ob_1f6ac4_couverture-raspoutine

En 2016, il y aura 100 ans que Raspoutine était assassiné à Saint-Pétersbourg par le prince Félix Youssoupov, un proche de la famille impériale de Russie qui estimait de son devoir de mettre un terme à l’influence désastreuse du moine sur le tsar Nicolas II et la tsarine Alexandra et par extension sur la conduite des affaires de l’Etat dans une période déjà trouble qui annonçait la chute de la dynastie des Romanov dans des circonstances tragiques en 1918.

Cette biographie qui paraît aux éditions des Syrtes est l’oeuvre désormais traduite du général Alexandre Spiridovitch, chef de la sûreté secrète du dernier tsar. Le général revient sur la vie de Raspoutine, paysan sibérien qui entra dans la vie du couple impérial en 1906.

Nicolas et Alexandra de Russie déjà parents de quatre filles, accueillent avec bonheur en 1904 l’héritier tant attendu mais le tsarévitch Alexeï souffre d’hémophilie. Une maladie transmise par la reine Victoria à plusieurs de ses descendantes féminines. La tsarine Alexandra, née grande-duchesse Alix de Hesse en est porteuse. Un véritable drame pour ce couple uni, qui cherche alors un espoir de guérison et de rémission auprès de Raspoutine.

Cette biographie pointe non seulement la réelle influence de Raspoutine à la Cour, tordant au passage le cou à de nombreuses et bien ancrées légendes mais aussi sur le couple impérial plus en proie à des complots et intrigues qu’on aurait pu le penser.

« Raspoutine 1863-1919 », Alexandre Spiridovitch, Editions des Syrtes, 2015, 300 p.,