Nana Mouskouri a démarré sa tournée mondiale, « Forever Young 2018 » par un récital à l’Odéon Romain d’Hérode Atticus au pied de l’Acropole d’Athènes. Le récital était placé sous l’égide (haut patronage) du Président de la République Hellénique et une partie des recettes était versée à « Elpida » fondation à l’aide des enfants souffrant de cancer.

 Une vraie rafale d’émotions pour l’interprète et son public qui, multigénérationnel lui est fidèle depuis 1958 (!). Les yeux étaient moites, Nana perplexe entre souvenirs et absences notamment du compositeur Hadjidakis, du poète-parolier Gatsos et de son grande amie Mélina Mercouri. Elle a commencé par un chapelet des chansons-phares des années 1960 partie intégrante du « printemps Grec » qui a pris fin avec les colonels.
Puis, on a suivi cette jeune fille qui vivait avec sa famille en face du cinéma où son père travaillait comme ingénieur de projection, vers son envol pour les Amériques, l’Europe, l’Asie et l’interprète s’est éclatée dans un feu d’artifice de langues, mélodies et rythmes, avec en apothéose « Amazing Grace ».

Pourtant l’évènement social et même politique était au « Thokos » la première rangée d’honneur de l’Odéon antique, ou avait pris place la très discrète et douce Reine Anne Marie. Le président de la République arrive, salué par quelques applaudissements polis et serre les mains des personnalités au Thokos. En approchant la Reine, elle – Grande Dame si l’en ait – se lève (!) et serre avec ses deux mains celles du Président. Lui, politicien à souhait, fait de même. Le public réagit à cette scène, par une avalanche d’applaudissements. Le concert peut commencer…(Merci Iankal pour cet article)