Parution de livre « Zita, portrait intime d’une impératrice » par Cyrille Débris. Il ne s’agit pas d’une biographie classique mais d’un ouvrage centré sur la vie spirituelle et religieuse de l’impératrice de sa jeunesse en tant que princesse de Bourbon-Parme, en passant par sa vie à la Cour impériale à Vienne avant de connaître les affres de l’exil et de l’errance, son veuvage et sa vie toujours fidèle à ses convictions jusqu’à sa mort en 1989.

Cyrille Débris est prêtre du diocèse de Rouen. Il est agrégé de l’Université en Histoire et a soutenu son doctorat en histoire sur la politique matrimoniale des Habsbourg à la fin du Moyen Âge (Paris I, 2003), ce qui lui a valu une médaille d’argent de l’Académie Française (2006). Diplômé de la Congrégation des Causes des Saints (Vatican, 2008), et docteur en théologie (Institut St. Thomas d’Aquin de Toulouse, 2012), Cyrille Débris a été nommé en 2009 postulateur de la cause de béatification de la Servante de Dieu Zita, Impératrice d’Autriche et Reine apostolique de Hongrie, épouse et mère de famille (1892-1989).

La préface de cet ouvrage a été rédigée par l’un des petits-fils de l’impératrice Zita, l’archiduc Rudolf qui explique que le titre « portrait intime » renvoie en fait au voile que l’on lève sur la vie spirituelle de sa grand-mère, lui-même ayant appris certains aspects de sa vie jusqu’alors méconnu.

L’auteur livre in extenso plusieurs lettres de l’impératrice Zita avec Sœur Marie-Hilaire Tonnelier, religieuse converse de Notre Dam de Sion (1865-1952) et Mère Virginia Brites da Paixao, monaile clarisse (1860-1929).

Vous découvrirez aussi le fil des différentes destinations d’exil de l’impératrice et de ses huit enfants : à Wartegg, Prangins et Hertenstein en Suisse, Madère, Lekeito en Espagne, Steenokkerzeel en Belgique, à Sillery au Québec, à Tuxedo Park aux Etats-Unis, au Luxembourg, à Davos puis à Zizers en Suisse.

Lorsqu’elle résidait au pays basque espagnol à Lekeitio, l’impératrice connut le Christ de Limpias, ce crucifix qui revivait la Passion depuis 1919. Les Hongrois y voyaient le symbole des souffrances de la couronne de S. Étienne après le traité de Trianon et visitaient leur Reine Zita entre Limpias et Lourdes. Zita chercha à se rapprocher un peu plus encore de ses sœurs moniales à Solesmes et devint oblate de l’abbaye Saint Pierre en 1926. Cette grande abbaye bénédictine devint son point fixe spirituel.

« Zita, portrait intime d’une impératrice », Cyrille Débris, Editions Cerf, 2013, 154 p.