Comme à chaque mariage royal anglais, cet événement donna lieu à un grand nombre d’émissions philatéliques. Cependant, dans le passé, les timbres célébraient uniquement le mariage. Cette fois-ci, des timbres et blocs furent émis à l’occasion des fiançailles le 16 novembre 2010.

Un pays du Pacifique, les îles Cook se distingua par le nombre important de ses émissions. Cet archipel est formé de plusieurs îles mais toutes n’émettent pas de timbres. Seules Cook, Aitutaki et Penrhyn le font. Ces trois entités ont adopté un schéma commun d’émission : deux feuillets : un de 10 valeurs, identique aux trois îles (à l’exception du nom et de la valeur faciale) et un de 3 avleurs avec à gauche une photo de Kate qui change selon le pays, au milieu une photo des fiançailles qui reste identique et à droite une photo de William qui diffère selon le pays). Viennent ensuite trois blocs : l’un représent William, le second Kate et le troisième sur fond bleu les représente tous les deux. Enfin, chaque pays a émis deux petites feuilles de 5 valeurs à l’effigie des mariés.

L’île de Man a également choisi de rompre la tradition en célébrant les fiançailles royales.

Cependant, ces pays ont aussi célébré le mariage. Gibraltar a choisi de ne rien émettre à cette occasion et se contenter des fiançailles. Cas unique dans l’histoire des mariages royaux.

Nous ne reviendrons pas sur les timbres anglais et canadiens déjà évoqués dans un autre article. De nombreux pays ont célébré l’union royale philatéliquement parlant. Avec là encore des nouveautés, grâce à la technologie : avant ce mariage, les pays émetteurs proposaient des timbres le jour du mariage ou juste avant. Pour cela, un portrait des jeunes fiancés était choisi. Les progrès de la technologie permettent d’émettre juste après l’événement des figurines représentant les jeunes époux le jour du mariage. L’île de Man et l’Australie ont choisi de combiner l’ancien et le moderne : ils ont proposé au public deux émissions, l’une avant le mariage et l’autre après, signant de magnifiques objets philatéliques.

Le bloc australien existe également sous forme de carnet avec un visuel identique.

Le produit philatélique se décline en pack de présenattion : le bloc est inséré dans une double page sur papier glacé.

Bloc des îles Cook pour le mariage. Chacun des trois timbres qui le compose a été émis séparément en feuillet de 10 avec des marges illustrées.

Les îles Falklands jouent la carte de la sobriété avec un seul timbre émis à forte valeur faciale en feuille de 10. Ils ont été imprimés en France chez Cartor.

Autre réalisation de l’imprimerie française : les timbres de Jersey

L’émission Omnibus. C’est une tradition : chaque événement royal (mariage, naissance de prince héritier, noces d’argent, jubilé,…) donne lieu à une émission dite « Omnibus ». Il s’agit d’une série émise dans plusieurs pays sur un sujet commun et un design identique. Pour William et Catherine, 9 pays ont participé , ce qui est peu. Pour le mariage de Charles et Diana, 22 pays avaient émis trois timbres chacun. Cette série 2011 se compose d’un bloc feuillet. Les pays émetteurs sont : les îles Vierges britannqiues, Fiji, Jamaïque, Kiribati, Nauru, Sainte Hélène, Tokelau, Tristan da Cunha et Territoire britannique de l’Océan indien.

Polémiques et gaffes. Ce mariage est mouvement sur le plan philatélique. Le 23 mars 2011, la poste néo-zélandaise mit en vente un pack de présentation contenant deux timbres se tenant, un feuillet et une enveloppe premier jour, le tout joliment illustré.

Après une seule journée de vente, la poste s’aperçut qu’à l’intérieur du pack, la date de naissance du prince William était erronée : il était inscrit 21 mai au lieu de 21 juin.

La vente fut immédiatement stoppée et tous les objets incriminés détruits. Un nouveau pack corrigé fut ensuite mis sur le marché.

La Nouvelle-Zélande n’a décidément pas de chance avec le mariage de William et Catherine. L’île de Niue qu’elle administre, s’est également retrouvée au coeur d’un scandale philatélique.

La photo représentant les fiançés se trouve sur deux timbres ce qui suppose que l’on peut les séparer ! Ceci fut unanimement pointé du doigt dans le monde philatélique comme une faute de goût.

Enfin, les feuillets prévus à Guernesey ne sont toujours pas dispsonibles. Fin mars 2011, la poste annonçait une émission de deux feuillets.

Depuis le site de la poste de Guernesey annonce un délai pour cause d’approbation royale non reçue. Le mystère demeure entier…

D’autres pays pourraient également annoncer des émissions dans les semaines à venir. A suivre donc… (Un tout grand merci à Sophie Lbm pour cet article et toutes ses recherches)