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Voici en guise de clin d’oeil de fin d’année, le récit par Palatine d’un week-end de Noblesse et Royautés et de ses fidèles intervenants au Palais Petrovski ou les aventures de Porky porky en Russie…à la recherche d‘Agnès. (merci à Palatine)

Tout désorienté par le départ d’Agnès pour la Russie, Porky Porky qui ne s’avouait pas facilement vaincu décida de réagir. Rappelons que Porky Porky est le roi du cochon dans tous ses états.  Un Danois qui a fait sa fortune en Amérique dans l’industrie du porc et qui à présent installe des restaurants de hamburger de cochon, le Mak Porky dans toute l’Europe.

Il lui fallait organiser quelque chose. Une fête, une manifestation culturelle, un bal, bref un évènement qui lui permît de voir sa dulcinée.  Mais tout cela en Russie.  Donc il fallait des autorisations, des permis de toute sorte et il pensa que la meilleure chose était de contacter Gégé l’acteur français qui avait ses entrées chez Poutine.  Celui-ci, très démoralisé par la chute de la Bourse et du rouble donna son accord pour que les festivités aient lieu au Palais PetrovskiPorky Porky, après avoir lu le reportage d’Agnès sur ce Palais ne voulait pas aller ailleurs.  Et il proposa le début de janvier 2015, avec transport des invités dans des wagons de l’Orient Express.

Comme il était hypocondriaque et que son médecin allemand s’était cassé la jambe en glissant sur une couenne de jambon , il exigea la présence de Corsica qui accepta parce qu’elle adorait les voyages. Elle demanda à Michèle de l’accompagner pour chanter des berceuses allemandes à Porky Porky dans son compartiment sleeping. Elle savait qu’il aimait être entouré de femmes douces et gentilles.

Régine qui aimait les trains historiques accepta que le voyage se passe sous l’égide de Noblesse et Royautés.  A condition que Jane Austen vienne s’occuper des logements au Palais Petrovski. Régine, sachant qu’il y aurait un tas de disputes et qu’il fallait ménager les susceptibilités demanda à Pierre-Yves de seconder J.Austen. Pour arrondir les angles, Pierre-Yves accepta à condition d’être aidé par DEB. Il savait que les Belges, comme toujours en voyage de groupe, seraient déchaînés et il avait peur d’être débordé.

Palatine, très superstitieuse, déclina l’invitation. Le Palais Petrovski portait malheur et elle avait peur des fantômes. Aubert lui rappela qu’il était son paladin et qu’il la protégerait des revenants quoi qu’il arrive. Pour l’amadouer il lui proposa de lui lire des poèmes pendant le voyages, même sa complainte du cheval de bois qu’il avait mémorisée.

Damien B qui avait loupé la précédente fête au Danemark proposa une soirée poétique où on lirait les textes incontournables que tout le monde avait dû étudier à l’école. Actarus préférait un bal mais il ne voyait pas sur quel thème.  On se mit tout de même d’accord sur un buffet, gargantuesque, et Gégé accepta de servir à boire. Comme à l’accoutumée, Porky Porky payerait tout. Pour ces agapes, Louise K était incontournable et elle proposa à Robespierre de couper des rondelles de saucisson et de jambon.   Il accepta à condition que Marielouise et Flabemont soient dans le même compartiment que lui dans l’Orient Express. Il leur récita, dès le départ du train, « Migonne allons vois si la rose…. »

Louise K, voulait que Dame Tartine l’aide, pour négocier âprement les tarifs des fournisseurs et traiteurs, voire les terroriser. N’ayant pas confiance dans les traiteurs et cuisiniers russes, Louise K avait demandé que les victuailles nécessaires pour le week-end soit chargées dans un fourgon du train. Elle exigea qu’on ne charge que des aliments de première qualité, aux frais de la princesse, bien sûr. On était des gens de Noblesse et Royauté, oui ou non ? Dame Tartine demanda si Gérard était du voyage car elle avait des projets pour lui…

Il y eut beaucoup de refus. Cosmo devait donner une conférence à Nice sur le futur roi de France.  Tous les partisans du rétablissement de la monarchie en France déclinèrent, car ils voulaient aller à Nice et pas dans un pays qui avait si mal traité son dernier tsar. Cela facilita grandement les choses pour J.Austen qui se rappelait des batailles de polochon entre Nemausus et Cosmo.

On décida de réserver un wagon spécial pour les Belges. Et il fallait prévoir pour le voyage des bonbons, de la Mort Subite et d’autres douceurs nationales. PGE s’improvisa chef du wagon et proposa de faire répéter des poèmes à tout le monde, en servant de l’alambic, ce qui disait-il, délierait les langues et permettrait à la Poésie de prendre son envol. Mais par sécurité, on envoya Marie de Bourgogne qui avait l’expérience des conflits, comme observateur. Elle parvint à soudoyer PGE en proposant des biscuits pur beurre faits maison. DEB promit de surveiller les Belges .

Kalistéa était dans le wagon des Français et faisait des vocalises. Aramis l’avait persuadée de mettre en musique un poème de Tagore qui exaltait les mystères de l’amour. Lui, il comptait sur sa muse pour célébrer la prestance et les avantages physiques du duc d’Anjou.  Jo de St Vic lui demanda tout de même de ne pas être trop explicite. Même avec des sous-entendus qui parfois sont très inconvenants. Sébastien, toujours distingué, faisait réciter La Mort du Loup à Stella et « Lorsque l’enfant paraît » à Marquise. Dradomir n’essaya pas de sortir, parce qu’il faisait trop froid dehors.

Le voyage fut dantesque. Les Belges étaient déchaînés. Une stéréo diffusait des chansons de Jacques Brel pendant que Damien B dansait la bourrée auvergnate avec toutes sortes de dames élégantes que je neveux pas nommer.   Actarus qui aimait l’animation s’était invité sous prétexte d’inaugurer une friteuse révolutionnaire et Limaya arriva avec des serpentins et des cotillons. Mimich le Belge, jugé trop sérieux, fut entarté, ou plutôt enfrité et Nanou 1 lui envoyait des jets de mayonnaise, en lui disant de se sentir flatté d’être traité ni plus ni moins comme le Premier Ministre de son pays.   Shandila qui s’ennuyait avec Gérard qui déclinait la généalogie d’un prince valaque que personne ne connaissait, s’invita aussi dans cette pagaille. Elle n’en pouvait plus d’entendre pérorer Némausus et Néoclassique, même si Kalistéa faisait tout pour réchauffer l’ambiance, en chantant l’air de Chérubin, en lançant des œillades coquines à Némausus.  Mais impossible d’égaler les Belges question ambiance. Gibbs essayait tout de même de mémoriser une fable de La Fontaine dans toute ce délire tandis que Mika répétait le texte d’ « une mèche de cheveux » d’Adamo que tout le monde trouva très poétique.

Régine n’était pas dans le train, car elle avait besoin de repos, mais elle promit de passer une journée et une nuit au Palais Petrovski où une belle chambre lui fut réservée.  Porky Porky en eut une aussi, mais le reste des voyageurs fut logé dans une sorte de dortoir, car les Russes en avaient décidé ainsi pour les camarades N&R.  Mais quand les préposés russes arrivèrent au buffet pour demander de la vodka, Louise K les mit dehors en leur disant d’aller chanter les Bateliers de la Volga sous la neige pour se réchauffer.  Gégé essaya de rouspéter mais Dame Tartine le menaça avec une poêle à frire. Malheureusement , c’est Gérard qui,ayant eu la mauvaise idée de défendre Gégé et les organisateurs russes, essuya les coups de poêle à frire.  Et lui, il n’eut personne pour le défendre.

Une ambiance de pensionnat en folie s’installa très vite dans le Palais. DEB et Pierre-Yves furent incapable de ramener de l’ordre. C’est la vodka, le champagne et la nourriture abondante et raffinée du buffet qui s’en chargea. Régine arrivée en avion expliqua à Porky Porky que Jules César avait dit que de tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves et elle demanda à Aramis de dire cela dans un beau poème épique. Mais c’était trop tard, Aramis avait trop célébré avec de la Mort Subite la beauté de son prince et sa muse s’était cassé la figure dans des effluves d’alcool. Gérard fut sollicité mais il déclara que le seul poème qu’il était à même d’écrire, lui qui était resté sobre et digne, c’était un pamphlet en alexandrins sur la vilenie, la vulgarité et la grossièreté de Dame Tartine.  Entre-temps, Kalistéa un peu enrouée  fit une promenade dans la neige, bras dessus bras dessous avec Sébastien qu’elle trouvait vraiment très distingué. Celui-ci, flatté se foula d’une récitation de la Ballade des Dames du Temps Jadis, et pas besoin de parler des neiges d’antan, la neige était bien là. Immaculée et crissant sous les pas.

On avait tellement mangé et bu que tout le monde avait oublié les poèmes ré-appris. Les participants de la fête tombèrent comme une masse sur les lits du dortoir et il n’y eut aucune bataille de polochon.  Robespierre essaya de couper en 4 les cheveux de lady Chattehurlante qui avait râlé pendant tout le voyage à cause du refus de J.Austen d’embarquer son coiffeur.  Actarus avant de se coucher demanda à Gérard de l’aider à faire sa prière.  Il avait vraiment trop bu et croyait qu’il avait 8 ans.

Le lendemain, Agnès fit visiter le Palais Petrovski à ceux qui n’avaient pas trop la gueule de bois, et Porky Porky offrit son bras à sa Princesse Lointaine. Le week-end touchait à sa fin et maints voyageurs se réjouissaient de rentrer chez eux pour se reposer.

Il y eu des gens qui se quittèrent fâchés, d’autres réconciliés avec la vie. Je ne peux citer tout le monde, mais le train était très long et la plupart des intervenants de N&R étaient présents, même si je ne les ai pas tous cités.

Je souhaite aux intervenants une bonne année 2015 et qu’ils considèrent, eux et Régine, ces élucubrations comme mon cadeau d’étrennes.

Avec mon meilleur souvenir,

Palatine