Le roi Willem Alexander des Pays-Bas a inauguré à Zwolle une exposition consacrée à la famille d’artistes locaux les Ter Bosch.
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6 septembre 2025 @ 09:06
Les arbres généalogiques présentés m’ont interpellée : La Famille Ter Bosch extraits ( repris sur le Net)
« 10. Harmen ter Borch
Zwolle 1638 – avant 1677 Zwolle
Jenneken ter Borch écrivant, 1653
Dans la famille Ter Borch, établie à Zwolle, dans l’est des Pays-Bas, le père, Gerard l’Ancien (1582/1583-1662), apprit à sa progéniture à dessiner à un très jeune âge. Il veillait aussi à conserver très scrupuleusement leurs productions. À sa mort, sa fille Gesina ter Borch (1631-1690) a repris le flambeau et elle l’a ensuite transmis à la génération suivante, pour que les œuvres restent aux mains de la famille. En sorte que la succession Ter Borch était pratiquement intacte lorsqu’en 1886, le Rijksprentenkabinet d’Amsterdam a acquis de ses derniers héritiers plus d’un millier de feuilles. Près de quatre-vingt-dix dessins, dont celui qui nous occupe, ont cependant quitté la collection familiale
Gerard l’Ancien avait pour habitude d’annoter ces feuilles – pour la plupart sur le recto – pour garder en mémoire qui l’avait fait et souvent aussi la date de réalisation. Les dessins, un dessin ne déroge pas à la règle et présente une inscription de sa main – Har.t Borch de[n] 8.Novembr 1653. nae Janneke[n]. Grâce à celle-ci, nous savons non seulement que Harmen, âgé de quatorze ans, en est l’auteur, mais aussi que la fillette représentée n’est autre que sa sœur cadette, Jenneken (les deux enfants sont issus du troisième mariage de Gerard avec Wiesken Matthijs (1607-1683)). Elle est représentée en train d’écrire et regarde attentivement le papier posé devant elle. Harmen avait repris de son père et de son frère aîné, Gerard le Jeune incon l’usage de choisir pour modèles les membres de sa famille, et les autres enfants ont tous fait de même – les exemples sont nombreux. Toutes ces études, accompagnées des annotations du père, nous permettent de nous faire une idée plus précise de la vie familiale des Ter Borch et de l’environnement dans lequel les frères et sœurs se sont exercés ensemble avec assiduité au dessin.
Davantage que pour les autres enfants, la vie de tous les jours et les occupations les plus simples étaient une grande source d’inspiration pour Harmen Pour dessiner naer t leven (sur le vif) de pareils moments, il se servait principalement de la sanguine et de la pierre noire, n’utilisant la plume et l’encre que lorsqu’il puisait dans son imagination La sanguine qu’il a employée dans cette feuille lui a permis de représenter Jenneken d’une façon délicate. Le choix inhabituel du vélin comme support trahit la valeur spéciale que l’artiste attachait à ce portrait de sa sœur de treize ans
Description
Sanguine sur vélin ; trait d’encadrement à l’encre brune. – 77 × 74 mm
INSCRIPTIONS
Inscrit, par Gerard ter Borch l’Ancien, en haut au milieu, à la plume et à l’encre brune, Har.t Borch de[n] 8.Novembr 1653. nae Janneke[n].
1 Aujourd’hui, moins d’une centaine de dessins des Ter Borch se trouvent en dehors du Cabinet des estampes d’Amsterdam.
2 Tous les membres artistiques de la famille Ter Borch se sont stimulés les uns les autres et parfois, semble-t-il, ils travaillaient à leurs dessins côte à côte. La relation artistique entre Harmen et Gesina paraît avoir été particulièrement étroite. ;
5Outre le dessin discuté ici, Harmen n’aurait réalisé qu’un autre dessin sur vélin ; »
Fondation Custodia / Collection Frits Lugt
121 rue de Lille 75007 Paris
Tél : +33 (0)1 47 05 75 19
coll.lugt@fondationcustodia.fr
Le talent de Moses ter Borch, benjamin de la famille d’artistes originaire de Zwolle, n’a hélas pas eu la chance de s’épanouir. Moses est mort en mer à l’âge de vingt-deux ans alors qu’il combattait avec la flotte néerlandaise pendant la deuxième guerre anglo-néerlandaise (1665-1667). Ses nombreux autoportraits dessinés montrent qu’il possédait toutes les qualités requises et qu’il aurait même pu faire de l’ombre à son demi-frère, Gerard ter Borch le Jeune. Ces effigies, toujours rendues en traits bien choisis, traduisent quantité d’humeurs et d’expressions faciales différentes – la joie, le mécontentement, la vanité, la douleur, etc. – en sorte que nous avons presque l’impression de connaître intimement le jeune Moses.
Un autre groupe de dessins qui confirme son talent de dessinateur rassemble des études d’hommes d’équipage et de matelots. On connaît une vingtaine d’autres feuilles de sa main représentant ce type de marins à la sanguine et à la pierre noire, que l’artiste a probablement dessinés pendant son service maritime. On suppose que Moses a tracé ces jeunes hommes à la lumière d’une bougie ou d’une torche.