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La duchesse Marie-Thérèse Nadejda Albertine Rosa Philippine Marguerite Christine Hélène Josèphe Martine Léopoldine de Wurtemberg, fille de Philipp, duc de Wurtemberg et de l’archiduchesse Rosa d’Autriche, princesse de Toscane, est née au château d’Altshausen en Allemagne le 12 novembre 1934. La jeune duchesse de Wurtemberg, baptisée trois jours après sa naissance, fut tenue sur les fonts baptismaux par son oncle le duc Albert-Eugène de Wurtemberg et par son épouse la princesse Nadejda de Bulgarie, sœur du roi Boris des Bulgares.

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La duchesse Marie-Thérèse est la quatrième fille et la cinquième enfant du duc Philipp de Wurtemberg, Chef de la Maison Royale de Wurtemberg. Elle a passé son enfance entourée de ses frères et sœurs entre les châteaux de Friedrichafen et d’Altshausen en Allemagne et l’Autriche, patrie de sa mère l’archiduchesse Rosa.

Après avoir étudié auprès de précepteurs, la duchesse Marie-Thérèse, surnommée Ali par toute sa famille, a étudié au monastère de Sainte Lioba à Wald dans le Wurtemberg. La jeune duchesse a ensuite suivit des cours d’interprète, elle parle couramment le français, l’allemand, l’espagnol et l’anglais.

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Devenue jeune fille, Marie-Thérèse de Wurtemberg a pris des cours de puériculture, nécessaire et obligatoire à l’époque chez toutes les jeunes filles « bien nées ».

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En 1955, la duchesse Marie-Thérèse a rencontré lors d’un bal donné à Munich par les princes de Thurn und Taxis le prince Henri de France, fils ainé du Comte et de la Comtesse de Paris. Elle retrouva quelques mois plus tard son cousin Henri à Paris puis au Portugal pour des vacances. Les princes deviennent bons amis et se revoient en Allemagne et au manoir de Cœur-Volant à Louveciennes.

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Au bout de la deuxième demande en mariage, la princesse Marie-Thérèse accepte de devenir l’épouse du prince Henri de France pour le meilleur et pour le pire.

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Les fiancés, ici au côté du Comte et de la Comtesse de Paris, célèbrent leurs fiançailles le 11 novembre 1956 au château d’Altshausen, résidence des parents de la duchesse Marie-Thérèse. La fiancée, descendante à la fois de Charles X et de Louis-Philippe, a reçu une éducation très française du fait de son père le Duc de Wurtemberg, amoureux de la France et de sa culture. A cette époque, la duchesse Marie-Thérèse a déclaré « Je n’aurai pas d’efforts à faire pour devenir Française, je l’étais déjà par tradition de famille, en naissant ». Aujourd’hui, le Duc de Vendôme n’hésite pas à dire avec malice que sa mère est la plus Française des Allemandes.

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Le prince Henri de France est titré Comte de Clermont par son père le 30 juin1957. Les noces fastueuses du prince Henri et de la duchesse Marie-Thérèse de Wurtemberg sont célébrées cinq jours plus tard en la chapelle royale Saint-Louis de Dreux en présence du Gotha.

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Lors du grand bal de Cœur-Volant précédant le mariage la duchesse Marie-Thérèse porte un bracelet avec une miniature de son ancêtre Marie d’Orléans, cadeau de sa famille et un précieux diadème en saphirs et diamants Mellerio, cadeau des royalistes français,  que la jeune princesse choisit de porter sous forme de collier. Ci-dessus en compagnie de sa famille Wurtemberg.

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A leur retour de voyage de noces le comte et la comtesse de Clermont s’installent à Paris. Le prince Henri n’a pas le temps de profiter de leur appartement puisqu’il gagne très vite l’Algérie pour effectuer son service militaire et ensuite s’engager dans l’armée.

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La comtesse de Clermont met au monde un premier enfant, la princesse Marie le 3 janvier 1959. Deux autres enfants suivront au foyer du prince Henri et de la princesse Marie-Thérèse,  le prince François, le 7 février 1961 et la princesse Blanche, le 10 septembre 1962. Hélas les deux derniers enfants sont nés handicapés du fait de la toxoplasmose, un virus que la princesse Marie-Thérèse avait contracté en Algérie.

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Le comte et la comtesse de Clermont posent avec la princesse Marie, le prince Jean et le prince Eudes en 1972 au Domaine Royal de Dreux, à l’occasion du mariage de la princesse Chantal de France et du baron François-Xavier de Sambucy de Sorgue. C’est encore l’image du bonheur mais le cœur n’y est plus. En 1974, le comte de Clermont quitte son épouse et ses enfants et le choc est immense pour la princesse Marie-Thérèse non préparée à vivre un tel événement.

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Après quelques mois difficiles, la comtesse de Clermont se relève et assume courageusement son rôle de chef de famille aidée en cela par le Comte et la Comtesse de Paris. La princesse décide de travailler, d’assumer son rôle et de donner ce qu’elle avait de meilleur à ses enfants et principalement aux plus vulnérables le prince François et à la princesse Blanche.

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Le 3 février 1984, le Comte de Clermont obtient le divorce et le Comte de Paris décide de conférer à sa belle-fille Marie-Thérèse le très beau titre de Duchesse de Montpensier, à titre personnel et viager. Le prince soutient sa belle-fille dans l’épreuve et veille personnellement au sort de ses petits-enfants.

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Le 27 septembre 1987, la Duchesse de Montpensier est présente au château d’Amboise lorsque ses fils les princes Jean et Eudes de France sont titrés respectivement Duc de Vendôme et Duc d’Angoulême par leur grand-père le Comte de Paris. La Duchesse de Montpensier est très proche de ses enfants, elle reçoit les fins de semaine et pour les vacances ses deux enfants handicapés qui vivent la plupart du temps dans des institutions spécialisées pour handicapés.

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A partir de 1990, la Duchesse de Montpensier apprend un nouveau rôle, celui de grand-mère. Sa fille la princesse Marie de France a épousé le prince Gundakar de Liechtenstein.

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Une cérémonie qui a eu lieu au Wurtemberg en présence de nombreuses personnalités du Gotha. Ce fut d’ailleurs la dernière apparition publique de la princesse Georgina de Liechtenstein.

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La princesse rend visite régulièrement à sa fille Marie et à son gendre le prince Gundakar de Liechtenstein en Autriche, patrie d’origine de sa mère la défunte Duchesse de Wurtemberg. La princesse, désormais plus sereine, savoure ce rôle qui lui sied plutôt bien.

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Le 10 juillet 1999, le prince Eudes, Duc d’Angoulême épouse à Antrain Marie-Liesse de Rohan-Chabot, une jeune aristocrate bretonne, descendante de Louis XIV. La Duchesse de Montpensier, au bras de son fils,  est émue aux larmes lorsque le public massé le long du cortège l’applaudit et l’acclame. La princesse devait se remémorer son propre mariage célébré à Dreux quarante deux ans auparavant. Le prince et la princesse Eudes lui donnèrent deux petits-enfants supplémentaires la princesse Thérèse et le prince Pierre nés respectivement en 2001 et 2003.

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La Duchesse de Montpensier a coutume de dire que ses enfants handicapés sont le centre de sa vie. Depuis leur naissance, la princesse veille sur eux avec bienveillance et courage. Pour leur bien, la princesse a souhaité qu’ils soient indépendants très jeunes et qu’ils vivent dans des centres spécialisés avec des structures adaptées à leur handicap. Dès qu’elle le peut, la princesse visite ses enfants et les emmène en voyage pour le plus grand bonheur de tous.

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La Duchesse de Montpensier, ici au coté de la Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte de Luxembourg lors d’une fête de famille, est aujourd’hui encore très proche des Maisons régnantes de Belgique, de Luxembourg et de Liechtenstein. Même si elle n’apparaît plus dans les grands événements du Gotha, la princesse Marie-Thérèse conserve des liens étroits avec des membres de familles régnantes comme la reine Fabiola.

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C’est par ce geste spontané et protecteur que la Duchesse de Montpensier accueille sa belle-mère la Comtesse de Paris dans la collégiale d’Eu le jour de son 90ème anniversaire. Les deux princesses qui partageaient une même foi et une même philosophie de vie ont toujours conservé des liens étroits emplis de respect mutuel.

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La Duchesse de Montpensier retrouve toujours avec plaisir les membres des Maisons de France et de Wurtemberg. Cette photo a été prise lors d’une exposition consacrée à son ancêtre Marie d’Orléans, duchesse de Wurtemberg, fille de Louis-Philippe. La princesse, passionnée d’histoire, a toujours su intéresser ses enfants à l’histoire de France. Comme la Comtesse de Paris, elle organisait des visites de musées et de châteaux pour ses enfants lorsqu’ils étaient jeunes. La Duchesse de Montpensier est aujourd’hui membre des Amis du musée Louis-Philippe du château d’Eu.

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La Duchesse de Montpensier, ici au côté de sa belle-fille Marie-Liesse, est très proche de sa famille et particulièrement ses belles-filles Philomena, Duchesse de Vendôme et Marie-Liesse, Duchesse d’Angoulême qu’elles considèrent comme ses filles.

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Le 1er mai 2009, veille du mariage religieux du Duc de Vendôme, la Duchesse de Montpensier est opérée en urgence. Le lendemain, quelques  minutes avant l’entrée des mariés dans la cathédrale de Senlis, le prince Eudes annonce au micro l’absence de sa mère aux 850 invités  présents dans la cathédrale, ce qui provoqua un immense murmure de consternation dans les travées de la cathédrale. C’est la princesse Georg de Liechtenstein qui remplace au pied levé sa sœur cadette pour conduire le Duc de Vendôme à l’autel de la cathédrale de Senlis.

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En 2012, lors du baptême de la princesse Antoinette de France, la Duchesse de Montpensier est présente au côté de sa sœur aînée la princesse Georg de Liechtenstein, belle-sœur du feu prince régnant François-Joseph II et de la feue princesse Gina de Liechtenstein. La Duchesse de Montpensier assiste volontiers aux fêtes de famille.

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Le Duc et la Duchesse de Vendôme ont donné trois petits-enfants supplémentaires à la Duchesse de Montpensier, le prince Gaston né en 2009, la princesse Antoinette née en 2012 et la princesse Louise-Marguerite née en 2014. Le 30 août dernier, la Duchesse de Montpensier assistait au baptême de sa petite-fille Louise-Marguerite au côté du duc de Luynes, du duc et de la duchesse de Vendôme et de la princesse Sybilla de Luxembourg.
Malgré ses chagrins, la Duchesse de Montpensier, aujourd’hui grand-mère de dix petits-enfants, mène une vie heureuse et sereine proche de ceux qui lui sont chers. Sa solide foi religieuse l’a aidée à accepter et à surmonter au fil du temps  les épreuves. (merci à Charles pour cet article et à Corentine pour ses recherches- Copyright photos : photos personnelles de Charles, DR, Gamma, Point de vue)