C’est le livre dont toute la presse parle aujourd’hui en Espagne. « Urdangarin, un conseguidor en la Corte del Rey Juan Carlos » par Inda Eduardo et Urreitzticta Esteban. L’ouvrage de 400 pages dresse le fil conducteur de la place qu’Inaki Urdangarin a prise depuis son mariage en 1997 avec l’Infante Cristina au sein de la famille royale. Le train de vie décrit comme royal du duc et de la duchesse de Palma de Majorque est abondamment évoqué et analysé.

Pour les auteurs, Inaki Urdangarin aurait décidé d’acquérir leur vaste demeure du quartier résidentiel chic de Pedralbès à Barcelone après une rélexion du roi d’Espagne qui déplorait que sa fille vive dans un appartement de 300 m² (sur l’une des plus belles avenues de barcelone) alors qu’elle avait été habituée à la vie dans un palais. Fort de cette déclaration, Inaki Urdangarin se serait alors mis en quête de trouver une résidence de standing pour la famille. Toujours selon les auteurs, le duc de Palma de Majorque comptait sur une intervention financière de la famille royale, étant donné que le roi Juan Carlos venait régulièrement passer quelques jours à Barcelone (notamment pour des examens médicaux) et qu’il avait à sa disposition un étage de la villa de Pedralbes.

Lors d’une fête d’anniversaire surprise organisée dans ladite demeure par son épouse pour ses 40 ans, le duc de Palma aurait eu une franche discussion avec le prince des Asturies. Ce dernier aurait remis à sa place son beau-frère, refusant une quelconque intervention de la famille royale dans le paiement mesnuel du remboursement de l’emprunt pour la maison (20.000 euros par mois).

Les auteurs reviennent aussi sur la nébuleuse des affaires d’Inaki Urdangarin depuis son retrait de la vie sportive mais aussi les liens entre les différents membres de la famille royale espagnole jusqu’à ce qu’éclate la présumée corruption de l’Institut Noos dont l’époux de l’infante Cristina avait la présidence.

Un livre fortement médiatisée qui ne fera donc pas diminuer la pression sur Inaki Urdangarin et les siens depuis leur retour de Washington après la décision du duc de Palma de démissionner de ses fonctions dirigeantes auprès de la compagnie Telefonica, dans l’optique de préparer pleinement sa défence devant les tribunaux.

« Urdangarin, un conseguidor en la Corte del Rey Juan Carlos », Inda Eduardo, Urreitzticta Esteban, Esfera de los Libros, 2012, 400 p.