C’est à la faveur d’un chantier de rénovation de l’aile Est du palais de Buckingham que 120 objets vont retrouver leur demeure d’origine pour la première fois en 150 ans et ce pour une exposition qui durera jusqu’en septembre 2021.

Le pavillon royal érigé par l’architecte John Nash entre 1815 et 1822 à Brighton, fut une résidence royale anglaise. L’allure générale du pavillon est totalement surprenante dans un style que l’on qualifie de anglo-indien et qui fut très en vogue au temps de l’Empire britannique.

C’est le futur roi George IV qui tomba sous le charme de la ville côtière de Brighton en 1783. Ses médecins lui avaient en effet conseillé les bienfaits du littoral pour soigner sa goutte chronique. Dans un premier temps, George IV séjournait en location dans un cottage avant de faire l’acquisition de terres et de s’inspirer de Sezincote House dans la région des Cotswolds.

L’architecture intérieure du pavillon royal de Brighton allie les influences chinoise et indienne. Le souverain aimait ses séjours à Brighton où il se sentait plus libre qu’à Londres. Le protocole lors des dîners était allégé. Le roi ne s’asseyait d’ailleurs pas en bout de table dans la grande salle à manger mais au milieu, de manière à être plus proche de ses convives. Le pavillon comptait des cuisines très spacieuses et fonctionnelles pour l’époque.

Après la mort du souverain en 1830, son frère le roi Guillaume IV revint régulièrement à Brighton. En 1845, le gouvernement britannique décide de vendre le bien. La reine Victoria décida de rapatrier sur Buckingham la plus grande partie des collections.

L’exposition « Un trésor de prince » présente notamment les célèbres pagodes chinoises, du mobilier laqué et de la porcelaine.

Le pavillon royal servit d’hôpital lors de la Première Guerre Mondiale. Il a ensuite été restauré y compris pour le papier peint comme au temps de George V et peut se visiter et accueillir des colloques et réceptions. (Copyright photos : Royal collection trust)