C’est une journée historique que s’apprête à vivre demain la Belgique. Pour la première fois de son Histoire, un souverain belge abdique en faveur de son successeur constitutionnel sans qu’un contexte politique l’ait impliqué. Le roi Albert II se retire après 20 ans de règne, lui qui avait succédé à son frère disparu inopinément. Albert II se retire en laissant l’image d’un souverain qui s’est impliqué de toutes ses forces pour préserver l’unité de son pays. Il transmet le flambeau à son fils Philippe qui prêtera donc serment dans une ambiance de festivités, ce qui serait impossible dans d’autres cas de figure. Une passation de témoin dans un contexte politique serein et émotionnellement heureux au niveau familial.

Critiqué, parfois malmené par la presse, présent lors des tragédies qu’a connues le pays mais aussi dans des grands moments de joie, Albert II qui était présenté comme un roi de transition, a joué ce rôle pendant 20 ans. Il peut aujourd’hui de son vivant mesurer l’attachement que les Belges lui portent. (Copyright photo d’archives : Getty images)