Par communiqué, la reine Fabiola annonce qu’elle a décidé de renoncer à la Fondation « Fons Pereos », un geste qui « me pèse beaucoup » indique encore le communiqué. La reine regrette les « incompréhensions et les réactions si négatives« . Son intention n’a jamais été de financer sa fondation avec l’argentn provenant de la dotation royale mais des biens reçus en héritage de sa famille de Mora y Aragon et de son parrain. Le communiqué rappelle que la dotation est utilisée chaque année pour faire fonctionner la Maison de la reine Fabiola (personnel, secrétariat,…) et ses frais de représentations. L’objectif de la mise en place de la fondation était de faire connaître la personnalité du roi Baudouin, de soutenir une série de projets qui tiennent à coeur à la reine Fabiola et venir en aide à des proches en véritable difficulté.

Tout en rappelant la parfaite légalité de cette démarche conformément à la loi belge, le reine explique qu’elle n’a pas pris suffisamment en considération les effets politiques de son projet. « Soucieuse de garder l’unité », elle a donc décidé de faire procéder à la dissolution de la fondation, ce qui implique une décision de justice et une procédure de plusieurs mois. Et la reine de conclure : « Depuis cinquante-deux ans et un mois, j’ai toujours cherché, et aujourd’hui encore, à servir ce pays que j’aime de tout mon coeur« .

Pour Pierre-Yves Monette, conseiller honoraire auprès de la Cour et qui fut proche du roi Baudouin, la reine Fabiola est particulièrement meurtrie que ses intentions réelles aient été mal interprétées et aient donné lieu à un tel acharnement médiatique parlant d’évasion fiscale voire de détournement de biens publics. Dans la foulée, le gouvernement en accord avec les différents partis politiques siégeant au Parlement, a décidé de réexaminer le système des dotations et d’amputer de 500.000 euros la dotation 2013 (alors que le budget 2013 initial avait pourtanté ét adopté par le Parlement) de la reine Fabiola pour la ramener à l’équivalent de celle du prince héritier. Un « scalp » comme le nomme Pierre-Yves Monette de la part du gouvernement pour gérer dans la précipitation une affaire qui a pris des proportions démesurées en raison en grande partie de l’agitation médiatique (gros titres « chocs » dans la presse mais dans un premier temps peu de contenu) et du manque évident d’analyse concrète de cette constitution (parfaitement légale en vertu des dispositions votées par le Parlement) de la fondation et de la provenance des fonds qui devaient y être affectés. (Copyright photo d’archives : Belga)