A la salle Wagram à Paris, la grande-duchesse de Luxembourg a assisté aux 10 ans de la Fondation Grameen Crédit agricole. Voici le communiqué de la Cour grand-ducale : « Son Altesse Royale la Grande-Duchesse, en sa qualité de membre du conseil d’administration, a assisté, à Paris, à la soirée marquant le dixième anniversaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole (FGCA).

Créée en 2008 sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, FGCA est une fondation dont le siège se trouve au Luxembourg. Son Altesse Royale en a rejoint le conseil d’administration dès l’année de sa création.

La Grande-Duchesse est Ambassadeur de Bonne volonté de l’Unesco depuis 1997, ses principaux points d’intérêt – et d’action – étant l’éducation des femmes et des filles dans le monde ainsi que la promotion des microcrédits.

A ce titre, elle a effectué de nombreux voyages humanitaires, en compagnie notamment du Professeur Yunus, auquel elle a rendu un vibrant hommage dans son allocution face aux nombreux invités réunis Salle Wagram.

Evoquant celui qui était devenu « ma source d’inspiration et qui a marqué toute mon action » dans le domaine de la microfinance, Son Altesse Royale a souligné que « le professeur m’a appris beaucoup de choses et notamment que tous les pauvres sont travailleurs, tous intelligents, tous créatifs et qu’ils veulent tous s’en sortir et réussir… si on leur donne une chance ! »

« Et cette chance », a-t-elle poursuivi, « elle s’appelle un crédit ! Que nous nous mettions bien en tête que la pauvreté est un problème de crédit ! »

Citant une nouvelle fois son ami et mentor, la Grande-Duchesse a rappelé que la microfinance « n’est pas de la charité » mais « un business qui respecte celui en qui l’on investit, qui le remet debout ». D’après elle, il faut prendre conscience qu’en aidant les plus pauvres à acquérir une indépendance économique, « nous parlons d’un pacte social, nous travaillons à stabiliser des sociétés entières, des pays entiers…. Nous créons une stabilité garante de paix sur des continents entiers. »

Comme à son habitude, Son Altesse Royale n’a pas manqué d’insister sur le rôle prépondérant qui revient aux femmes : dans le processus de reconstruction sociale, en général, et dans le domaine de la microfinance, en particulier : « Plus de 96 pourcent des femmes remboursent leur crédit. Elles investissent dans la famille, elles veillent à l’éducation des enfants. Elles sont les transmettrices du développement, d’éducation, de paix. On le sait mais je ne le répèterais jamais assez ! »

En guise de conclusion, la Grande-Duchesse a appelé de ses voeux une plus forte implication de l’ensemble des acteurs du monde financier et bancaire dans la lutte contre la pauvreté dans le monde ». (© Cour grand-ducale / Sophie Margue – Merci à Bertrand Meyer)