Au terme de sa mission économique en Chine, le prince Philippe a eu une rencontre informelle avec les journalistes qui l’accompagnaient. Sur la Chine : « C’est en fait déjà la neuvième fois que je viens en Chine et je suis toujours fasciné par la manière dont les Chinois pensent : ils ont une approche globale, complémentaire des réalités. Il y a des leçons à en tirer : ils comprennent qu’il y a des objectifs communs et se mettent au service de la société. J’appellerais cela un certain sens du devoir qui se caractérise par une envie de savoir, de bien faire. La Chine reste un des pays les plus passionnants du monde. D’autant plus que par sa taille, il représente trois fois l’Europe, mais il nous séduit aussi particulièrement par sa culture, l’une des plus anciennes de la planète qui retourne toujours à ses racines. Comme si nous revenions en permanence à nos sources romaines… Certes, c’est un pays difficile à sonder mais il nous fascine également pour cette raison ».  

Sur les relations économiques belgo-chinoises : « Les Chinois savent ce qu’ils veulent. Leur douzième plan quinquennal insiste sur la qualité de la vie sous tous ses aspects. Nos entreprises peuvent les aider dans la lutte contre la dégradation de l’environnement, mais aussi pour une meilleure santé. Je ne me fais pas de soucis : il y a encore assez de place pour nos entreprises. J’aime bien ce que nous a expliqué un orateur britannique qui connaît bien la Chine : les Chinois sont face à nous comme devant les grands buffets des petits-déjeuners où l’on a de la peine à choisir et où l’on opte finalement pour la qualité. Les relations humaines sont très importantes si on les situe dans le long terme. Les Chinois apprécient qu’on apprenne à les connaître. Et pas uniquement pour faire des affaires : ils aiment aussi faire partager leur culture ».  

Sur les missions économiques : « Ce qui me fait surtout plaisir, c’est que nos entrepreneurs se découvrent aussi entre eux. On peut faire beaucoup entre Belges… Avec les années, cela reste en tout cas un instrument original où chacun peut se retrouver : les sociétés mais aussi les pouvoirs politiques, tant fédéraux que fédérés, sans oublier l’Agence pour le Commerce Extérieur et ses branches régionales. On présente ces missions comme des opérations pour l’exportation de nos produits mais j’y vois bien davantage dans le cadre de l’internationalisation que nous connaissons actuellement. A cet égard, les universités sont très importantes. Ce sont aussi des acteurs économiques, notamment à travers la création des spin offs ».  

Sur la princesse Mathilde : « Dans un bureau d’avocats, lorsqu’un mari et sa femme travaillent ensemble, cela pose parfois des problèmes… Non, Mathilde est d’abord mon épouse qui partage avec moi le même but, le même idéal : servir la Belgique, servir notre pays. La princesse Mathilde est plus qu’un soutien : elle met aussi ses propres potentialités en valeur ».  

Sur le roi Albert II : « Mon père travaille durement pour la Belgique. Moi, j’assume mon rôle ici dans le même objectif : faire en sorte que notre pays continue à se développer ». (Merci à Petit Belge – Copyright photo : AP)