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Jusqu’en 1917, le théâtre du Bolchoï s’appelait théâtre impérial et était subventionné par la Cour. La famille impériale disposait de sa loge, qui existe toujours aujourd’hui.

La porte donnant sur le foyer est surmontée du chiffre de Nicolas II et de son épouse Alexandra (le N s’écrit H en russe).

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La famille impériale se rendait souvent au Bolchoi. Lorsqu’un incendie endommagea le théâtre en 1853, l’Empereur Alexandre III vint en personne assister au spectacle inaugural le 20 août 1856, qui coïncidait avec le jour de son couronnement.

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Plusieurs salons étaient réservés à l’usage des membres de la maison régnante et de leurs invités.

 

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Ce petit salon rouge est doté d’une acoustique très particulière. En se tenant au centre, le son est répercuté dans les moindres recoins de la pièce. L’histoire dit que Nicolas II, plutôt timide et dont la voix ne portait pas beaucoup, utilisait ce stratagème pour être entendu par tous ses invités.

A la suite de ce salon, une pièce plus grande était utilisée pour les invités de marque de l’Empereur, quand ils étaient nombreux. A l’occasion du couronnement de Nicolas II, des panneaux de soie furent spécialement tissés par les soieries lyonnaises et montés sur les murs de cette sale de réception.

 

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Après la Révolution, les Bolcheviks décidèrent de transformer la pièce en salle de concert. Elle fut rebaptisée salle Beethoven, nom qu’elle porte encore aujourd’hui et servait pour des concerts. Cependant, ils décidèrent d’arracher sur les tapisseries les macarons ornés de l’aigle des Romanov, et du chiffre de l’Empereur. Après la chute du communisme, les panneaux furent restaurés et rendus à leur état original. Mais le temps ayant fait son oeuvre, les macarons restaurés présentent une teinte plus claire que le reste de la tapisserie, gardant ainsi pour la postérité de souvenir de cet épisode de l’histoire de la Russie. (Merci à la Baronne Manno pour ce reportage à Moscou)