Le musée du Luxembourg à Paris accueille jusqu’au 29 juin une exposition intitulée « Joséphine intime » en cette année où l’on commémore les 200 ans du décès de l’impératrice Joséphine.

L’exposition n’est pas très grande mais elle abrite plusieurs très beaux objets symboles du goût exquis et raffiné de l’épouse de Napoléon Ier. Provenant de plusieurs musées dont le musée Masséna et du musée de la Malmaison.

L’une des pièces les plus somptueuses est certainement le serre-bijoux de l’impératrice réalisé par Jacob-Desmanter en 1809.

Parmi les bijoux présentés, un diadème en nacre, or et perles provenant du musée Masséna.

Egalement, la bague dite du couronnement en or, diamant et grenat. Elle a été offerte par le prince Louis Napoléon et sa sœur la princesse Marie Clotilde, comtesse Serge de Witt au musée de la Malmaison.

Ces boucles d’oreilles composées de saphirs de Ceylan sont aujourd’hui la propriété du musée du Louvre à Paris. Cet élément de parure représentant un bouquet d’hortensia en diamants et rubis appartint à la reine Hortense, fille de l’impératrice et mère du futur Napoléon III. Elle en fit don à l’abbaye d’Eisiedeln.

Bijoux, décoration, vaisselle, vêtements, Joséphine avait le sens du beau et ne s’en privait pas grâce à un empereur qui réglait sans broncher ses dépenses. Ses flûtes à champagne avec un « J » proviennent des manufactures impériales de cristaux de Montcenis au Creusot.

Sa harpe, une ombrelle, son nécessaire de toilette, une robe ou encore des services de table sont également exposés.

Au début de leur mariage, Napoléon et Joséphine ont vécu à l’hôtel Bonaparte rue de la Victoire. Le bâtiment n’existe plus aujourd’hui. On le voit sur cette toile de Charles Nicolas Ransonnette.

Pour sa résidence de la Malmaison, Joséphine avait su s’entourer pour se faire conseiller dans l’achat d’œuvres pour sa collection personnelle. Elle avait fait construire une galerie pour les abriter. Elle fut ainsi conseillée par Vivant Denon, directeur du Louvre. L’impératrice possédait ainsi des aquarelles de Redouté dont elle appréciait les dessins de fleurs ainsi que des vases de Canova.

Sur ce tableau de Jean Louis Hector Vigier du Vigneau, voici le salon d’apparat de la Malmaison tel que décoré par Joséphine.

Ci-dessus, son fauteuil installé à l’époque dans son boudoir au château de Saint Cloud et réalisé par Georges Jacob.

Après son divorce, Joséphine resta cloîtrée près de 6 mois avant de reprendre une vie plus active, notamment en voyageant pour rendre visite à ses enfants Hortense et Eugène et ses petits-enfants. Ensuite, elle reprit ses habitudes de recevoir chez elle. Le tsar Alexandre de Russie appréciait tout particulièrement son accueil raffiné. Il revint à quelques reprises à la Malmaison. Lors de sa dernière visite, Joséphine l’accompagna pour une promenade en calèche et prit froid. Elle en décéda.

Le 2 juin 1814 une foule considérable assista aux funérailles de l’impératrice en l’église Saint Paul de Rueil Malmaison. Joséphine, née en Martinique, est de retour pour la troisième fois au Luxembourg à Paris. La première fois, elle y vint lors de la révolution car le lieu abritait une prison. Elle y revint ensuite en tant qu’épouse de Napoléon et à présent 200 ans après sa mort pur y exposer ce que fut sa vie.

« Joséphine intime » – Musée du Luxembourg – Paris – Jusqu’au 29 juin 2014