Sortie aux éditions Perrin du livre d’Eric Le Nabour « Napoléon et sa famille« . Une excellente idée éditoriale qui nous dépeint la famille de l’empereuraux multiples ambitions et rebondissements. Voici la note de l’éditeur : Famille je t’aime, famille je te hais, jamais la formule n’aura été aussi juste pour les Bonaparte. Gravitant autour de Napoléon, ses frères, soeurs et parents forment une famille incroyable. Le livre d’Eric le Nabour en suivant la vie des uns et des autres dans le tourbillon de cette saga en déploie toute la démesure.

« Il eût été beaucoup plus heureux pour Napoléon de n’avoir point de famille », aurait dit Stendhal. Chacun de ses membres joua en effet sa partition, souvent dissonante, dans la symphonie napoléonienne. A commencer par Letizia, la mère omniprésente et surprotectrice. Il y a ensuite les quatre frères, parmi lesquels Lucien, cheville ouvrière du coup d’Etat du 18 Brumaire qui permit à Napoléon d’accéder au pouvoir, et Joseph, l’indécis mais fidèle jusqu’aux Cent-Jours ; les trois soeurs, enfin, tour à tour aimantes et indociles. Et que de rivalités, de querelles, de drames intimes ! « Cris d’amour sur chant de guerre » semble être la règle au sein du clan. La trahison de Caroline, l’incompétence de Joseph en Espagne, les défections de Louis ou de Jérôme sont autant de failles qui finiront par fragiliser le régime impérial. Mais les fêlures ne parviennent jamais à effacer complétement l’admiration, la solidarité, l’amour aussi…

C’est cette saga extraordinaire que retrace Eric Le Nabour avec, en filigrane, cette question obsédante : sans sa famille, Napoléon Bonaparte eût-il été Napoléon Ier ?

« Napoléon et sa famille. Une destinée collective », Eric Le Nabour, Editions Perrin, 2012, 300 p.