Le Petit Palais à Paris présente jusqu’au 7 septembre 2025 l’exposition « Worth. Inventer la couture ». Charles Frederick Worth est né dan le Linconshire en 1825.
En 1845, il s’installe à Paris et travaille pour la maison de textiles Gagelin. C’est là qu’il commence à créer des modèles. Ses créations sont présentées lors des expositions universelles de Londres et Paris, et attirent la clientèle.
Il ouvre sa propre maison rue de la Paix avec un associé Otto Bobergh. Worth est considéré comme le premier créateur de la Haute Couture.
Il ne tarde pas à avoir parmi ses clientes fidèles l’impératrice Eugenie, la princesse Mathilde Napoléon ou encore la princesse Pauline de Metternich, épouse de l’ambassadeur d’Autriche.
Il crée aussi sur commande pour les femmes de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie.
Ce modèle « Zénobie » fut porté par la duchesse de Devonshire le 2 juillet 1897 lors du grand bal donné à Devonshire House pour le Jubilé de diamant de la reine Victoria.
C’est par l’entremise de la princesse Pauline de Metternich que l’impératrice Sissi prend connaissance des créations de Worth. Ce dernier est sollicité par l’impératrice pour sa tenue de couronnement de reine de Hongrie. Worth dessine plusieurs modèles. On attribue avec prudence (mais pas avec certitude) la robe à Worth.
Une autre cliente célèbre est Franca Frolio, dame d’honneur de la reine d’ Italie pour qui on crée des manteaux de Cour.
La princesse Elisabeth de Riquet de Caraman, devenue par mariage comtesse Greffulhe lui commande sa tenue pour le mariage de sa fille Hélène avec le duc de Guiche.
La tenue fait grand bruit. Elle est présentée à l’exposition.
Autre cliente ficèle lady Curzon. Les fils de Worth Jean-Philippe et Gaston -Lucien reprennent le flambeau.
Worth décède en 1895. A la Haute Couture sont venus se joindre une section de parfumerie et de prêt à porter.
L’exposition montre aussi des toiles mettant en exergue l’atmosphère des sorties mondaines de l’époque, notamment à l’Opéra de Paris.
En 1929, la Maison Worth habille Andrée Caron pour son union avec l’Aga Khan III. De ce mariage est né le prince Saddrudin.
La maison connaît ensuite des périodes d’alternance de succès et de crises.
Worth ferme définitivement ses portes en 1956. De nombreuses tenues sont exposées provenant entre autres du Palais Galliera.
Ci-dessus, la princesse Andrée Aga Khan (1898-1976).
Régine ⋅ Actualité 2025, Aga Khan, Angleterre, Autriche, Expositions, France, Italie, Mode 12 Comments
25 juillet 2025 @ 06:53
Pour ma grand-mère décédée depuis des décennies, Worth était le summum de l’élégance.
25 juillet 2025 @ 07:14
Des chefs d’oeuvre, j’apprécie particulièrement la troisième photo.
25 juillet 2025 @ 07:23
Il faut rappeler que Worth se prononcait Vorte et non pas worce a l anglaise c etait une maison de couture d un anglais devenu francais
25 juillet 2025 @ 10:01
Visder merci.
J’ai porté à une époque son parfum « Je Reviens ».
25 juillet 2025 @ 08:01
L’exposition est intéressante même si évidemment, elle est bien moins impressionnante que celle consacrée à Dolce et Gabbana, cette année avec sa mise en scène époustouflante. Personnellement, j’ai regretté que tous les modèles soient en vitrine, assez loin des visiteurs et du coup, que l’on voit moins la richesse des étoffes et les nuances des tissus.
25 juillet 2025 @ 08:03
Exposition absolument magnifique à voir sans hésiter.
25 juillet 2025 @ 08:41
En novembre 2024, Olivia Worth, arrière-arrière-petite-fille de Charles-Frederick Worth, était intervenue sur le site à propos de l’annonce par Bertrand Meyer de cette exposition au Petit Palais, en 2025. Son grand-père, Jean-Charles Worth, avait créé des robes pour la reine Elisabeth II. Elle écrivait que trois générations ont suivi C.-F. Worth jusqu’en 1954.
25 juillet 2025 @ 08:54
Pour un complément d’information sur Worth
http://www.noblesseetroyautes.com/portrait-charles-frederik-worth/
25 juillet 2025 @ 09:24
Les photos 10, 12 et 13 représentent des robes de la comtesse Greffulhe. La noire brodée de lys d’argent a été immortalisée par une photographie de Nadar. Celle à traîne bordée de fourrure a été portée lors du mariage de sa fille. Les chroniqueurs rapportent qu’elle était dorée. Le temps en a sans doute atténué l’éclat (ou l’éclairage de la photo).
25 juillet 2025 @ 09:48
J’ajoute que lors du mariage de sa fille Elaine, la comtesse avait pris toute la lumière, ce qui n’était pas très généreux pour la mariée qui n’avait pas hérité du charisme et de l’allure de sa mère. Les gazettes ne parlèrent que de l’apparition éblouissante de la comtesse au sortir de La Madeleine éclipsant une mariée bien terne qui dut se contenter de miettes chichement dispensées.
25 juillet 2025 @ 10:00
Tout le charme des robes en rubans et dentelles du XIXème siècle bien démontré sur la toile de la montée des marches de l’opéra.
Cette toile est visible au musée Carnavalet, peinte par Jean Béraud, merveilleux peintre de toute la vie parisienne de 1885 à 1935 environ. Peintre à découvrir.
25 juillet 2025 @ 10:04
C’est dans mon agenda, merci.