La pression s’accentuait depuis des jours de la part du gouvernement sur le roi Felipe VI. Le roi Juan Carlos, soupçonné de corruption (il aurait touché 100 millions $ de l’Arabie saoudite pour la mise en service d’un train à grande vitesse, somme dont il a ensuite gratifié à hauteur de 65 millions son amie de coeur de l’époque Corinna de Sayn-Wittgenstein-Sayn), était prié de quitter la résidence royale de la Zarzuela.

Il y a plus d’un an, Juan Carlos s’était déjà retiré de la vie publique et suite à ses premières révélations de corruption par un journal suisse, Felipe d’Espagne avait retiré à son père sa rente annuelle.

Dans une lettre adressée à son fils, le roi Juan Carlos annonce sa décision de s’exiler pour le meilleur de l’Espagne et des institutions. Le souverain explique qu’il a toujours voulu le meilleur pour son pays tout au long de son règne de 40 ans.

Selon la presse espagnole, Juan Carlos (82 ans) a déjà quitté le pays. On avait évoqué ces dernières semaines la République Dominicaine. 

Cette décision est le coup de grâce pour un roi qui a tant donné pour son pays, tant sacrifié de son enfance et qui devenu dans des conditions délicates roi en 1975, s’est alors attelé à conduire l’Espagne vers la voie de la transition démocratique.

Tout un parcours d’homme d’Etat qui a malheureusement été balayé ces dernières années par les scandales de sa vie privée. (Merci à Alberto, Wally, Beatie, Anne, Patricio, Severina et Gibbs)