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Après l’échec de sa tentative de restauration au printemps 1921, Charles de Habsbourg, ex-empereur d’Autriche, ex-roi de Bohême mais encore roi de Hongrie avait promis, en quittant Szombathlély sous les acclamations de la foule, qu’il reviendrait.

Les autorités suisses furieuses de son action avaient durci sa position d’exilé. La famille impériale transférée au coeur du pays, au bord du lac des Quatre-Cantons, était désormais soumise à une surveillance policière constante et à un contrôle permanent. Et avec eux, tous les membres de leur suite et tous ceux qui venaient leur rendre visite. Elles avaient peur que l’ex-souverain ne tienne parole.

 

De plus en plus inquiet par la détérioration de la situation intérieure en Hongrie, où le pouvoir était aux mains du Régent Horthy, secondé par le chef de l’extrême-droite hongroise, Gyula Gömbös, les menaces de guerre existant entre elle et ses voisins, autrefois parties intégrantes de l’ancien royaume de Hongrie, amputé des deux tiers de ses territoires et de sa population par le Traité de Trianon signé le 4 juin 1920, l’ex-souverain, conscient de de l’amateurisme de sa première tentative, conscient aussi que rien ne serait épargné pour l’empêcher de retourner dans son pays et retrouver le trône que ses ancêtres avaient occupé depuis le double mariage qui avait uni les Maisons de Habsbourg et Jagellon au début du XVIe siècle, préparait la deuxième tentative de restauration.

Il était de son devoir de souverain de rentrer chez lui et de respecter le serment qu’il avait prêté de protéger et défendre le peuple hongrois et les terres sacrées de la Couronne de Saint-Etienne,  lors de son couronnement à Budapest le 30 décembre 1916. Rien ni personne ne l’en empêcherait.

L’été 1921 passa en préparatifs secrets. Et au début de l’automne, tout était prêt pour la deuxième tentative de restauration.

Son déroulement va en être relaté en quatre parties. Demain : L’envol vers la Hongrie (Merci à Cosmo pour ce dossier)