La crypte des Capucins à Vienne abrite la sépulture de plusieurs membres de la famille impériale d’Autriche dont l’empereur François Joseph et l’impératrice Elisabeth et plus récemment l’archiduc Otto et l’archiduchesse Regina. (Merci à Anastasie pour ses photos)
Le tombeau de l’empereur François Joseph
Le tombeau de l’impératrice Elisabeth
L’impératrice Zita repose à la crypte des Capucins tandis que son époux l’empereur Charles est inhumé à Madère
Le tombeau de l’archiduc Otto d’Autriche
Le tombeau de l’archiduchesse Regina d’Autriche, née princesse de Saxe-Meiningen
7 septembre 2012 @ 08:03
Merci pour partager ces photos.
Je croiais que c’était une église très imponente, du genre cathédrale.
7 septembre 2012 @ 10:03
Très émouvant, vraiment très émouvant.
7 septembre 2012 @ 11:24
Merci pour ce reportage émouvant sur les tombeaux d’êtres dont le souvenir parle à tous!
Il faut signaler également le double tombeau de Marie-Thérèse et de François-Etienne, certainement un des plus baroques du genre, chef d’oeuvre de sensualité et ode à l’amour conjugal.
La place de l’Empereur Charles y est réservée mais le rapatriement de sa dépouille, de Madère où il repose, n’est pas à l’ordre du jour, tant les obstacles juridiques et sentiments sont grands.
7 septembre 2012 @ 11:25
…sentimentaux…
8 septembre 2012 @ 10:03
Pourriez-vous Cosmo nous éclairer, sans trop entrer dans les détails, sur la nature des obstacles que vous évoquez ?
Car le simple bon sens historique et familial suggère que l’empereur Charles soit enterré dans son pays aux côtés de son épouse.
9 septembre 2012 @ 14:36
Cher Pierre-Yves,
Désormais Bienheureux, Charles d’Autriche n’appartient plus tout à fait à sa famille. Le transfert de son corps nécéssite l’accord d’au moins quatre groupes, le premier les Habsbourg ( et je tiens de l’archiduc Rodolphe, fils de l’Empereur, que la famille n’y est pas favorable a priori), le deuxième le gouvernement autrichien ( qui n’a pas envie de se mouiller dans une affaire qui ne lui rapporterait rien) et le troisième, le gouvernement portugais et le quatrième l’évêque de Funchal, tous deux farouchement opposés.
Pour schématiser, l’Empereur Charles est mort en exil sur une terre étrangère, au milieu d’une population qui l’a bien accueilli et qui a révéré sa mémoire depuis sa mmort, alors que ses compatriotes autrichiens l’ont méprisé, et ce jusque et y compris avec la béatification.
En outre, sa tombe est un lieu de pélerinage important.
Pour ces raisons, ni la famille ni l’évêque de Funchal ne sont d’accord pour le transfert.
Le vote du Parlement autrichien en novembre 1918 abolissant la monarchie, l’envoi en exil de la famille impériale en mars 1919, le maintien des lois d’exil contre les archiducs d’Autriche de leur vivant, alors qu’ils avaient combattu les nazis, tout cela peut vous donner une idée de la raison des réticences de la famille impériale. Le traitement infligé à l’Empereur est une honte pour la république autrichienne, qui refuse encore de faire amende honorable.
Il semblerait convenable a priori que le dernier enpereur d’Autriche repose auprès de son épouse, de ses ancêtres et de ses enfants, dans son pays. Mais pour les raisons que je viens d’évoquer et plutôt que d’ouvrir une querelle et des contestations (Sa béatification a soulevé une tempête de protestation en Autriche), il est sans doute préférable que le Bienheureux Charles d’Autriche reste où il se trouve.
Cordialement
Cosmo
9 septembre 2012 @ 21:26
Et j’ajouterai, pour faire suite au message de Cosmo, que l’empereur Charles repose dans une belle église, dominant Funchal et la côte de Madère, et lieu d’un pèlerinage marial auquel il était très attaché.
Son tombeau est quotidiennement fleuri et l’objet d’une vénération populaire qu’il n’aurait peut-être pas à Vienne, à part les visites des touristes…
10 septembre 2012 @ 10:22
Cher Francky,
Votre remarque est très juste.La présence du corps de l’Empereur Charles à Vienne serait sujet soit à polémique, soit à manifestation politique, soit à l’indifférence polie.
A Funchal, c’est certes l’Empereur Charles qui est révéré, mais aussi un Bienheureux de l’Eglise Catholique, un grand chrétien, voire mystique, par une population fort peu concernée par les aléas de la politique européenne au début du XXème siècle, mais sensible à la grandeur d’un homme face au dénuement et à la mort.
Nostra Senhora do Monte, où l’empereur repose, est désormais un lieu de pélerinage, non des nostalgiques de l’empire, mais de simples catholiques.
Cordialement
Cosmo
10 septembre 2012 @ 00:58
Cher Cosmo,
Le corps de l’empereur vénéré repose en paix au Portugal pour l’éternité.
Il est dommage que le corps de l’impératrice Zita reste à Vienne. J’ignore son souhait de sépulture.
Le plus simple aurait consisté à les réunir.
Vous savez peut-être pourquoi celà ne s’est pas fait?
Bien cordialement.
10 septembre 2012 @ 10:14
Cher Erwan,
Je n’ai pas d’information particulière mais je pense que les obsèques de l’Impératrice Zita ont répondu à un besoin de reconnaissance mutuelle de la part de l’Autriche et de la famille impériale. Il s’agissait de renouer avec le passé, et ce d’autant plus facilement que l’impératrice avait reçu officiellement le droit de séjourner en Autriche, en 1982.
Le cas de l’empereur est différent, car c’est sur ses épaules que, pour certains, repose la responsabilité de la défaite de 1918 et l’éclatement de l’empire. Inutile de vous dire que cette analyse est fausse! La réconciliation entre l’empereur et ses peuples ne s’est jamais faite officiellement.
Le corps de l’Impératrice restera à Vienne et celui de l’Empereur à Funchal. Aux yeux des Chrétiens, peu importe le lieu de la sépulture des deux corps. Ils sont réunis en Dieu pour l’Eternité.
Cordialement
Cosmo
10 septembre 2012 @ 23:18
Merci Cosmo de votre réponse (et à Francky pour son complément d’information).
Je comprends donc que la situation actuelle convient à tout le monde alors que je m’imaginais (à tort) qu’elle devait être changée.
7 septembre 2012 @ 11:42
je connais très bien cette crypte….on y voit la tombe de sissi franz joseph et rodolphe côte à côte …un lieu poignant.
7 septembre 2012 @ 13:34
Merci à Anastasie pour ses photos)
7 septembre 2012 @ 14:37
Moi aussi j’ai visité cette crypte…même si certains drôlement inspirés,diront peut-être que … »ce n’est pas vérifiable »! …
L’imagination que j’ai eue c’est la scène de l’impératrice Elisabeth se faisant conduire de nuit aux « capucins »,descendant dans la crypte,et se faisant ouvrir le cercueil de son fils à la lueur d’une lanterne,pour lui demander: « pourquoi,as-tu fais cela Rodolphe? »
Scène macabre et théàtrale imaginée par cet esprit malade!
S’est-elle figurée qu’il lui a répondu?
çà on ne le saura jamais!
Lorsque j’y suis allée l’impératrice Zita n’était pas morte depuis longtemps,elle n’avait qu’une sépulture provisoire.
Elle est maintenant installée…Dans l’attente que son époux la rejoigne sans doute.
7 septembre 2012 @ 15:52
Merci pour ces photos. Depuis ma dernière visite, d’autres sépultures non vues. A noter que l’archiduc Rodolphe repose à la droite de François-Joseph.
7 septembre 2012 @ 17:56
Régine, merci pour ce reportage.
Les photos sont émouvantes, comme le dit Cosmo, et nous rappellent des souvenirs de cette grande famille.
7 septembre 2012 @ 18:49
J’espère que l’on verra des photos du mariage impérial de demain.
7 septembre 2012 @ 21:55
Il y a lieu de connaître le rituel qui permet l’accès de cette crypte, soit le fait que les défunts ne peuvent y pénétrer que lorsqu’ils ont été annonces comme simples mortels. La coutume des cérémonies d’enterrement des Habsbourg a toujours séparé le corps, les entrailles et le cœur des défunts. Les cœurs étaient enterrés dans la cryte des cœurs de l’église des Augustins à Vienne, et les entrailles dans les catacombes de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne. Le dernier Habsbourg qui eut un tel enterrement avec séparation du corps, des entrailles et du cœur, fut l’archiduc François-Charles d’Autriche, père de François-Joseph.
Au cours du temps, une « cérémonie d’admission » s’est développée à l’entrée de la crypte. La procession amenant le défunt vers sa dernière demeure doit s’arrêter devant la porte fermée de la crypte. Un héraut frappe à la porte, et un des frères capucins demande depuis l’intérieur : « Qui désire l’admission ? » Le héraut répond en donnant le nom du défunt avec tous les titres qu’il avait eu au cours de sa vie. De l’intérieur les frères répondent : « Nous ne le connaissons pas ! ». Après cela, le héraut frappe une deuxième fois. De nouveau est demandé « Qui désire l’admission ? » Cette fois, il répond en donnant le nom du défunt avec ses titres en abrégés. Mais la réponse est « Nous ne le connaissons pas ! ». Le héraut frappe alors une troisième fois, et de nouveau la même question était prononcée. Mais le héraut donne le nom du défunt en ajoutant « un pauvre pécheur », et la porte de la crypte s’ouvre alors.
8 septembre 2012 @ 00:22
Ai visité l’endroit à trois reprises. En voyage scolaire pour classe germanophone, en virée étudiants de tous horizons Erasmus, et pour accompagner un fiancé.
Un lieu sinistre grotesque et pathétique.
Même en se pénêtrant de l’esprit de chaque époque, rapport à la mort et rapport du chef d’état Habsbourg à son image de souverain, on ne peut se dégager de l’impression de fous furieux, de narcissiques ou de dépressifs.
Seuls les cercueils des « Modernes » François Joseph et son épouse etc…sont « normaux ».
Et encore on les plaint d’avoir à reposer dans un tel endroit.
8 septembre 2012 @ 09:39
Je suis entièrement de votre avis Anne-Cécile.
Bonne journée.k
9 septembre 2012 @ 04:28
Anne-Cecile,pourriez vous approfondir votre jugement svp,ce que vous dites la me parait tres interressant……Merci et BaV
8 septembre 2012 @ 11:27
J’ai déjà posté 2 fois … les commentaires ont disparu à chaque fois.
Allons y à nouveau : J’ai visité la crypte pour le 1re fois en 1992 … plus lugubre n’est pas possible … historiquement du plus grand intérêt, mais brrrrr …. on se sent attiré par le souffle de l’éternité (citation d’un auteur dont je ne me souviens pas du nom). Pour rien au monde je n’y aurais passé une nuit toute seule.
Le plus émouvant est le nombre de cerceuils de bébés et d’enfants morts en très bas âge, victimes du peu de connaissances et techniques médicales des siècles passés, mais aussi des nombreux mariages consanguins pratiqués sytématiquement pendant des siècles.
A ne pas râter en visitant Vienne (pour les amateurs prévenus).
9 septembre 2012 @ 21:29
Elsi
N’oubliez pas qu’il s’agit d’une nécropole… Pas d’un opéra…!
Nul ne voudrait passer la nuit dans un cimetière…!
10 septembre 2012 @ 07:58
Tout à fait d’accord Elsi! J’y suis déjà allé deux fois et effectivement je ne voudrai pas me faire enfermer une nuit entière dans cet endroit certes chargé d’histoire mais tellement lugubre! Puisque l’on parle d’un éventuel transfert du corps de l’Empereur Charles actuellement à Madère, j’ai aussi entendu que les descendants napolitains de la Reine Marie Caroline aimeraient transférer ses restes à Santa Chiara de Naples auprès de son mari Ferdinand.
8 septembre 2012 @ 12:34
Merci, Régine et Anastasie, de nous montrer la dernière demeure d’Otto et Régina… Je n’ai pas encore eu l’occasion d’y retourner depuis les obsèques, et imaginais que leurs tombeaux seraient sans doute une réplique de celui de l’impératrice Zita. Peut-être avait-ils été préparés en même temps d’ailleurs…
En tout cas, très émouvant reportage pour les fidèles de la maison d’Autriche… MERCI !
8 septembre 2012 @ 20:32
Très émouvant de voir réunis les tombeaux de l’archiduc Otto et de son épouse l’archiduchesse Regina si récemment disparus !
9 septembre 2012 @ 01:46
Je crois que le famille de l’empereur Charles
n’a pas l’intention de rapatrier sa dépouille
en Autriche,cela en signe de remerciement envers le Portugal qui a accueuilli la famille impériale ,en exil.
10 septembre 2012 @ 11:39
les coeurs de l’Impératrice Zita et Son époux sont dans une urne a l’Abbaye de murnau suisse le coeur de l’Archiduc Otto a l’Abbaye Panahalma en Hongria
10 septembre 2012 @ 19:12
Les coeurs de l’Empereur Charles et celui de l’Impératrice Zita sont à l’abbaye bénédictine de Muri ( canton d’Argovie ou Aargau) en Suisse et non de Murnau (?)
Quant au nom de l’abbaye bénédictine hongroise qui abrite le coeur de l’archiduc Otto, il s’orthographie de la manière suivante: Pannonhalma.
Audouin
21 janvier 2014 @ 02:20
VIVE L’EMPEREUR!