Voici la carte postale du musée de l’Acropole à Athènes par Pistounette. « Le premier musée de l’Acropole a été fondé en 1874. Le nouveau, conçu par l’architecte franco-suisse Bernard Tschumi, a été inauguré le 20 juin 2009 : avec 14000 m2, il est 10 fois plus vaste que le précédent. Il est le musée le plus visité de Grèce.

Bâti sur trois étages, avec une immense verrière qui permet d’admirer l’Acropole, spécialement du troisième et dernier étage.

 Il est construit sur pilotis et le sol en verre transparent permet de voir…

… une partie des ruines antiques (IVe au VIIe siècle), résultat des fouilles archéologiques.

Les planchers de chaque étage sont vitrés… attention aux dames qui portent des jupes !

Le rez-de-chaussée est surnommé la « Galerie des pentes de l’Acropole« .

Les vitrines sur les côtés contiennent de nombreuses poteries…

…des moules pour faces/figurines humaines ou de chevaux, des VIe/Ve siècles av JC…

 …des objets que les Athéniens utilisaient dans la vie quotidienne, tel ce brasier…

…cette amphore…

 …ce pichet ou cette coupelle.

La chouette est représentée de plusieurs façons : elle veille sur les trésors du musée.

Symbole d’Athéna, et donc d’Athènes, la chouette figurait sur toutes les monnaies d’argent d’Athènes (et dans tout l’Empire) : elle a d’ailleurs été conservée sur la pièce de un euro.

Sur les pentes de l’Acropole : dieux, héros et nymphes étaient adorés dans des sanctuaires à ciel ouvert et de petits temples situés dans des grottes sur les endroits plats de l’Acropole.

 Sanctuaire des Nymphes et de Pan

 

Un culte de Pan a été établi dans une grotte sur la pente nord après la bataille de Marathon (490 av JC), quand le dieu aida les Athéniens en provoquant la panique dans le cœur des Perses.

 Sanctuaire d’Aphrodite Ourania

Aphrodite était adorée comme Aphrodite Pandemos et Aphrodite Ourania. Ourania était protectrice de toutes les unions, comme les mariages, alors que Pandemos protégeait les Démos (les citoyens).

 

Table sacrificielle funéraire

Au premier étage, la « galerie archaïque » est conçue de façon que l’on puisse circuler librement entre des statues.

 

 Caryatides de l’Erechthéion – 421-406 av JC – marbre du Pentélique

Ces statues-colonnes représentent la tradition sculpturale des Corés (ou Coraï = statues de jeunes filles) : elles sont les originaux, la tribune de l’Erechthéion étant aujourd’hui constituée de répliques. Seule la deuxième en partant de la gauche a été emportée à Londres par Lord Elgin en 1801, exposée au British Museum. Les grecs espèrent qu’un jour elle leur sera rendue… ainsi que tout le reste !  

 Les six femmes-colonnes, universellement copiées, portent le péplos : vêtement de laine à rabat, porté généralement par les femmes. Il est doublé dans le dos d’un manteau plié en deux (diploïdion), donnant un mouvement de plis sur la jambe d’appui à la manière des cannelures des colonnades.

A  noter aussi qu’elles ont chacune une coiffe différente.

Certaines statues ont encore des traces de peinture sur leurs vêtements, mais il est interdit de les photographier afin de les protéger.

 On peut cependant voir quels pigments ont été utilisés pour ces couleurs.

 Sur le Parthénon, le sculpteur Phidias a érigé une immense statue de la déesse Athéna Parthénos, le plus splendide ouvrage d’art de l’Acropole. Faite d’or et d’ivoire, elle était haute de 13 mètres, armée d’un casque, d’un bouclier, d’une lance. Cette statue était si connue qu’elle a été recopiée de multiples fois dans les années qui ont suivi.

La statue en or et ivoire de Phidias a disparu, mais nous savons qu’elle ressemblait à des petites copies en marbre, comme celle qui est montrée ici.

 

Groupe de Procné (fille de Pandiôn, roi d’Athènes) et Itys, dédié par Alcamène. Marbre du Pentélique – original 430-420 av JC

 

 Décret honorifique pour Alkétas – 373-372 av JC

Base à relief d’une offrande faite par un apobate (soldat voltigeur, qui descend et remonte sur un char) vainqueur. Trouvée en 1880 au pied du flanc ouest de l’Acropole – marbre du Pentélique – IVe av JC

 Diplôme honorifique pour Proxenides de Knidos (env 420 av JC)

Les Athéniens donnèrent à Proxenides, fils de Proxenos, le titre de « proxenos » (consul) et bienfaiteur. Sur le bas-relief, la personne honorée se tient entre Athéna, déesse patronne d’Athènes, qui lui offre une couronne, et Aphrodite, la déesse patronne de Knidos, qui la présente à Athéna.

Les Athéniens honorèrent et accordèrent des privilèges à leurs alliés de la ville de Samos, en gratitude de leur loyauté et dévouement à la fin de la guerre du Péloponnèse quand d’autres cités avaient fait sécession, après le désastre naval d’Aigos-Potamos.

Sur le bas-relief, les déesses patronnes des deux cités, Athéna et Héra respectivement, échangent une poignée de mains comme preuve de leur accord (405 av JC). 

 

Athéna et Asclépios

Alexandre le Grand

Trouvé en 1886 près de l’Erechthéion – marbre du Pentélique – original 338-337 av JC

 Portrait d’un prêtre

 Portrait d’un philosophe néoplatonicien (Ploutarchos, mort en 432 ?). Marbre de l’Hymette – 1ère moitié du Ve siècle ap JC

L’invasion des troupes romaines menées par Sylla (ou Sulla) en 86 av JC mena à la destruction d’une partie des ouvrages du côté sud de l’Acropole.

Toutefois, le prestige de l’ancien Athènes et l’admiration romaine pour ses réalisations intellectuelles et culturelles lui firent bénéficier d’un inhabituel degré d’autonomie et une relance graduelle de la ville : ainsi Athènes a été capable de se reconstruire.

En outre, l’Acropole et ses monuments devinrent une source d’inspiration pour les sculpteurs et architectes : l’architecture romaine fut grandement influencée, et les riches romains démontrèrent leur culture et leur bon goût en collectionnant les statues grecques, originales et copies.

Les ateliers de sculpture attique fleurirent, et leurs produits, pour beaucoup copiés et retravaillés des pièces anciennes, capturèrent le marché à Rome et plusieurs autres grandes villes.  

 Fulvia Plautilla, femme de Caracalla

 Portrait d’Agrippine

Au fond de la salle du premier étage est le « fronton aux taureaux et aux lions« .

Datant d’environ 570 av JC, il proviendrait du temple appelé Hécatompédon (aussi appelé le « Vieux -Temple », qui sera remplacé par le Parthénon : ce temple a été démoli en 490 av JC, après la bataille de Marathon.

 

Sur la droite, trois personnages moustachus et barbus sourient : un monstre à triple corps et queue de serpent. Chacun a un élément naturel entre les mains : le premier a de l’eau, le second du feu et le troisième un oiseau, qui symbolise l’air.

 « Barbe-Bleue » (ainsi appelé à cause de la couleur sombre de sa barbe) : monstre anguipède (désigne les monstres dont le corps se termine par une queue de reptile) de l’un des frontons en pôros (calcaire tendre et poreux, utilisé sur l’Acropole au VIe siècle) du temple d’Athéna. 

Le dernier étage est dédié au Parthénon, dont il reproduit les dimensions. On y voit les frises (originales ou moulages) et les métopes.

Les 92 métopes sont la partie la moins bien conservée des sculptures du Parthénon : ces plaques en marbre du Pentélique, hautes de 1,351m et épaisses de seulement 0,125m, ont une largeur qui varie entre 1,18m et 1,33m.

Les statues, elles-aussi, témoignent de la grandeur de l’art antique.

Cet étage a été orienté différemment des autres… de telle sorte que nous puissions avoir une vue magnifique (et unique !) sur l’Acropole. »