À mi-chemin entre la biographe rigoureuse et la romancière mondaine, elle ressuscite les destins de femmes puissantes, sulfureuses, parfois brisées, toujours fascinantes.
Blonde, vive, le verbe aussi acéré que le regard, Stéphanie des Horts revendique une plume libre et élégante. Issue d’un milieu raffiné, elle cultive une certaine idée du panache à la française.
Dans ses romans, on croise les silhouettes de Jackie Kennedy, Lee Radziwill, Wallis Simpson, Zelda Fitzgerald, ou encore la très chic mais tourmentée comtesse Greffulhe. Ses héroïnes, souvent issues de la haute société, incarnent toutes à leur manière une forme de transgression socialement maquillée sous les traits du raffinement.
Formée à la rigueur journalistique – elle a débuté sa carrière dans la presse –, Stéphanie des Horts conjugue désormais narration biographique et souffle romanesque. Ses ouvrages, très documentés, s’enracinent dans les grandes capitales (Paris, Londres, New York, Rome) et se nourrissent de l’atmosphère feutrée des salons dorés, des secrets d’alcôves, des parfums de scandales aristocratiques.
Sous sa plume, les grandes figures du XXe siècle retrouvent leurs ambiguïtés : Gianni Agnelli n’est plus un simple magnat italien, mais un homme complexe et torturé. Jackie Kennedy ne se limite pas à sa légende de veuve glamour, elle devient femme blessée, stratège du destin. Et même la très anglaise duchesse de Windsor apparaît tour à tour manipulatrice, amoureuse et tragique.
Derrière cette galerie de portraits ciselés, Stéphanie des Horts cultive une passion sincère pour la psychologie féminine, les apparences sociales et la solitude des grandes destinées. Elle écrit pour comprendre, et peut-être aussi pour réparer. Avec une langue précise, souvent ironique, elle donne une seconde vie aux oubliées des mémoires officielles.
Elle n’hésite pas à se mettre en scène avec un brin d’autodérision, entre Saint-Germain-des-Prés et les plateaux de télévision, où elle défend avec panache le droit à une littérature exigeante, mais accessible. Lire Stéphanie des Horts, c’est plonger dans un bain de champagne, en ressortir avec un frisson d’intelligence et de plaisir mêlés. (merci à Bertrand Meyer)
16 juin 2025 @ 05:50
Et belle en plus.
Tout cela a l’air bien intéressant et intéressera, sans aucun doute. Je m’y serais plongée sans hésiter.
Mais je ne suis bien accrochée à « La Recherche… » et me demande maintenant s’il n’y a pas une sorte d’addiction au roman de Proust. Et, curieusement, une espèce d’addiction qui crée un équilibre subtil. Qui l’eût cru ? ce fut d’abord tellement laborieux.
Il sera donc difficile de m’en déloger. Peut être à vie. Je rends les armes.
17 juin 2025 @ 11:21
Philo, je n’ai plus lu Proust depuis au moins quarante ans.
Vous me donnez une idée.
16 juin 2025 @ 06:17
Qualifier la duchesse de Windsor de « très anglaise », il ne faut pas exagérer !
16 juin 2025 @ 07:02
J ai lu plusieurs de ses livres et j aime beaucoup !!
16 juin 2025 @ 07:29
que d’hyperboles! l’encensoir chargé à bloc asphyxie le lecteur , l aveugle t il pour autant? journaliste, mais pas plus, en choisissant des sujets rebattus ,archiconnus et qui ne risquent pas de heurter un public bien gentil, en compilant la presse et internet, sans apporter aucun travail supplémentaire de recherche ou d investigation, en gavant le lecteur de sauce nouille parfumée a la lavande, voila une « autrisse « qui a sa place au bord des piscines, et qu’on peut offrir a sa maman sans craindre de voir sa sieste perturbée ou son réveillon gâché, tout ça ne fait pas de mal , mais de là à s’extasier,il y a l univers qui sépare un romancier d’un journaliste
16 juin 2025 @ 08:20
La Splendeur des Charteris est à lire, c’est excellent.
16 juin 2025 @ 08:55
Un beau livre aussi avec et sur jean d’Ormesson
16 juin 2025 @ 09:02
Désolée je me suis trompée c’est Sophie des déserts…
16 juin 2025 @ 09:20
Je ne dois pas avoir la même vision que monsieur Bertrand Meyer de la blondeur 🤔… Car, sur cette photo (et sur d’autres) Stéphanie des Horts me semble avoir une chevelure châtain.
16 juin 2025 @ 09:41
L’article est très élogieux … Bertrand Meyer est peut-être un ami de l’autrice avec laquelle il doit être agréable de déjeuner. On ouvre les livres de Stéphanie des Horts par curiosité pour la vie de personnalités ayant fait partie de ce qu’on appelait autrefois la jet set. Parler de « biographie rigoureuse » et de « littérature exigeante » me semble toutefois exagéré. Les livres de Stéphanie des Horts ne sont pas désagréables, en effet pétillants comme le champagne. On y trouve anecdotes plus ou moins « mondaines » et potins, le plus souvent déjà connus. C’est léger, pas très bien écrit, très accessible et assez distrayant le temps d’une journée estivale, à la plage ou au bord de la piscine, entre deux livres plus ambitieux. À porter au crédit de Madame des Horts, la bibliographie en fin de ses livres, liste toujours très complète des nombreux ouvrages lus avant d’écrire les siens. Cette élégance et cette honnêteté méritent d’être saluées.
16 juin 2025 @ 10:46
Bertrand Meyer se moque de nous de la première ligne à la dernière mais c’est très drôle. Enfin son topo publicitaire m’a fait rire ce qui par les temps qui courrent est très appréciable.
16 juin 2025 @ 10:52
J’ai acheté ce matin « gianni le magnifique »et « le buveur de brume de Guillaume Gallienne , pour m’extraire de cette actualité anxiogène
Lire, rêver, imaginer …
17 juin 2025 @ 09:19
Je suis page 194 de Gianni .
Gianni a un grave accident de voiture en 1952 et il se remémore son enfance.
C’est distrayant car sa famille est émaillée de personnages truculents.
Les anecdotes ne sont pas éculées et le style est enlevé.
Je suis à l’évocation de la guerre et j’ai hâte de continuer la lecture.
16 juin 2025 @ 10:53
Il faudra que j’en lise un.
16 juin 2025 @ 12:03
Illustre inconnue pour moi qui probablement le restera.
Je laisse aux Français le soin de commenter et d’éveiller mon intérêt, chissà?
16 juin 2025 @ 12:17
Intéressant… cependant le doute me titille en relevant deux contradictions :
– l’écrivaine est décrite blonde… or elle est brune sur la photo !
– la « très anglaise duchesse de Windsor »… était américaine ! avec justement les divergences de comportement ayant entraîné l’abdication de son english husband
🤔
16 juin 2025 @ 13:25
Inconnu au bataillon. Il semble qu’elle a écrit plusieurs livres sur les Kennedy et sur des membres de l’aristocratie anglaise.
16 juin 2025 @ 16:33
Stéphanie des Horts est l’un des rares auteurs contemporains que j’aime lire (avec Christiane Rancé et Christiane Singer). Ses romans sont des bonbons… au poivre. C’est glamour à souhait, cruel, addictif et réjouissant. Parfait pour accompagner l’été, ou pour réchauffer l’hiver !
16 juin 2025 @ 18:19
A la lecture il s’agit donc d’une femme parfaite sans aucun défaut, n’est-ce pas ?
16 juin 2025 @ 18:45
La personne dégage de l’intelligence et du caractère .Je n’ai jamais lu ses écrits .
L’article donne envie de la connaitre.
16 juin 2025 @ 18:52
La photo est-elle récente? Vous nous parlez ( entre autres choses) d’une femme blonde …l’avez-vous rencontrée ?
16 juin 2025 @ 18:52
Je me coucherai moins bête aujourd’hui.
Je ne connaissais pas cette dame.
16 juin 2025 @ 21:10
Les biographies de Stéphanie des Horts sont accessibles à lire, bien documentées et toujours avec une pointe d’ironie qui fait le charme de son écriture. Je vais acheter celle sur Agnelli.
17 juin 2025 @ 07:07
Je n’ai jamais entendu parlé d’elle. Je note son nom pour regarder si ma médiathèque a un ou plusieurs de ses livres en rayon.
17 juin 2025 @ 08:09
Mon propos mesuré même si moins louangeur que celui de l’article sur les ouvrages publiés par Madame des Horts déplairait-il ? Je constate que mon commentaire adressé hier à 9h41, avant donc tous les commentaires publiés depuis, n’a pas encore été approuvé …
17 juin 2025 @ 09:30
Merci à Régine pour sa réponse en privé à mon étonnement. Je m’empresse de préciser qu’il n’y a pas eu « censure » ! 😉
17 juin 2025 @ 11:37
Il est là Marie-Caroline, mais je dois dire que j’ai renoncé à comprendre le timing des validations… 😊