lui être retiré en cas de divorce.

Jaime de Marichalar y Saenz de Tejada appartient à une noble famille de Soria. Diplômé en Economie, il travaillait au Crédit suisse à Paris lors de son mariage avec la fille aîné du Roi d’Espagne. Peu après, il fut muté à Madrid et se vit confier au fur et à mesure de plus importantes responsabilités au sein de la banque. Il intégra également de nombreux conseils d’administration, préside (à titre bénévole la Fondation culturelle Winthertur) et est devenu l’une des éminences du groupe de luxe LVMH en tant que conseiller personnel de Bernard Arnault.

C’est sous sa houlette que l’Infante Elena se mit à fréquenter les couturiers parisiens et fut élue à plusieurs reprises « femme la plus élégante d’Espagne », arborant de spectaculaires créations notamment de Dior ou Christian Lacroix lors des événements officiels.

Souvent brocardé par la presse ibérique pour son goût prononcé pour le luxe (on le surnomme ironiquement le duc de Lujo au lieu de Lugo, « lujo » signifiant « luxe » en espagnol), son excentricité vestimentaire et ses habitudes ostentatoires (se promener avec une trotinette électrique en pleien heure de pointe dans les rues de Madrid, une oreillette pour téléphone mobile en permance à l’oreille,…), Jaime de Marichalar qui souffre toujours de conséquences physiques suite à une thrombose survenue il y a quelques années, fait depuis de longs mois profil bas. Il a à peine été aperçu lors des défilés de mode parisiens, sort rarement dans la capitale espagnole (alors qu’il était un assidu des meilleurs tables de Madrid dont les restaurants Jockey ou Horcher) et a vu son cercle d’amis se restreindre drastiquement.

Jadis présenté comme un homme d’une exquise éductaion, diplômé des meilleures écoles, polyglotte et ayant le sens aigu des affaires, le voilà à présent décrit comme un simple parvenu en raison de son allaince royale. Triste retournement médiatique. 

Jaime de Marichalar vit aujoud’hui en plus d’un moment personnel particulièrement difficile, une situation « protocolaire » pénible qui devrait toutefois être clarifiée dans les prochaines semaines. Même en cas de séparation officielle et de postérieur divorce, il conviendrait toutefois de ménager un minimum l’actuel duc de Lugo eu égard au fait qu’il est le père de deux petits-enfants du Roi d’Espagne.