Sous le titre poétique « Le monde et la mode selon Paul Poiret« , la maison de ventes mettra en lumière l’univers foisonnant du couturier,
à la croisée de l’art, du design et de la mode.
Parmi les lots phares, un manchon brodé de rubans fleuris, bordé de vison, réalisé vers 1912, attire particulièrement les regards.
Offrant un concentré de l’esprit Poiret – luxueux, coloré, audacieux – cette pièce rare, estimée entre 30 000 et 40 000 euros, n’avait encore jamais été proposée sur le marché.
Elle résume à elle seule l’alliance du raffinement artisanal et du modernisme graphique qui fit la réputation du couturier.

Autre vedette de la vente : un ensemble de treize gouaches originales de Georges Lepape, créées pour le premier numéro de la revue
« Modes et Manières d’Aujourd’hui » (1912).
Ces illustrations élégantes, typiques du goût Art Déco naissant, sont estimées entre 40 000 et 50 000 euros. Elles témoignent de la collaboration féconde entre Poiret et Lepape, pionniers de ce dialogue entre la mode et les arts graphiques.
À travers des lots d’exception, Christie’s restitue tout un pan de l’esprit de la Belle Époque : celui où la couture, la décoration et l’illustration dialoguaient dans un même élan de modernité. Un hommage vibrant à celui qui fit de la mode un art majeur. (Merci à Bertrand Meyer)
22 octobre 2025 @ 08:25
Oh, les illustrations!
22 octobre 2025 @ 09:43
La vente Christie’s est d’autant plus importante que L’album de Paul Poiret, « Les choses vues », avec ses dessins au pochoir, qui avait été publié dans « La gazette du bon ton », fondée en 1912, est introuvable.
A l’exposition des Arts Décoratifs de 1925, étaient amarrées quai d’Orsay Les péniches de Paul Poiret : Amour (chambre à coucher), Délices (salle à manger et salon), Orgues (salle de danse). On passait d’une péniche à l’autre par des escaliers. Poiret présentait à l’intérieur le mobilier qu’il avait créé pour l’atelier Martine (du nom de sa fille cadette).