La princesse Isabel du Brésil sera-t-elle prochainement béatifiée ? Il y a quelques jours, l’archevêque de Rio de Janeiro, Monseigneur Orani Tempesta, a reçu en audience le professeur Hermes Rodrigues Nery, dirigeant de la Commission diocésaine de Défense de la Vie et du Mouvement Législation et Vie du Diocèse de Taubaté (Etat de São Paulo), qui lui a demandé formellement d´ouvrir une enquête visant la béatification de la princesse. Il a livré au prélat un document signé par lui et par Madame Mariângela Consoli de Oliveira, secrétaire exécutive de l´Association Nationale Brésilienne Pro Vie et Pro Famille. Le professeur Nery était accompagné de son fils, João Victor, de 12 ans et aussi par le prince Antoine d´Orléans-Bragance, frère du prince Luiz, chef de la famille impériale du Brésil.
La princesse Isabel du Brésil est née à Rio de Janeiro en 1846. Fille aînée et héritière de l´empereur Pedro II, elle épousa le prince Gaston d´Orléans, comte d´Eu, fils du duc de Nemours et petit-fils du roi Louis Philippe. Par trois fois, elle a été régente du trône du Brésil à l’occasion des voyages de son père. Elle est connue comme Isabel la Rédemptrice car elle a signé en 1888, la loi qui a aboli l´esclavage au Brésil. Pour cette raison, elle est très vénérée depuis toujours par les descendants des esclaves. En 1889, un coup d’Etat militaire a proclamé la République et la famille impériale est partie pour l´exil en France. La princesse est décédée au Château d´Eu en 1921.
Elle était très catholique et ses sentiments religieux ont été même l’un des motifs de la proclamation de la république car nombreux étaient ceux qui ne souhaitaient pas d’une impératrice aussi religieuse. A l’époque, une vaste campagne de presse avait été lancée contre elle et son époux. Monseigneur Orani Tempesta a bien reçu la demande et doit nommer une commission d´études et recherches, sous la supervision de Dom Roberto Lopes, OSB, abbé émérite du Monastère de São Bento de Rio de Janeiro, avant d´ouvrir un procès officiel pour la béatification. Des recherches seront menées également en France où la princesse a vécu 32 ans. La princesse Isabel a une descendance nombreuse dont la défunte comtesse de Paris prénommée Isabelle en son honneur. (Merci à mon cher ami du Brésil pour ces informations)
1 novembre 2011 @ 12:20
La Princesse impériale Isabelle était une grande dame qui aurait été une grande Impératrice.
Mais à quoi bon en faire une idole ?…j’avoue être toujours perplexe avec ce besoin des catholiques.
1 novembre 2011 @ 16:23
En effet Jul !
Admettons qu’une issue favorable soit donnée à l’enquête relative à la princesse impériale du Brésil. Ensuite que se passe-t-il ?
Sa béatification établie par décret pontifical autoriserait illico des prières, un culte, une vénération …
Pour ma part, je partage votre avis et ne crois pas que ces pratiques ajoutent à la gloire de cette princesse – si remarquable soit-elle – ni d’ailleurs de quiconque.
1 novembre 2011 @ 12:59
Je me demande déjà quel miracle sera attribué à la princesse. Je ne doute pas de l’issue favorable du procès. Je suis surpris que l’Eglise catholique offre tant de vies princières et pieuses à la dévotion locale ou universelle.
1 novembre 2011 @ 13:12
Le mot « idole » est totalement et définivement incongru ,cher Jul ,il n’y a pas d’idoles chez les catholiques (dont je suis) ,il y a demande d’enquête pour savoir si la vie d’Isabel du Bresil est conforme à l’idée de Sainteté telle qu’elle est proposée et si il y a lieu de faire de cette personne une Bienheureuse qui montrerait sa vie en exemple car elle serait conforme aux évangiles mais ne cherchez pas d’idole ,vous n’en trouverez pas.Je serais de plus profondemment désolée que ce post devienne sujet à polémique ou que mon propos dérange ,ce n’est pas mon but ,loin s’en faut
Bonne journée cher(e) Jul!
1 novembre 2011 @ 13:49
A Cecile,votre commentaire est bien raisonnable!
1 novembre 2011 @ 19:48
entièrement de l’avis de Jul
et si Cécile, il y a bien souvent de l’idolatrie chez les catholiques
1 novembre 2011 @ 19:53
Bonsoir Cécile
Loin de moi l’idée de polémiquer.
Vous êtes vraiment sûre qu’il n’y a pas d’idoles dans le catholicisme? Quand je vois que certains prêtent les qualités et pouvoirs de Dieu seul à des créatures…je me pose des questions :(
Vous avez raison, pourquoi ne pas enquêter sur la vie d’Isabelle de Bragance. Mais j’ai peur qu’elle devienne l’objet d’une vénération…Ne pensez-vous pas que ce sera le cas?
Passez une bonne soirée Cécile, au plaisir de vous lire. Jul
2 novembre 2011 @ 08:03
Alors disons qu(il y a la religion et ce que les personnes en font…je sais qu’il y a des déviances partout et que certains ont besoin de choses spectaculaires pour croire ou maintenir leur foi mais tel n’est pas ce qui est demandé d’être vécu ,la chose est polémique et je marche sur des oeufs!Je suis loin de croire que Isabelle d’Orléans devienne l’objet de quelque vénération que ce soit mais si sa vie est à ce point vertueuse que l’on puisse y voir un exemple pour d’autres ,je suis d’accord ,on accorde bien des distinctions à des personnes qui ont une vie bien obscure!!!
1 novembre 2011 @ 14:11
La princesse Isabel a vécu de 1889 jusqu´à sa mort en France,à Boulogne sur Seine (sera archidiocèse de Paris?)et au Chateau d´Eu (qu´elle la diocèse?).Une enquête sur sa vie devra être conduite dans ses lieux.Il y a des familles que se souvienent de la Princesse, amie de ses parents ou grand-parents? Quelqu´un conserve quelque correspondence avec la Princesse? Sans doute il faudra faire une recherche dans les journaux et de magazines de l´époque. Attention, le 14 novembre prochain on va célebrer de 90 ans de sa mort.
1 novembre 2011 @ 14:59
Je suis aussi choque par le terme « idole » très inapproprié et mal-venu ici.
Quoi de plus normal que l’église ouvre une enquête sur cette princesse de devoir, catholique fervente. Attendons de connaitre les faits.
Il semblerait que c’eut été le dernier combat de sa petite-fille Isabelle, comtesse de Paris, disparue en 2003. La princesse voulait lui consacrer un livre. Elle souhaitait faire mieux connaitre celle qu’elle aimait tant et qu’elle appelait a la Brésilienne « Vovo ». Le témoignage de la petite-fille de la comtesse d’Eu aurait permit que l’on découvre certains aspects de sa vie. Madame pensait que ce livre aurait été un élément supplémentaire pour ouvrir un procès en béatification. D’autres membres de la Maison Impériale s’en préoccupent et je les félicite.
1 novembre 2011 @ 15:03
La princesse Isabel est-elle inhumée à Eu, où elle est décédée, ou bien a-t-elle été ramenée au Brésil ?
1 novembre 2011 @ 16:14
Francky
La comtesse d’Eu a été inhumée a la chapelle royale Saint Louis de Dreux. En juillet 1953, son corps fut rapatrie au Brésil par bateau. Deux de ses petites-filles accompagnaient la dépouille de leur grand-mère : la princesse Isabelle, comtesse de Paris et la princesse Pia, comtesse René de Nicolay.
1 novembre 2011 @ 16:35
Les corps de la princesse Isabel et du comte d´Eu ont été inhumés à Dreux et en 1953 ont été transportés au Brésil. Maintenant ils sont à la Cathédrale de Petrópolis à coté de l´empereur Pedro II et de l´empératrice Teresa Cristina (quatre grands mausolées). Au mur de la chapelle funebre sont les cendres du prince Pedro de Alcântara et de la princesse Elisabeth. Je demande encore: qu´elle est la diocèse du Chateau d´Eu et de Boulogne sur Seine. Charles peut-être peut donner cette information?
1 novembre 2011 @ 17:07
Les royaux « fervents catholiques » ne manquent pas et s’il fallait tous les béatifier…J’ai hâte de connaître quel(s) miracle(s) on va lui attribuer. J’ai lu les deux livres de la comtesse de Paris, et il ne me semble pas qu’il ait été question dans ces deux livres, d’une vie confite en dévotions…mais je peux me tromper…je me trompe certainement…
Bonne fin de journée, et zut, plus qu’un jour de vacances!
1 novembre 2011 @ 17:21
J’ai aussi été choqué par le terme d’idole employé par Jul, les saints ne sont en rien des idoles.
En ce qui concerne la béatification de la princesse Isabelle du Brésil, ne connaissant pas grand chose de sa vie je ne me pronnoncerais pas.
1 novembre 2011 @ 17:40
Je pose la même question que Francky !
1 novembre 2011 @ 21:37
La béatification est un processus long, complexe et loin d’être garanti.
L’Eglise s’entoure de toutes les précautions avant de se prononcer et examine le miracle nécessaire avec beaucoup de circonspection.
Un des exemples les plus célébres fut Sainte Bernadette que l’Eglise fut loin de considérer comme une sainte avant de s’incliner.
Le procès en béatification de l’Empereir Charles suivit le processus suivant. Après sa mort, fondation de la Ligue de la Prière par la comtesse Salm-Riffenscheidt, née baronne Perenyi, dame d’honneur de l’Archiduchesse Maria-Josefa, mère de l’Empereur, puis il y eut les années noires du nazisme durant lesquels les membres de la Ligue furent persécutés. En 1949, le Vatican accepta l’ouverture du procès. La béatification fut proclamée en 2004. Ce ne fut ni le plus long ni le moins long des procès en béatification. Il a été dans la moyenne.
La béatification de la Princesse Isabel semble être un voeu pour l’instant, comme celle de l’Impératrice Zita. Un long parcours les attend et leur naissance princière n’est pas forcément un atout.
Le procès de Madame Elisabeth attend toujours et n’aboutira jamais.
1 novembre 2011 @ 22:00
c’est la notion même de sainteté qui n’éxiste pas chez les parpaillots. Je ne pense pas que Jul ait critiqué le choix d’une princesse d’Orléans, mais le principe.
2 novembre 2011 @ 08:07
Parpaillots ,je n’aime pas beaucoup ce terme,toute catholique que je suis!!
2 novembre 2011 @ 17:15
mais il est revendiqué !
un peu ironique, il fut revendiqué dès qu’employé.
à dire vrai, je ne l’ai jamais entendu que sous la forme « nous autres, parpaillots « , et très joyeusement.
2 novembre 2011 @ 17:23
Merci Cécile
Merci pour votre mesure dans votre commentaire. de 8:03. Je suis assez d’accord avec ce que vous écrivez.
2 novembre 2011 @ 23:05
Ah les Orléans français doivent déjà fourbir leurs armes pour combattre les Habsbourg et la branche brésilienne à grands renforts de témoins et de monnaie sonnante et trébuchante pour que leurs petits-fillots lancent une campagne de béatification / sanctification en faveur d’Isalbelle comtesse de Paris et Maria-Thérésa duchesse de Montpensier!
3 novembre 2011 @ 07:07
Bien vu Anne-Cécile
Je sens bien qu’il vont faire ça à la Duchesse de Montpensier.
c’est tout à fait le genre.
3 novembre 2011 @ 15:02
Qu’on laisse à la duchesse de Montpensier encore un peu de plaisir à vivre, la pauvre!
Quant à la Comtesse de Paris, adorable, charmante, distinguée, mondaine, mère d’une tribu, elle ne me semble pas vraiment la candidate idéale…
Et les Habsbourg auront du mal avec l’Impératrice Zita!
Nous pouvons ouvrir les paris.
3 novembre 2011 @ 15:04
J’aurais du écrire… bien que mère d’une tribu…car il semble que cela fasse partie des critères de la béatification aujourd’hui.
3 novembre 2011 @ 03:15
Anne-Cécile, j’adore votre commentaire !
Tellement drôle (mais pitoyablement tellement vrai aussi), il m’a littéralement fait éclater de rire. Merci !!!
3 novembre 2011 @ 20:11
ainsi, à défaut de régner sur un trône, il semblerait qu’il soit à la mode dans les anciennes familles royales catholiques, de vouloir régner sur les autels…. cela me laisse sceptique (y compris pour l’impératrice Zita). Les grandeurs terrestres dont ils ont été entourés, meme en exil et detronés, suffit a leur gloire et au culte privé que certains nostalgiques peuvent souhaiter leur vouer. Il me semble qu il y a dans tout cela quelque reste de vanité fort terrestre ou quelque zeste de projet politique comme en témoigne d ailleurs la denomination de l association dont le president a sollicité l’ouverture d ‘une procédure en beatification.
4 novembre 2011 @ 18:20
Je crois savoir que l’église catholique si elle invoque les saints et leur demande d’intercéder aupres de Dieu puisqu’ils sont censés ètre « à sa droite » et qu’il les aime,ne leur rend pas un culte et encore moins pousse-t-elle ses fidèles à les « idolatrer ».
16 mai 2012 @ 01:02
Quoique catholique je trouve fort dommage soustraire à un culte civique déjà encré dans la mémoire du peuple brésilien la personne de D. Isabel Ière pour tenter un béatification hasardeuse. Laisson cela à des personnages de notre vie réligieuse qui ont donné des exemples encore plus généralement reconnus que cela.