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Atmosphère de Noël sur cette pièce commémorative du Vatican qui représente en 2005 le portail nord de la cathédrale de Cologne. Sur la pièce commémorative allemande de 2011 figure le portail sud de la même cathédrale. Dans les deux cas, c’était presque obligatoire.

La pièce vaticane, malgré l’ambiance qu’elle dégage, n’a pas été frappée à l’occasion de Noël mais à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse qui s’étaient tenues à Cologne en 2005. C’est le portail nord de la cathédrale qui est représenté, donc les clochers sont à droite sur la pièce, un choix logique pour deux raisons au moins.

La première raison est symbolique. On voit une comète qui arrive d’Est en Ouest, passe entre les deux clochers et se déploie sur la partie gauche. C’est normal vu l’importance de l’Orient dans la symbolique chrétienne. Ex Oriente Lux : c’est physiquement ce qui est représenté sur cette pièce.

La seconde raison est graphique. Si les clochers de la cathédrale avaient figuré sur la partie gauche, on peut imaginer que la comète venant de l’Est s’y serait écrasée. De plus, il aurait été difficile de gérer une telle quantité d’éléments sur la partie gauche alors que la partie droite aurait représenté un ciel vide. La composition aurait été déséquilibrée, reproche qu’on ne peut adresser à ce jour à aucune pièce du Vatican.

L’année suivante, l’Allemagne entamait sa série de pièces commémoratives : elle avait décidé de frapper chaque année une pièce représentant un monument emblématique du Land qui présiderait le Bundesrat l’année de l’émission. Il s’agit de 16 pièces, correspondant aux 16 Länder, pendant 16 ans – jusqu’en 2021 avec le Land de Brandebourg.

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En 2011, c’est le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie qui a été mis à l’honneur et le monument choisi a été la cathédrale de Cologne. Mais la pièce allemande à frapper devait forcément se démarquer de la pièce vaticane qui existait déjà.

Il était donc presque nécessaire de faire figurer le portail sud, avec les clochers sur la gauche de la pièce, comme on le voit ci-dessus. Serait-ce pour faire croire qu’il s’agit d’un choix entièrement délibéré que le Journal officiel de l’Union européenne a été exceptionnellement lyrique en parlant de « la beauté du portail sud » ?

Quoi qu’il en soit, cela ne doit pas nous faire oublier que, quelle que soit son orientation, et que ce soit en réalité ou sur ces pièces en euros, la cathédrale de Cologne est une pure merveille. Ni que Cologne existait déjà sous Clovis, fut administrée par Charlemagne, a été entre autres française sous Napoléon et prussienne sous Frédéric-Guillaume III et a connu Konrad Adenauer comme bourgmestre. Ni que, indépendamment de tout ce qui précède, Cologne est une ville qui vaut le voyage, surtout en cette période de Noël. (merci à Sedna)