Un tribunal new-yorkais doit statuer sur le cas de une toile immortalisant Saint Sébastien par le Greco.
Datant des années 1600, il est évalué entre 7.000.000 et 9.000.000 €. Il avait été mis en vente en février dernier par l’oligarque Dmitri Rybolovlev mais retiré par prudence par la maison Christie’s.
L’Etat roumain revendique sa propriété. La toile faisait partie des collections royales devenues ensuite collections de l’Etat roumain.
C’est en 1947 lors de son départ en exil que le roi Michel de Roumanie aurait emporté la toile. Pour le prince Paul de Roumanie, également partie au procès, le roi Michel a spolié l’Etat roumain.
Pour rappel, Paul de Roumanie est le fils Mircea (1920-2006), né du mariage (ensuite annulé) entre le futur Carol II de Roumanie et Zizzi Lambrino. Carol s’est ensuite uni à la princesse Hélène de Grèce avec qui il a eu le futur roi Michel.
Paul est né en 1948 à Paris. Il a depuis revendiqué le trône de Roumanie, arguant être le fils du fils aîné de Carol II de Roumanie.
Il vit en France afin d’échapper aux condamnations de trafic d’influence à son encontre en Roumanie.
Mais il semble que le pouvoir communiste ait autorisé le roi Michel à partir avec cette oeuvre.
Il la vendit en 1975 au marchand d’art Daniel Wildenstein. Dmitri Rybolovlev fut l’acquéreur suivant. Il clame sa bonne foi et son droit à vendre « son » tableau. (merci à Jay)
2 août 2025 @ 05:56
Exemple de la complexité du marché de l’art.
2 août 2025 @ 06:45
Si Paul de Hohenzollern apparaît dans cette histoire c’est qu’elle est douteuse à l’image de ses propres affaires.