L’impératrice Farah d’Iran revient lors d’un entretien au magazine berlinois BZ sur l’annulation de l’exposition de la collection d’art contemporain initiée au temps du règne du Shah et qui devait justement avoir lieu dans la capitale allemande.

L’Etat iranien et la ville de Berlin ne sont pas parvenus à un accord d’où l’annulation de l’exposition qui avait pourtant été annoncée à grand renfort de publicité. Cette collection est estimée à plus de 5 milliards d’euros. Elle fut progressivement développée sous l’impulsion de l’impératrice grâce aux fonds de l’Etat iranien et des fonds des compagnies pétrolières iraniennes. De nombreuses toiles n’ont plus jamais depuis la révolution été vues en public.

Le portait de l’impératrice Farah par Andy Warhol a quant à lui été détruit lors de la Révolution. Le reste de la collection a été placé dans des entrepôts et caves des palais impériaux.

Même si l’on évoque à présent la possibilité d’une prochaine tenue de cette exposition à Berlin, l’impératrice Farah a tenu à faire part de son inquiétude. D’un côté, un Iran qui semble s’ouvrir progressivement au monde extérieur notamment avec une percée du tourisme ces dernières années mais avec une population parfois contrainte à la mendicité et des jeunes femmes à la prostitution, comme le relate Chahdortt Djavann dans un livre-roman très émouvant.

L’impératrice pensait venir voir l’exposition en toute discrétion afin de revoir les œuvres d’art.(Merci à Marie Françoise – Copyright photo : C.Moreau)