Ce jour, il y a 180 ans naissait au château de Laeken la première princesse de Belgique prénommée Charlotte, Amélie, Auguste, Victoire, Clémentine, Léopoldine.
La princesse est le quatrième enfant de Léopold I, premier roi des Belges et de la reine Louise, née princesse d’Orléans mariés depuis 1832 et déjà parents de Louis-Philippe (1833-1834), le futur roi Léopold II (1835-1909) et Philippe, comte de Flandre, père du roi Albert I (1837-1905).
A cette époque, la venue au monde d’une fille est toujours une grande déception. Pour atténuer ce sentiment, la bonne et douce reine Louise propose à son époux d’appeler le bébé Charlotte en mémoire de la première épouse du souverain, la princesse Charlotte de Galles, son grand amour, morte à 20 ans en couches.
Très aimée au fil des ans par son père, Charlotte orpheline de mère à l’âge de 10 ans, peut faire le choix de son époux, ce sera l’archiduc Maximilien d’Autriche, frère de l’empereur François Joseph. Charlotte fut donc la belle-sœur de la célèbre Sissi.
En 1864, le couple part pour le Mexique où la couronne d’empereur et d’impératrice les attend. Charlotte est pleinement convaincue par cette « aventure mexicaine » qui tournera court avec l’exécution de son époux en 1867.
Le prince Michel de Grèce (81 ans), connu pour ses nombreux ouvrages historiques et biographies toujours narrées avec ce style qui lui est propre à savoir comme un témoin de premier rang de l’Histoire, relatait sur son blog l’histoire des diamants maudits de Maximilien et Charlotte du Mexique.
L’histoire se passe à New York. Michel de Grèce se rend chez Christie’s sur Park avenue. Un ami qui est l’un des plus grands experts au monde en joaillerie lui montre un diamant monté sur bague. Comme le relate le prince, le diamant n’était pas très grand et plutôt opaque mais à rideaux fermés, une lueur bleuâtre jaillit de la pierre. Il s’agissait d’un diamant fort rare, translucide. Michel de Grèce fit part de son sentiment de malaise, ce diamant ne lui inspirait pas confiance, il s’en dégageait de mauvaises ondes.
Lors de son exécution à Queretaro en 1867, l’empereur Maximilien avait dans la doublure de sa redingote deux diamants probablement cachés dans l’espoir de pouvoir s’échapper et rentrer en Europe. On dépouilla le défunt de ses deux pierres. Bien des années plus tard, un Mexicain fut arrêté alors qu’il essayait de passer la frontière des Etats-Unis et de revendre les diamants. Il s’agissait du diamant que Michel de Grèce venait de voir.
Qu’advint-il de l’autre ? Il avait été vendu aux enchères à New York. Son nouveau propriétaire, un riche Américain l’avait laissé sur une table de son appartement. Pendant la nuit, il entendit du bruit et pensa à la présence d’un cambrioleur. Après vérification, personne à l’horizon. Pour se rendormir tranquillement, il glissa la pierre précieuse sous un tas d’ordure dans sa cuisine et s’en retourna au lit. A son réveil, il vit que sa femme de ménage s’activait déjà en cuisine et avait vidé les ordures. Le diamant de l’empereur Maximilien a ainsi fini dans les égouts de New York…
Pour consulter le blog du prince Michel de Grèce riche en souvenirs et anecdotes : www.princemichaelschronicles.com
7 juin 2020 @ 09:45
Passionnante cette anecdote. Sait on s’il existe toujours des bijoux de Charlotte?
7 juin 2020 @ 17:10
J’ai eu la chance non seulement de voir son magnifique collier de perles, avec en fermoir un magnifique saphir, mais aussi de le toucher. Il appartient à la princesse Napoléon qui l’a reçu de sa belle-mère la princesse Clémentine de Belgique.
8 juin 2020 @ 11:42
Merci.Peut être aurons nous la chance de l’admirer un jour….en photo.
9 juin 2020 @ 11:57
https://www.gettyimages.fr/detail/photo-d'actualit%C3%A9/princess-napoleon-at-theseventh-nuit-internationale-photo-dactualit%C3%A9/163340868?adppopup=true
8 juin 2020 @ 08:23
Certainement puisque ce qu’il restait de ses biens ont été hérités par la descendance de ses frères. Certains bijoux ont été dispersés. Un collier de perles venant de Charlotte via la Princesse Clémentine de Belgique a été régulièrement porté par la Princesse Napoléon (Alix) dont l’époux était le petit-neveu de Charlotte.
7 juin 2020 @ 09:57
Très intéressant . J’apprécie les livres de Michel de Grèce .
On y apprend bien des anecdotes familiales dont il a le secret .
7 juin 2020 @ 10:07
A l’époque, la naissance d’une fille, toujours une grande déception !! Toujours ? J’espère que non, et d’autant plus après 3 garçons !!!
7 juin 2020 @ 10:28
La femme de ménage n’était donc pas Marylin Monroe, qui, elle, savait que les diamants étant les meilleurs amis des femmes, et par conséquent n’aurait pas hésité à inspecter la poubelle avant de la descendre..
7 juin 2020 @ 10:57
J’imagine qu’il y a un raccourci dans l’histoire mais il faut vraiment être c.. pour mettre un diamant sous un tas d’ordures même en pleine nuit.
J’espère que ce diamant a été retrouvé par une équipe d’égouttiers qui en auront fait un meilleur usage. D’ailleurs ordures dans les égouts ? Ou alors le diamant est passé par le broyeur de la cuisine qui aurait dû casser ou se bloquer…
7 juin 2020 @ 13:49
Madame a dû faire passer un vilain quart d’heure à Monsieur.
7 juin 2020 @ 18:16
Muy muy interesantes las historias de Michel de Grecia
7 juin 2020 @ 11:51
Maudits en effet, ces diamants. Intéressante histoire, merci.
Maudite aussi la quête aventureuse de pouvoir de Maximilien et Charlotte, au Mexique.
7 juin 2020 @ 13:20
Il y avait longtemps que je n’avais visité ce blog que j’apprécie pourtant beaucoup , le prince Michel y narre de très nombreuses histoires avec son style si particulier que je ne saurais décrire sinon comme concis et allusif .
Je recommande par exemple à la date du 11 Décembre 2017 , à la rubrique royautés, l’histoire de la tante Bellina .
7 juin 2020 @ 20:35
Merci Pascal pour l’information. Je retournerai souvent sur ce blog que je ne ne connaissais pas.
Certaines histoires sont vraiment truculentes et bien contées.
7 juin 2020 @ 14:28
Sissi n’aimait pas sa belle-soeur Charlotte , mais qui l’impératrice aimait-elle à part elle-même ? en revanche,l’archiduchesse Sophie appréciait la princesse belge ,plus conforme aux idées qu’elle se faisait d’une belle-fille !
7 juin 2020 @ 15:12
Je ne crois pas à cette histoire de bague dans les épluchures. Le mec avait soit une maîtresse back street, soit des dettes de jeu.
7 juin 2020 @ 16:04
Curieuse histoire de ces diamants.
7 juin 2020 @ 16:30
Histoire incroyable ! Peut-être serait-ce une bonne idée de scruter les égoûts, parfois ?
8 juin 2020 @ 00:21
Ce que j’apprécie de Michel de Grèce, c’est son esprit d’indépendance depuis sa jeunesse!
Celle-là même qui l’a entrainé à prendre fait et cause pour la mystérieuse famille de Bourbon-Bhopal… Cette branche indienne de la famille de Bourbon.
D’après ses recherches, la branche serait légitime… Mais les Bourbons actuels refusent farouchement tout test ADN afin de verifier la chose.
Imaginez… Une branche indienne qui deviendrait l’aînée de la famille?!!!
;-))
8 juin 2020 @ 03:07
@Régine , merci c’était bon à savoir !
Le diamant , est le meilleur compagnon de la femme , puisse qu’il est fidèle,
mais pas que ? ☺
Il est surtout éternel !!💍
8 juin 2020 @ 10:37
Donner le nom de la ère épouse , morte en couches , idée étrange , généreuse, certes…Mais que j’aurais eu du mal à avoir ! Ils pouvaient le lui donner , mais pas en 1er !
8 juin 2020 @ 11:43
Merci.Peut être aurons nous la chance de l’admirer un jour….en photo.
8 juin 2020 @ 14:35
Misere ….. diamant maudit ou non, cette bague m´aurait bien plu….mais j´aurais toutefois ressenti un malaise en pensant au pauvre Maximilian execute avec cette pierre cachee dans sa redingote.