
A Semur-en-Auxois (département de la Côte-d’Or), nous avons visité le musée municipal. Datant du XIXe siècle, il a gardé la patine du temps et la présentation typique de ce siècle.

Au premier étage, dans une des vitrines, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir des éléments relatifs au Prince impérial.
Quelques photos pour agrémenter le propos et la retranscription in extenso du feuillet explicatif présent dans la vitrine : « Sagaies zoulous cassées après l’assassinat du prince Eugène Napoléon tué le 1er juin 1879.
Louis-Napoléon Bonaparte, fils de Napoléon III et d’Eugénie naît le 16 mars 1856. A 14 ans, il suit son père durant la guerre franco-prussienne en Lorraine et quand Napoléon III décède le 17 novembre 1872 à Chislehurst, Louis a 17 ans et devient le chef de file des Bonapartistes qui espèrent que la fragile IIIe république tombera en France.
Dès lors, Louis ne pense plus qu’à sa future tâche d’empereur et prend le nom de Napoléon. Il plonge dans ses études, approfondit ses connaissances politiques, en droit et en économie et consulte de grands intellectuels de son époque afin de préparer son retour.
En février 1879, à 23 ans, il annonce à sa mère qu’il a demandé à accompagner les troupes anglaises envoyées au Zoulouland, alors colonie de l’empire britannique en proie à une révolte des autochtones.
La reine Victoria accepte et le prince est intégré dans une unité d’éclaireurs.
Le 1er juin 1879, lors d’une halte, sa patrouille est prise en embuscade par des Zoulous qui abattent deux soldats et mettent en fuite le reste de son unité.
Le prince tente de la suivre mais la selle qu’il utilise cède et il chute. Il tente de se défendre armé d’un pistolet mais il est alors transpercé de dix-sept coups de sagaie.
Déshabillé et désarmé, son corps est laissé intact ainsi que ses bijoux : les Zoulous ont reconnu en lui un guerrier valeureux.
Sa dépouille, rapatriée en Grande-Bretagne, est inhumée à Chislehurst puis auprès de celle de Napoléon III à l’abbaye Saint-Michel de Farnborough qu‘Eugénie a fait construire pour recueillir les dépouilles de son époux et de son fils.
Pourquoi et comment ces sagaies sont-elles arrivées dans les collections du musée de Semur-en-Auxois ? Le mystère reste entier. » (Merci à Florence-Marie)
Régine ⋅ Actualité 2025, Expositions, France, Napoléon 1 Comment
4 août 2025 @ 06:30
Le musée reçoit-il l’éminent patronage du fameux comte d’Auxois ?