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Avec ou sans barbe ? Avec ou sans lunettes ? De profil gauche ou droit – ou de face ? Plan serré, gros plan ? Les Rois Philippe, Willem Alexander et Felipe ont forcément dû répondre à ces questions pour définir leur image sur les nouvelles pièces en euros.

 

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  1. En Belgique

On passe du profil gauche au profil droit, changement d’orientation courant lors d’une succession. Le monogramme et l’indication du pays sur la « série Philippe » sont repositionnés en conséquence.

Question cadrage, on passe d’un plan serré (Albert II) à un gros plan (Philippe) que personnellement je trouve plus esthétique et plus flatteur – ressenti personnel, bien sûr, je sais que beaucoup de gens préfèrent l’inverse. En outre, la géométrie de la pièce me semble beaucoup plus intéressante sur la « série Philippe » : une zone mate verticale sur la partie gauche, qui peut rappeler les pièces courantes luxembourgeoises et néerlandaises, et une zone mate horizontale dans le bas, qui est très graphiquement entamée par le bas du col.

Le Roi Philippe a porté la barbe un certain temps dans l’imagerie officielle, comme on le voit sur le timbre qui a été émis à l’occasion de son 50e anniversaire.

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Je peux me tromper, mais il me semble qu’il ne l’a plus portée depuis son accession au trône. Il ne la porte pas non plus sur la photo officielle. Même chose, me semble-t-il, pour les lunettes. Bref, le visuel des nouvelles pièces est non seulement esthétique mais en plus il est cohérent par rapport à l’image publique et par rapport à la communication actuelle.

 

  1. Aux Pays-Bas

Pour rappel, la pièce de 2 EUR de la « série Beatrix ».

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Et ci-dessous les deux visuels de la « série Willem Alexander » : à gauche sur les pièces de 1 c à 50 c, à droite sur les pièces de 1 et 2 EUR.

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Comme sur les pièces belges, on passe du profil gauche au profil droit, mais aux Pays-Bas on reste dans le plan serré. On conserve aussi l’inscription sur un axe vertical.

Mais sur les pièces de 1 c à 50 c, je trouve personnellement très mauvaise l’idée de couper en deux la tête d’une personne. Je trouve aussi très mauvaise l’idée de faire lire une des deux lignes de haut en bas et l’autre de bas en haut.

Quant aux pièces de 1 et 2 EUR, l’effigie du Roi Willem Alexander a changé de direction mais pas le texte sur les bandes verticales. Cela génère en moi l’impression un peu gênante que le Roi Willem Alexander regarde son nom dans un miroir – ressenti personnel, à nouveau.

Le Roi Willem Alexander, à ma connaissance, n’a jamais porté de barbe ni de lunettes : le problème de la cohérence ne se posait donc pas.

 

  1. En Espagne

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L’Espagne ne suit pas du tout le même schéma que la Belgique ou les Pays-Bas. C’est même exactement l’inverse du point de vue du cadrage. Le Roi Juan Carlos était représenté en gros plan sur les deux premières séries de pièces espagnoles, et le Roi Felipe est représenté en plan serré.

Autre différence par rapport à la Belgique ou aux Pays-Bas, l’Espagne ne change pas d’orientation : les deux rois regardent vers la gauche. Et, question cohérence, le Roi Felipe ne porte pas la barbe sur les pièces en euros, mais il la porte, entre autres, sur les portraits officiels destinés à l’armée.

Personnellement, je trouve que c’est la transition la moins réussie tant du point de vue esthétique que du point de vue de la cohérence. Je maintiens ma préférence pour la façon dont la transition a été gérée sur les pièces belges. (Merci à Sedna pour cet article)