Parution aux éditions Perrin du livre « Puyi, le dernier empereur » par Danielle Elisseeff. En voici le descriptif : « Puyi, qui régna de 1908 à 1912, est le dernier empereur de la dernière dynastie impériale chinoise : un souverain au destin particulièrement troublé puisque, de péripéties en choix calamiteux, il dut abdiquer trois fois, devint un jouet aux mains des militaires japonais, fut fait prisonnier par l’armée soviétique, comparut enfin devant le tribunal des criminels de guerre de Tokyo et, malgré une cour assidue à Staline, fut rendu à Mao. Ainsi les premières retrouvailles avec son pays se feront d’abord derrière les portes des prisons de la République populaire…

Cent ans plus tard, dans l’imaginaire collectif d’une Chine plus que jamais en quête identitaire, Puyi occupe une place grandissante. D’une manière paradoxale, et depuis plus de 25 ans, les Chinois, tout comme les Occidentaux, ne cessent de regarder ce  » Dernier empereur » à travers les yeux du grand cinéaste Bertolucci : un homme pathétique, mais habité par une haute idée d’un Etat qu’il espère incarner un jour pour le plus grand bien de son pays…. La réalité est cependant moins  » romantique  » et bien plus pragmatique : son éducation et son statut hors-normes ont fait de Puyi un être autocentré sur sa personne et, de ce fait, d’abord un prédateur, tant sur le plan personnel que sur le plan politique. C’est paradoxalement avec ses  » rééducateurs  » communistes qu’il découvre, dans la douleur … en se perdant ou en se trouvant, qui le saura jamais ? -, le remords mais aussi l’intérêt porté à autrui.

En s’appuyant sur la publication de documents récemment déclassifiés et de nombreux travaux universitaires, cette belle biographie de Puyi révèle un personnage inattendu sur lequelle l’auteur pose un regard neuf et objectif servi par une plume inspirée. »

« Puyi, le dernier empereur », Elisabeth Elisseeff, Editions Perrin, 2014