Ironie du sort, c’est le jour des 72 ans de mariage de ses parents la reine Elizabeth et le duc d’Edimbourg que le prince Andrew a annoncé par communiqué qu’il se retirait de la vie officielle de la Cour. Le prince était acculé de toutes parts depuis l’interview accordée samedi dernier à la BBC. Accusé d’avoir bénéficié des largesses financières et du carnet d’adresses de jeunes femmes de l’homme d’affaires Jeffrey Epstein (qui s’est suicidé en prison où il était dans l’attente de son procès), le prince Andrew a cru que cet entretien télévisé enregistré depuis l’un des salons de Buckingham permettrait de démontrer son innocence.

Ce fut clairement l’effet inverse. Les réponses apportées semant encore plus le doute, posant encore plus d’interrogations, quand elles ne relevaient pas d’une profonde candeur et d’un manque d’empathie. Celui qui fut le héros de la guerre des Malouines, avait déjà dû faire un pas de côté dans son rôle de chef de missions économiques pour le compte du gouvernement après que son ex-épouse Sarah Ferguson ait été piégée valise contenant une compensation économique à la main pour mettre le faux homme d’affaires en contact avec le prince et son carnet d’adresses au Moyen-Orient et en Asie.

Le prince de Galles n’a jamais caché que le jour où il sera roi, il entend que la famille royale se recentre sur lui, la duchesse de Cornouailles, ses deux fils et probablement la princesse royale qui est le membre le plus actif. Ces derniers mois, le prince Andrew avait été mis à l’avant en le propulsant à la tête de l’organisation du Festival d’Edimbourg en compagnie du comte et de la comtesse de Wessex, paradant à cheval et en habit militaire au Trooping the Coloir.

Le prince avait vu ces derniers jours que les entreprises et mécènes des fondations sous son patronage tournaient casaque. Il a été particulièrement actif pour l’essor des mini entreprises et les starts up de jeunes entrepreneurs avec son programme « Pitch @ Palace ».

On ignore qui reprendra (ou non) ce flambeau. Qui sait si le prince n’avait pas accordé cet entretien si peu préparé en gestion de communication de crise, aurait-il pu continuer ses tâches royales même si une ombre aurait toujours plané sur son innocence ? Aujourd’hui, coupable ou non dans les faits, les pressions étaient devenues intenables, la presse tabloïd exhumant chaque jour des photos anciennes de vacances à bord de yacht, dans de luxueuses villas, en compagnie de jeunes femmes peu vêtues. Le mal était fait. (merci à Alberto, Severina, Anne, Gibbs, Guizmo et Framboiz)