Le château de Rosenborg a été construit en 1606-1634 par le roi Christian IV pour être un château de villégiature « à la campagne », puisqu’à l’époque le château se trouvait en dehors des murailles de la ville de Copenhague. Inspiré par l’architecture de la renaissance hollandaise, il est construit en brique rouge décorée de tuffeau.

Christian IV appréciait beaucoup cet endroit. Le roi lui attribua le nom de Rosenborg, « palais des roses », en hommage à sa seconde épouse, Kirsten Munk, dont le blason s’ornait de trois roses. Il y mourut en 1648. Le souverain s’enorgueillissait d’avoir introduit dans sa demeure, les techniques les plus avancées de son temps: une salle de bains avec eau courante, et un mécanisme permettant d’actionner le pont levis depuis le salon d’hiver.

Après sa mort, le château devint la propriété de son fils le roi Frederik III et de la reine Sophie Amélie. Le dernier roi ayant habité Rosenborg est Frederik IV. En 1720, le château de Frederiksborg fut préféré à Rosenborg, jugé désormais trop petit par le souverain.

Les différentes salles du château, comme la salle de marbre de style baroque, témoignent de l’opulence de ses différents résidents. Pendant le 18ème siècle, un grand nombre d’objets précieux ont été rassemblés à Rosenborg à la suite de successions royales, ainsi qu’après l’incendie de Christiansborg en 1794.

Au dernier étage, la grande salle au splendide plafond de stuc, date du XVIIIe siècle. Le musée de Rosenborg, créé en 1833, marque la naissance de la « Collection chronologique des souverains danois ». Le château fut ouvert au public en 1838 et retraçait l’histoire des souverains du règne de Christian IV jusqu’à cette époque. Même le règne du roi Frederik VI, qui mourut l’année suivante, était représenté par la reconstitution d’une pièce exposant certains de ses objets personnels.

Le parcours chronologique à travers les pièces meublées du musée était à l’époque une nouveauté en Europe. La collection a continué de s’accroître et dans les années 1960 on décida de créer un autre musée au palais d’Amalienborg. Ce fut fait en 1977, et le nouveau musée a été installé dans le palais Christian VIII en 1994. La date de 1863, date où la dynastie des Glücksbourg succéda à la dynastie des Oldenbourg, sépare les collections des deux musées, à Rosenborg et à Amalienborg.

Cette vaste salle, la plus grande du château, sert d’écrin à de nombreux objet précieux. Parmi eux, trois lions d’argent montent la garde autour du trône près duquel on voit de somptueux candélabres d’argent. Ils furent prêtés par la reine Margrethe lors de l’exposition sur le mobilier d’argent à Versailles.

Les sous-sols du château renferment le trésor de la Maison Royale. Entre autres objets exposés se trouve la couronne de Christian IV datant de son couronnement en 1596. Les insignes de la royauté y figurent aussi en bonne place.

Les joyaux de la Couronne datent du testament de la reine Sophie Magdalene, épouse du roi Christian VI, en 1746. Sophie Magdalene avait décidé qu’après sa mort les bijoux devaient continuer d’être à la disposition de la reine du moment. De nouveaux bijoux ont été rajoutés à la collection dont le contenu actuel date de 1840.

Les bijoux sont encore aujourd’hui à la disposition de Sa Majesté la Reine Margrethe, qui les utilise pour certaines occasions officielles telles les visites de chefs d’états étrangers ou les cérémonies de présentation des vœux. On y reconnaît la célèbre parure d’émeraudes et diamants qu’elle affectionne particulièrement, ainsi qu’une autre parure de diamants. (Merci à Francky pour cet article – Copyright photos : Francky & DR)