Francisco (François), Alfonso, Jaime, Cristobal, Victor, José, Gonzalo, Cecilio de Bourbon voit le jour à Madrid le 22 novembre 1972. Il est le premier enfant du prince Alfonso (Alphonse) de Bourbon, duc de Cadix, fils de l’Infant Jaime, duc de Ségovie et de Carmen Martinez-Bordiu y Franco, fille du marquis et de la marquise de Villaverde, petite-fille du Général Franco.

Il reçoit pour parrain son arrière-grand-père le Général Franco qui dirige à cette époque l’Espagne et pour marraine Emmanuelle de Dampierre, sa grand-mère maternelle.

Le 13 octobre 1973, son grand-père paternel lui décerne le titre de duc de Bretagne. Lorsque son père lui succède comme duc d’Anjou et aîné des Bourbons, Francisco est fait duc de Bourbon. Il a un frère Luis Alfonso (Louis Alphonse) qui naît en 1974. La famille vit à Madrid où Alfonso (Alphonse) de Bourbon travaille dans le domaine bancaire après avoir été ambassadeur d’Espagne à Stockholm.

En 1979, ses parents se séparent et sa mère part s’installer à Paris où elle refait sa vie. Francisco et son frère sont très proches. Dans son ouvrage consacré au duc d’Anjou, José Apezarena relate cette grande proximité : « Les deux frères étaient très unis, compagnons de jeux et d’école. Ils avaient des passions et des goûts proches, faisaient du ski ensemble, pratiquaient le hockey sur glace, le judo, la seule passion qu’ils ne partageaient pas était le golf, un sport qui ennuyait Luis Alfonso« . Cette camaraderie se prolongeait y compris à l’école. « Le grand frère collaborait avec le petit pour leurs devoirs »

Dans cet ouvrage, le duc d’Anjou raconte avec émotion : « Nous étions des compagnons de voyages. toute notre vie, nous avons été ensemble. Physiquement, nous étions dissemblables (…). Nous étions éduqués de la même manière. Nous partagions tout. Nous allions ensemble à l’école, nous étions habillés de la même manière. J’héritais de ses vêtements. cela me paraissait normal. Il était plus délicat que moi, plus extraverti que moi. Il obtenait de meilleures notes que moi. Il était le plus doué en lettres et en sciences, moi en mathématiques. Nous étions tous deux très sportifs. »

Après un dimanche de ski avec leur père à Candanchu dans les Pyrénées aragonaises, la famille rentre sur Madrid. Leur père est au volant. Fran, comme il est familièrement appelé, est assis à ses côtés, Luis Alfonso (Louis Alphonse) et leur gouvernante se trouvent sur la banquette arrière. Arrivés à un carrefour dangereux, par manque de visibilité, c’est l’accident avec un camion qui traîne la voiture sur une soixantaine de mètres.

Les passagers sont grièvement blessés et transportés à l’hôpital de Navarre à Pampelune. Fran qui n’a que 11 ans, est sévèrement touché et souffre de nombreuses lésions et fractures. Sa mère Carmen Martinez-Bordiu, son grand-père le marquis de Villaverde, son oncle Gonzalo de Bourbon se précipitent au chevet des blessés.  Deux jours plus tard, Fran décède des suites de ses blessures.

Il est inhumé le lendemain au cimetière del Pardo à Madrid. La reine d’Espagne assiste aux funérailles ainsi que de nombreux proches comme la princessee Ira de Fürstenberg, la duchesse d’Albe, ses amis du Cours Molière,…

Après le décès de son père en 1989, sa dépouille a été transférée au Monastère des Descalzas Reales de Madrid. Plus d’un quart de siècle s’est écoulé depuis ce tragique accident qui coûta la vie à ce jeune prince. Aujourd’hui, son frère le duc d’Anjou se prépare à être père de jumeaux. L’occasion peut-être au-delà des dissensions de vue qui ont lieu sur ce sujet sur ce site, pour tout simplement se souvenir d’un jeune garçon disparut beaucoup trop tôt. En des moments de joie comme ceux d’une double future naissance au sein du foyer du duc d’Anjou, l’absence d’un frère tant aimé et parti trop tôt, doit certainement être douloureusement ressentie.(merci à Jul – Copyright photos : Hola & Foro Realeza – Sources : El Pais, José Apezarena et Hervé Pinoteau)