On connaît la mystique Hildegarde de Bingen ou la reine Aliénor d’Aquitaine. Elles sont pourtant bien plus nombreuses qu’on ne le pense : chanteuses, compositrices, instrumentistes, religieuses, copistes, ménestrelles, trobairitz et trouveresses, mécènes…
Issues de toutes les strates de la société, familières des cours, des couvents ou arpentant les rues, elles sont ici étudiées sous un angle inédit, dans l’intimité de leur vie quotidienne.
Du XIIème siècle jusqu’au début du XVème, voici racontées ces musiciennes oubliées, consacrées ou profanes, protectrices et dédicataires, ainsi que les grandes figures de la fiction : héroïnes de poèmes et de chansons, en France et en Europe. Une plongée inédite et passionnante au coeur de ce Moyen Âge musical au féminin.
Docteure en musicologie, chercheuse associée à l’IReMus (Sorbonne Université), Anne Ibos-Augé enseigne l’histoire de la musique et l’analyse musicale. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages sur la musique médiévale. Collaborant régulièrement au magazine Diapason, elle intervient également dans la « Tribune des Critiques » sur France Musique ».
« Les femmes et la musique au Moyen Âge », Anne Ibos-Augé, Cerf, 2025, 258 p.
5 mai 2025 @ 08:29
Cela a l’air passionnant !
5 mai 2025 @ 09:51
Alors que la musique était le privilège des moines et des troubadours, Hildegarde de Bingen (1098-1179) a composé quelque 70 chants liturgiques pour ses sœurs bénédictines et est considérée comme l’une des premières compositrices de l’Histoire. Elle disait :“La musique peut aussi guérir tes blessures. Elle soigne ton âme” et « Dieu doit être loué avec tous les instruments de musique que les hommes sensés et ingénieux ont inventé ».
Le 1er septembre 2010, le pape Benoît XVI dédie à Hildegarde de Bilgen sa catéchèse après avoir rappelé la lettre apostolique de Jean Paul II, « Mulieris dignitatem » qui parlait du rôle précieux que les femmes avaient joué et continuaient de jouer dans la vie de l’Église. Le 10 mai 2012, le pape la canonise (canonisation équipollente, c’est-à-dire sans miracle. En effet, très vite qualifiée de sainte par les fidèles et objet d’une dévotion de longue date, pour le souverain pontife, il s’agissait d’une reconnaissance formalisée).
Naturopathe avant l’heure, Hildegarde de Bingen a écrit de nombreux livres de recettes, de tisanes, de régimes. Je ne sais pas si c’est elle qui a préconisé le pain d’épeautre qu’on trouve dans les boulangeries, pour l’instant certains jours de la semaine (en France, en tout cas).
5 mai 2025 @ 10:30
Très intéressant !
On savait bien s’ occuper avec tous les loisirs y compris la musique.
5 mai 2025 @ 12:57
Acheté à la Folle Journée de Nantes, je suis entrain de lire ce livre très documenté sur un univers inconnu. il permet de découvrir un vocabulaire nouveau sur la musique et les instruments. il se déguste comme une gourmandise appréciée.
5 mai 2025 @ 17:07
Interessante initiative ! l’Occasion d’en savoir plus sur un sujet peu connu du grand publique.
5 mai 2025 @ 17:08
A lire très certainement.