« Le cours de ce sincère amour n’est pas toujours limpide. Elle est une alouette, lui un rossignol. Ils ne chantent pas sur le même registre. Elle, avec son esprit volontaire, indépendant et tenace, essaie de composer et soutenir, sans céder sur ses principes. Lui est impétueux et autoritaire, à la fois un machiste invétéré et un enfant gâté qui dicte ses choix sans toujours tenir compte des sentiments de son épouse. Ainsi, ils essaient deux, trois fois de prendre leur petit déjeuner ensemble, mais c’est chose rare.
L’un est souvent en activité tandis que l’autre dort. Ils se laissent ainsi des centaines de messages. Tous deux témoignent d’un attachement qui ne se démentira jamais, malgré les tensions que n’ignore aucun couple. »
Lady Clementine Churchill, Bertrand Meyer-Stabley, Bartillat, 2022, p 62.
2 mai 2022 @ 05:48
Winston était un sentimental. Il fit un mariage d’amour car Clementine n’avait pas de dot, et il aurait pu, vu sa notoriété et son background épouser une héritière. Ce ne fut pas le cas. Il était aussi attaché à sa nounou. Pauvre Winston, il aimait ses parents mais son père ne l’aimait pas et sa mère qui avait une vie assez tumultueuse, et se maria trois fois, ne lui accorda pas bcp d’attention. Il fit le bon choix avec Clementine. il était excentrique, parfois dépressif et sa femme fut le point fixe, le hâvre de paix dont il avait besoin.
2 mai 2022 @ 14:08
Pourquoi son père ne l’aimait pas ?
2 mai 2022 @ 17:52
Son père était un aristocrate uniquement préoccupé de lui-même.
Il existe des lettres bouleversantes de Churchill enfant suppliant son père de venir le chercher dans son pensionnat où il était resté sans visite parentale pendant plus d’une année.
De plus, c’était une époque où, dans ces familles, les enfants étaient élevés par des gouvernantes, et ne voyaient leurs parents qu’une heure le soir …
Sir Randolph a fini rongé par la syphilis.
Toute sa vie, Winston Churchill a essayé d’attirer l’attention de son père en multipliant les coups d’éclat mais, évidemment, c’était perdu d’avance …
Et pourtant : Winston Churchill est mort le même jour que son père, comme il l’avait annoncé …
Il existe un merveilleux livre de Frédéric Ferney sur ces relations père-fils : Tu seras un raté, mon fils !
3 mai 2022 @ 14:11
Merci pour ces précisions.
2 mai 2022 @ 15:14
J’avais vu en son temps une émission à la télé qui évoquait ce manque d’amour de ses parents, surtout de son père. J’ai eu de la peine pour lui. J’ai du mal à comprendre comment des gens comme ses parents, nantis et sans soucis existentiels, pouvaient être aussi durs avec un enfant aimant, qui réclamait leur amour à cor et à cris.
J’ai lu qu’il était bipolaire, ce qui vaut des phases de dépression, mais aussi d’exaltation, ce qui dans son cas, lui a permis des actions et des décisions exceptionnelles et l’a servi dans sa carrière politique.
Comme quoi un partenaire de vie bien trouvé ou choisi peut vous changer la vie en tellement mieux…
On dit toujours que derrière toute personnalité qui a réussi, il y a un partenaire de vie femme ou homme qui a su l’aimer ou du moins la soutenir.
3 mai 2022 @ 12:37
Rien d’étonnant:
C’était le cas dans toutes les familles aristocratiques et de la gentry fortunée de l’époque et cela a perduré au-delà:
Les enfants étaient élevés par des nannies dans leur jeune âge, puis confiés à des pensionnats dont on ne revenait qu’aux grandes vacances et à Noël.
Les parents plus ou moins aimants, eux, étaient focalisés sur leurs obligations sociales et mondaines.
Charles d’Angleterre en a souffert, même si il fut mieux loti , bénéficiant de la présence affectueuse et de l’influence de sa grand-mère.
2 mai 2022 @ 08:40
Ce sont les femmes de ces grands hommes qui permirent à ceux-ci de l’être totalement .
2 mai 2022 @ 09:39
C’est ça le véritable amour !
2 mai 2022 @ 09:44
Depuis que j’ai vu des pièces de layette de sir Winston exposées dans la pièce où il est né à Blenheim,je ne le vois plus du même œil . Il a été un coucou squatter dès sa naissance .
2 mai 2022 @ 15:06
Qu’est-ce qu’un « coucou squatter » Baboula ?
3 mai 2022 @ 13:15
Fleur, je me permets de vous répondre, l’oiseau « le coucou » ne fait pas de nid, pour pondre ses oeufs, il squatte le nid d’autres oiseaux, et ceux-ci couvent l’oeuf du coucou et le nourrissent bien sûr
3 mai 2022 @ 13:41
Un coucou squatter est un pléonasme puisque le coucou squatte le nid des autres en y pondant ses œufs .En visite à Blenheim lady Randolf Churchill y a accouché de baby Winston . Donc dès la naissance il s’est installé dans le foyer d’autrui ,mais c’était en famille . 😉
3 mai 2022 @ 12:18
Baboula, on peut penser aussi que Blenheim exploite le souvenir de Winston..
En passant (occupée en famille je viens peu ici), avez vous lu ma réponse sur Gpa/femen ? En Ukraine.
4 mai 2022 @ 10:04
HRC , certainement mais je ne me souviens plus ,où est-ce ?
5 mai 2022 @ 21:27
Impossible de retrouver (vacances scolaires..). Un sujet sur l’accueil des réfugiés ? La table de Pâques du grand duc George ?
3 mai 2022 @ 13:18
Sauf à Chartwell Manor et encore…Racheté par un consortium d’amis en 1946 pour continuer à y vivre.
Rien de plus beau que l’amitié 😉et celle-ci suffisamment désintéressée pour qu’on le note ! 🙂
3 mai 2022 @ 21:10
Bonjour, j’ai eu l’opportunité de visiter Blenheim Palace, vous pouvez vous rendre à Oxford et à la gare de train il y a un bus qui vous mène à Blenheim. Là, vous pouvez lire l’histoire du couple, pendant que vous visitez plusieurs pièces. Il me semble que Clementine a refusé deux ou trois fois la demande en mariage de Sir Winston avant de l’accepter.
4 mai 2022 @ 11:45
Moi qui ne suis pas un duc, mais un plouc (ça finit par la même consonne) j’ai aussi visité Blenheim Palace mais n’avais pas jugé intéressant d’y faire allusion. Et tant qu’à donner des précisions, quand on entre dans le château, c’est dans la première pièce à droite que Winston est né, elle servait de vestiaire pour la soirée.