L’ile grecque de Corfou, avec ses lauriers-roses et ses cyprès, fut l’un des refuges préferrés de l’impératrice Elisabeth d’Autriche: son escale favorite! Le Palais Achilleion de Corfou est encore à ce jour intimement associé à l’impératrice Elisabeth d’Autriche dite Sissi. Voyageuse effrénée, l’impératrice fait plusieurs séjours en Grèce dont elle parle d’ailleurs couramment la langue moderne et ancienne.
En 1888, elle décide de faire construire un palais à l’emplacement de la villa Vraila qu’elle a achetée à un ami corfiote. Le chantier du Palais Achilleion rendant hommage au héros antique Achille peuvent débuter. Il prendra fin en 1891. La maison est décorée en partie de mobilier venant de Vienne mais aussi de sculptures rachetées au prince Borghèse.
L’impératrice y séjourne chaque année plusieurs semaines au printemps. L’empereur François Joseph et l’archiduchesse Marie Valérie viendront la rejoindre en une occasion. A la mort de l’impératrice, c’est sa fille l’archiduchesse Marie Valérie qui hérite du palais. Toutefois, elle ne s’y intéresse pas et les lieux sont laissés à l’abandon. L’empereur d’Allemagne qui est fasciné par l’endroit et ses jardins depuis sa construction, souhaite l’acquérir mais il ne parvient pas à un accord financier avec l’archiduchesse Marie Valérie. Finalement en 1907, il en devient le propriétaire.
Comme au temps où le bien était la propriété de l’impératrice, il est possible de le visiter lorsque son propriétaire est absent. Pendant la Première Guerre Mondiale, l’Achilleion est transformé en hôpital militaire.
En 1925, l’Etat grec nationalise la demeure en guise de réparation de guerre. Au milieu des années 30, il devient un musée de la ville de Corfou. La Deuxième Guerre Mondiale transforme le palais en quartier-général militaire.
Le bâtiment n’a eu de cesse de se dégrader au fil des dernières années. Début des années 60, il accueille le premier casino grec. Depuis, l’Achilleion qui est ouvert au public, a accueilli des réunions de l’Union européenne. La demeure, rythmée par des terrasses, domine la mer et constitue un lieu de visite fascinant. (Merci à Bertrand Meyer – Copyright photo : DR)
20 mars 2013 @ 09:36
L’atmosphère sereine a-telle été conservée ? C’est dommage que la fille de l’impératrice ne l’ait pas entretenu, c’était un lieu très cher à sa mère. Peut-être était-ce l’éloignement ? L’ameublement est-il toujours d’Epoque ? Y retrouve -t-on toujours « l’esprit Sissi » ?
20 mars 2013 @ 10:13
Est-ce dans cette ville que l’Impératrice Sissi se réfugia lors de sa maladie des poumons ?
20 mars 2013 @ 19:07
Chanca,
Non ! C’est à Madère que l’Impératrice alla se soigner.
Bien à Vous
Cosmo
20 mars 2013 @ 11:09
Merci pour ces belles photos qui sont une belle façon de célébrer l’arrivée du printemps.
J’ai toujours eu envie de visiter l’Achilléon: il me semble qu’il a été restauré ces dernières années car il souffrait d’un relatif abandon…
20 mars 2013 @ 11:29
Aaaaah,à revoir Sissi tellement belle avec ses robes au soleil dans le film de Sissi joué par l’inoubliable Romy Schneider!Elle s’y est rétablie de la tuberculose!
20 mars 2013 @ 13:40
J’aime bien l’extérieur (statues, sculptures, terrasse en damier, etc.) mais je n’aime pas du tout la décoration à l’intérieur; le choix des couleurs est épouvantable (un vase turquoise déposé devant un mur bleu, etc). La fresque peinte au plafond… aurait pu être belle mais elle ne l’est pas. Pourquoi? Je l’ignore mais c’est ce que je ressents.
20 mars 2013 @ 20:31
Francine du Canada,
Il faut vous imaginer que les monuments grecs, le Parthénon, par exemple, étaient peints de couleurs vives, très vives.
Nos ancêtres n’imaginaient pas laisser la pierre nue comme elle l’est aujourd’hui.
Idem pour les cathédrales construites au moyen-âge,
Idem pour les façades des palais de Venise, qui étaient entièrement couvertes de décors peints.
Il en reste des traces à peine visibles car le temps a souvent tout effacé.
La villa Achilleion respecte donc l’esprit dans lequel les Grecs construisaient.
En réalité, notre époque n’aime plus la couleur. La plupart des femmes (et des hommes), à Paris, sont maintenant habillés en noir.
Les réactions de rejet des internautes de « Noblesse et royautés » sur un autre reportage montrant la princesse Béatrice d’Orléans vêtue de couleurs vives est symptomatique.
30 mars 2013 @ 05:19
Cher Zeugma, merci de votre commentaire mais… je peine à vous donner raison; lorsque je trouve que quelque chose est laid… je suis incapable de dire que c’est beau!
20 mars 2013 @ 14:19
L’endroit est superbe, mais vaut surtout pour ses jardins. On n’accède
pas à l’étage, réservé aux clients du casino…
Corfou est une destination à recommander. Le vieux Corfou est un
enchantement.
20 mars 2013 @ 15:06
Une visite de rêve à faire !
20 mars 2013 @ 15:36
C’est peut-être le panneau central assez « kitsch » qui vous choque?
Le pourtour s’inspire de motifs issus de la peinture romaine. Apparemment celui-ci s’inspire d’une fresque de la Domus Auréa de Néron mais je ne sais pas s’il est resté in situ ou non.
20 mars 2013 @ 15:38
… si elle est restée, pardon…
20 mars 2013 @ 16:31
Il semble que Marie-Valérie ait été la plus
favorisée concernant les demeures de Sissi
puisqu’elle a hérité de l’Achilleion,de la Villa Hermès, de la Kaiser Villa..
20 mars 2013 @ 19:10
L’Achilléion, une autre des superbes folies de la républicaine Elisabeth, qui ne se posait jamais la question de savoir d’où venait l’argent qui permettait son fastueux train de vie.
24 mars 2013 @ 18:08
Quelle que soit l’époque, les princes – et, les gouvernants d’une manière générale, – savent très bien où chercher l’argent. Cela s’appelle les impôts.
Dans l’urgence, il recouraient quelquefois, (dans le passé, bien sûr) à des moyens de toute sorte, parfois très expéditifs : ventes d’offices, ventes de titres de noblesse, confiscations, pièces d’or rognés … Ou même trafic.
La noblesse, qui ne travaillait pas savait également très bien où il fallait chercher l’argent dont elle avait un besoin impérieux pour maintenir un train de vie en rapport avec l’idée qu’elle se faisait de sa position sociale. La source la plus profitable résidait dans la faveur du prince ou de son principal ministre.
Quant au clergé, il prélevait sa dîme en nature dans des proportions qui variaient avec le lieu. (Et je ne parle pas des bénéfices écclésiastiques.)
Aujourd’hui même, l’Etat fait preuve d’une imagination sans borne pour assurer son train de vie. Mais il ne produit plus de splendeurs comme la villa Achilleon.
25 mars 2013 @ 19:30
Zeugma,
Ce que vous dites est vrai, mais avouez que le mépris affiché par l’Impératrice Elisabeth pour Vienne, les Viennois, la Cour et l’Empire en général, Hongrie exceptée, était tout de même mal venu, même si cela a permis de créer l’Achilléion et la Villa Hermès. Le reste est parti en chasses à courre, yachts et trains de luxe dont il ne reste pas grand chose.
Bien à Vous
Cosmo
21 avril 2014 @ 10:03
L’Achilléon est vraiment l’incontournable à visiter …; je l’ai vu deux fois et si je retourne à Corfou , je le visiterai encore . Je me souviens qu’il y avait encore des objets appartenants à Sissi au rez-de chaussée et quelques photos … J’y ai appris également que l’impératrice était anorexique ….chose que je ne savais pas …. La vue des jardins est incomparables ..on comprend pourquoi elle aimait cette demeure .
Sissi était une » fan » de la mythologie grecque et particulièrement d’Achille : il y a une superbe statue dans le jardin …. bref , plein de découvertes dans ce palais !!!