C’est le 6 avril 1875, au Palais Anitchkov, que la Tsarevna Maria Feodorovna, épouse du futur Alexandre III, donne naissance à sa première fille : Xenia Alexandrovna, dont le prénom pourrait même s’écrire « Ksénia » car cette graphie rendrait bien meilleur compte de la russité qu’il suggère et du choix de la famille impériale de rapprocher à dessein ses princes nouveaux-nés de l’esprit slave traditionnel.

Sainte Xenia de Saint-Pétersbourg (1735-1806) , alors seulement bienheureuse, avait selon la piété populaire, la faculté de procurer un logement à ceux qui en étaient dépourvus. Quelques décennies plus tard, en des circonstances que personne n’aurait pu imaginer en cette année 1875, ce don sera largement prodigué à la Grande-Duchesse.

Elle est baptisée le jour du cinquante-septième anniversaire de son grand-père, le Tsar Alexandre II qu’Ignati Grinevitski assassinera six ans plus tard. Narodnoya Volya et ses affidés nihilistes faisant peser une bien trop lourde menace, le Tsar Alexandre III quitte, deux semaines après les funérailles de son père, le trop vulnérable palais d’hiver pour celui de Gatchina, résidence plus sûre (au détour de presque chaque sentier du parc on rencontre la rassurante présence d’un garde) et plus paisible pour élever une famille dans un cadre verdoyant propice aux activités en contact étroit avec la nature que prisent tant l’Emprereur et les siens.

Celle que ses proches nomment « Ksyusha » et que l’on décrit comme assez timide reçoit d’abord les soins d’une nourrice : Anastasia Grigorievna « Nastya » aidée de la fidèle Kitty Strutton, une nurse anglaise qui avait déjà élevé Alexandre III et ses frères ; mais c’est la tsarine qui supervise elle-même l’éducation de sa fille aînée qui lui ressemble tant par la vivacité de l’intelligence, les manières et le charme.

Très proche de ses enfants et volontiers exclusive, Maria Feodorovna décrit de la sorte une scène de la vie ordinaire à Gatchina à sa mère la Reine Louise de Danemark : « tous trois sont couchés près de moi et Nicky nous raconte une petite histoire. »

Plus tard, comme ses frères aînés Nicolas et Georges, Xenia recevra l’enseignement rudimentaire de Madame Ollongren : des cours de cuisine, d’artisanat, de bricolage, et de couture… A l’instar des quatre autres enfants du couple impérial, elle bénéficie des leçons du peintre Kirill Lemokh, l’un des chantres de la vie campagnarde russe. Elle parle couramment l’anglais, le français (grâce un parisien nommé Monsieur Dupeyret) et l’allemand, mais pas le danois contrairement aux jeunes Grands-Ducs.

Son enfance est rythmée par les activités en plein air : équitation, pêche à la mouche avec ses frères, visite de ménagerie et promenades avec sa mère dont elle est la favorite. Elle joue du piano, aime la gymnastique et devient une compagne de jeux très appréciée de ses aînés.

Lors de sa première communion en 1883, sa mère écrit : « elle était très grave toute la journée du vendredi et personne ne pouvait dire à quoi elle songeait. » La même année, elle assiste au couronnement de ses parents au Kremlin, cérémonie qui marque symboliquement le lien spirituel unissant Dieu, le Tsar et le peuple. Xenia participe ensuite aux rituels de vénération des icônes préconisés par l’Eglise Orthodoxe russe.

Chaque été, elle profite de vacances familiales au Danemark où elle se lie d’une amitié durable à sa cousine la Princesse Marie de Grèce. Xenia est très connue dans la patrie de ses grands-parents maternels où son père a acheté une maison aux portes du domaine de Fredensborg. Le compositeur Valdemar Vater va jusqu’à lui dédier une mazurka.

En 1884, lors du mariage d’Ella avec le Grand-Duc Serge, Xenia fait la connaissance d’Alix, sœur cadette de la mariée, alors âgée de douze ans. Leurs liens se maintiendront à distance sous la forme d’échanges épistolaires. Dans leurs lettres, Alix , la future impératrice, sera «la vieille poule » et sa cousine « le poulet ».

A partir de 1889, elle passe aussi des vacances en Finlande dans le chalet de pêche de Langinkoski, appartenant au Tsar. Là, abandonnant tout protocole, la tsarine fait cuire elle-même les saumons et épluche avec ses enfants les pommes-de-terre destinées aux repas familiaux.

Le 6 août 1894, au Palais de Peterhof à Saint-Pétersbourg, Xenia épouse enfin son cousin le Grand-Duc Alexandre Mikhaïlovitch (1866-1933) surnommé Sandro : « grand, brun et beau » selon les mots du Prince Youssoupov. Elle l’aimait depuis son enfance et lui envoyait de naïves missives alors qu’il était en mer. A quinze ans, malgré l’avis défavorable de ses parents qui la jugeaient beaucoup trop jeune pour convoler, elle voulait déjà se marier avec lui et persistera dans sa décision jusqu’à ce que la tsarine, quelque peu possessive, y voit l’avantage non négligeable d’éviter le départ de sa fille vers une cour étrangère.

Lors des fêtes données en l’honneur des nouveaux mariés, Marius Petipa, premier Maître de Ballet de Saint-Pétersbourg, donne en avant-première « Le réveil de Flore » œuvre anacréontique dans le genre de celles qui plaisent tant à la famille impériale car ils peuvent sans peine s’identifier aux protagonistes issus de la mythologie qui règnent sur les hommes et favorisent les amours heureuses selon les codes convenus. Flore est bien entendu conquise par Apollon avant que le tableau final ne fasse descendre sur scène tout l’Olympe sur une musique de Riccardo Drigo qu’admiraient beaucoup Alexandre III et Maria Feodorovna. Après leur nuit de noces au Palais de Ropsha, Xenia et Sandro passent leur lune de miel à Aï Todor en Crimée. Leur mariage constitue le dernier événement officiel où le tsar, déjà atteint par la maladie qui l’emportera trois mois plus tard, est présent.

En 1895, est inauguré, sous le patronage de la Grande-Duchesse l’Institut Ksenia qui accueillera jusqu’en 1918, des jeunes filles orphelines issues de familles modestes afin de leur dispenser un enseignement secondaire de qualité. Xenia patronnera également un établissement scolaire poursuivant les mêmes objectifs à Kazan au pays des Tatars.

En à peine douze ans, sept enfants viennent au monde au foyer de Xenia et d’Alexandre : une fille Irina « Baby Rina » (1895-1970) , épouse du Prince Felix Youssoupov, qui sera suivie de six fils : Andreï (1897-1981), Feodor (Théodore) (1898-1968), Nikita (1900-1974), Dmitri (1901-1981), Rostislav (1902-1978) et Vassili (1907-1989).

Au début de leur mariage, Sandro et Xenia fréquentent assidûment le nouveau couple impérial, mais progressivement, les relations entre Alix et sa belle-soeur se refroidiront pour diverses raisons : la naissance de six fils en excellente santé (la tsarine, mère de quatre filles suivies d’un fils atteint – on le sait – par l’hémophilie, a subi d’énormes pressions avant qu’elle n’offre un héritier à la couronne impériale) qu’admire et chérit tant Maria Feodorovna, la personnalité parfois exubérante de Sandro et surtout l’ostracisme que Xenia inflige à Raspoutine, en qui elle ne voit qu’un dangereux intrigant. Le temps du « Poulet et de la vieille poule » est désormais bien révolu, mais Xenia restera toutefois proche de ses nièces : elle organise ainsi en 1911, un bal mémorable à Livadia afin de fêter la majorité – les seize ans – d’ Olga Nicolaïevna, fille aînée de Nicolas II.

Le Prince Felix Youssoupov écrira au sujet de Xenia : « Son principal attrait ne réside pas dans sa beauté, mais plutôt dans le charme délicat dont elle avait hérité de sa mère. Ses merveilleux yeux gris semblaient vous pénétrer au plus profond de l’âme. Quiconque l’approchait semblait devenir prisonnier de sa grâce, de sa modestie et de sa bonté d’âme. »

Peu à peu, les sentiments qui unissaient Sandro et Xenia se sont doucement mués en amitié. Dès 1907 (juste après la naissance de son dernier fils Vassili), le Grand-Duc débute une liaison à Biarritz avec une certaine Maria Ivanovna, tandis que l’année suivante, c’est Xenia qui tombe amoureuse d’un Anglais dénommé Fane, celui qu’elle désigne comme le « Prince F » dans son journal intime et qu’elle rencontrera clandestinement à Paris ou à Londres jusqu’au début de la première guerre mondiale.

En fait, Sandro marin dans l’âme n’est heureux que loin de Saint-Pétersbourg et préfère la douceur des villégiatures sous les cléments climats du Caucase ou du Pays Basque. Après l’instauration de la Douma d’Etat, il démissionne de ses fonctions de directeur général au ministère de la marine marchande et bénéficie désormais d’une liberté accrue. Il accepte le commandement d’une escadrille de destroyers de la Baltique afin d’être le plus spouvent possible en mer, mais le Tsar ayant eu vent d’une mutinerie au sein de l’unité que commande son cousin lui enjoint de quitter ce poste.

En 1911, il envisage de s’enfuir avec sa nouvelle maîtresse, une jeune et jolie Américaine rencontrée à Biarritz, et de s’établir avec elle dans une ferme qu’il compte acheter à Sydney. Cependant il ne mettra jamais ce projet à exécution et, jusqu’à la révolution, Xenia et lui vivront loin de la cour à Aï-Todor où Alexandre possède un domaine hérité de son père près de Yalta et, de temps à autre, ils recevront les visites du Tsar et de ses filles.

Le 22 février 1914 à Saint-Pétersbourg le mariage d’Irina avec Felix Youssoupov est célébré avec un faste digne du rang des époux. Cette cérémonie sera la dernière occasion de voir réunie la haute société russe avant l’effondrement de l’Empire.

Dès l’entrée en guerre, Xenia alors à Londres avec sa mère, décide de retourner à la hâte en Russie, croyant pouvoir traverser l’Allemagne sans encombres. Le 3 août 1914, leur train arrive en gare de Berlin où une foule hostile les accueille en brisant les vitres de leur wagon et en déchirant les stores. Elles eurent toutefois de la chance car on les laissera finalement passer au Danemark, neutre, afin de rejoindre Saint-Pétersbourg par la Suède et la Finlande. Peu après, Xenia, Sandro et Maria Feodorovna s’installent au somptueux palais Elaguine, dans le delta de la Neva, mais la Grande-Duchesse aura peu le loisir d’observer le Golfe de Finlande depuis sa terrasse. Elle vient en effet d’ouvrir un institut destiné à fournir les prothèses pour les mutilés de guerre. Elle participe d’ailleurs très activement aux soins dispensés aux blessés et préside en 1915 un comité chargé de procurer un emploi aux soldats après leur séjour à l’hôpital.

Très déprimée par les événements tragiques que connaît la Russie, elle nourrit de grandes inquiétudes face à la soumission du tsar à son épouse beaucoup trop impliquée dans les affaires du gouvernement. En 1916, elle s’interroge dans une lettre adressée à sa mère : « Que se serait-il passé si Papa était encore en vie ? Y aurait-il aussi la guerre et le désordre ? Je ne le pense pas. »

Elle se réfugie alors en Crimée où elle apprend, non sans éprouver un certain soulagement, l’assassinat de Raspoutine. L’un des tueurs n’est autre que son gendre le Prince Félix Youssoupov.

En février 1917, de retour à Saint-Pétersbourg, elle constate : « il y a des émeutes dans la ville, mais tout est calme sur Nevsky. Les gens demandent du pain et les usines sont en grève. »

Avertie de l’abdication de son frère, elle tente de le voir, mais la permission lui est refusée par le gouvernement intérimaire. Lucide, elle écrit alors : « Malheureusement Nicky n’a pas compris le danger. Si Nicolas avait réagi plus tôt et imposé les conditions dictées par la Douma, il aurait pu sauver son trône. Ces quelques heures ont fait toute la différence. »

En mars 1917, de nouveau installée à Aï-Todor avec sa mère et son mari, elle suit avec angoisse les événements qui frappent le tsar et les siens. En novembre, elle envoie une lettre à son frère alors exilé à Tobolsk : « Mon cœur saigne quand je pense à ce que vous avez passé … A chaque étape vous avez vécu des horreurs et des humiliations. Mais n’ayez crainte le Seigneur voit tout. Parfois il me semble que c’est un terrible cauchemar, que je vais me réveiller et que tout ira bien. Pauvre Russie, qu’adviendra-t-elle ?»

En février 1918, elle est retenue avec sa famille proche à Koreiz près de la mer Noire, au Palais Djulber, l’immense propriété du Grand-Duc Pierre Nicolaïvitch que son épouse Militza, née Princesse de Montenegro avait voulue de style mamelouk, au centre d’un parc de six hectares. Par égard, les Grands-Ducs ont laissé leur chambre à coucher personnelle à Maria Feodorovna, tandis que Xenia, Sandro et leurs sept enfants logent dans les salons persans et mauresques. Les troupes allemandes les libèrent le mois suivant et ils habiteront la villa Harax, une autre résidence criméenne que possède Georges Mikhaïlovitch, l’un des frères de Sandro, à Sébastopol.

En juillet 1918, elle apprend l’exécution de son frère, de la tsarine et de leurs cinq enfants, tandis que l’armée rouge progresse vers la Crimée où elle s’est réfugiée.

Le 11 avril 1919, elle parvient, après une escale à Malte, à se rendre en Grande-Bretagne à bord du HMS Marlborough navire de guerre britannique affrété par le Roi George V. A bord du cuirassé se trouvent l’impératrice douairière, Xenia, sa fille Irina, son gendre et leur fille et cinq de ses six fils (l’aîné Andreï avait déjà quitté la Russie en décembre 1918 à bord du HMS Forsythe avec son père et son épouse Elisabeth) ainsi que bon nombre de serviteurs, comme sa nurse Nastya.

Elle choisit de demeurer en Angleterre, estimant que ses plus jeunes fils pourront y recevoir une éducation adéquate, tandis que sa sœur Olga et sa mère resteront au Danemark. Pour sa part, en sa qualité de Grand-Duc de Russie, Sandro se voit refuser le droit de résider en Grande-Bretagne et s’établira à Biarritz où il recevra de fréquentes visites de Xenia avec qui il a gardé un contact amical.

Durant son exil anglais, Xenia rend fréquemment visite à sa mère qui loge à Hvidore, sur la côte au nord de Copenhague, où elle décèdera en 1928. Elle séjourne également parfois en France : à Biarritz chez son fils Théodore et à Paris chez sa fille. Dans la capitale, elle rencontre avec plaisir de nombreux compatriotes : « on entend parler russe partout, et on trouve des connaissances parmi les chauffeurs de taxis, les garçons de restaurant … Vraiment on se croirait à Saint-Pétersbourg. »

Au Roi George V qui lui permet de vivre à Frogmore Cottage, résidence de grâce et de faveur située dans le parc du château de Windsor, dont il a personnellement financé les travaux afin de la rendre plus confortable et spacieuse, elle écrit : « Vraiment Georgie, c’est très gentil de ta part. La seule chose que je refuse est d’être entretenue par des tiers. Je n’ai pas de mots pour te dire ce que je ressens. »

Une légende aussi fausse que tenace veut que la famille royale britannique ait abusé de la situation précaire de la Grande-Duchesse pour racheter à bas prix les bijoux qu’elle avait hérités de la tsarine douairière. Depuis lors de nouveaux documents ont formellement infirmé ces dires et révélé que la vente avait eu lieu à des conditions parfaitement régulières.

La liste exhaustive des 54 pièces de joaillerie de la défunte tsarine vendues par Hennels au profit de ses deux filles mentionne à plusieurs reprises les noms du Roi George V et de la Reine Mary. Les souverains britanniques ont acheté trois parures, tandis que leur gendre, le Vicomte Lascelles, a acquis un collier de petites perles et un pendentif. Les transactions qu’ils ont effectuées l’ont été en conformité avec les estimations de 1930, et même aux prix en vigueur deux ans auparavant afin de ne pas léser leur parente.

De plus, les souverains anglais, et tout particulièrement la Reine Mary, ont veillé avec un soin scrupuleux sur Xenia et ont même étendu cette sollicitude à certains des fils de la Grande-Duchesse et ce de manière discrète. Xenia a d’ailleurs laissé un héritage non négligeable (117 000 £) aux siens, chiffre en complète contradiction avec les propos que d’aucuns se sont plu à répandre. Rappelons d’ailleurs que si Xenia a délibérément choisi de vivre à Londres plutôt qu’au Danemark aux côtés de sa mère, c’est en toute connaissance de cause, sachant qu’elle pourrait compter sur la générosité de ses cousins anglais.

En 1933, Xenia se rend aux funérailles de son mari décédé à Roquebrune alors qu’elle séjournait à ses côtés. Elle assiste en 1935 au jubilé d’argent du Roi George V, mais déclinera cependant les invitations aux couronnements de ses successeurs, ces cérémonies lui rappellent trop douloureusement celles qui virent son père puis son frère accéder à un trône depuis disparu. Lors du décès du Roi George V, elle fait part à la Reine Mary de toute la douleur qu’elle ressent à la perte de celui qu’elle considérait comme un frère.

En 1934, Frogmore Cottage étant devenu trop exigu pour sa nombreuse famille, le Roi Georges V fait ajouter à ses frais une aile comprenant six chambres et deux salles de bains au bâtiment initial. En 1936, le nouveau roi Edouard VIII souhaite récupérer la maison de Frogmore et propose en échange à sa cousine une vaste demeure de vingt-deux pièces réparties sur deux étages : la Wilderness House située dans le domaine de Hampton Court Xenia s’établira définitivement en mars 1937. A ses côtés vivent plusieurs membres de sa famille : le Prince Andreï, son épouse Elisabetta Ruffo et leurs trois enfants : Xenia, Mikhaïl et Andreï

Le 29 octobre 1940, alors que sa belle-fille Elisabeth décède à la Wilderness House, la maison subit un bombardement aérien qui laisse planer une lourde menace pour Xenia et ses proches. Ils pourront une fois encore compter sur la générosité de la famille royale britannique. Durant toute la durée de la guerre, toute la famille s’installera en sécurité à la Craigowan Lodge, demeure de sept chambres, située dans le domaine de Balmoral.

Après la guerre, bénéficiant de toute l’attention de « Mother Martha », une religieuse très présente, Xenia mène une existence plus retirée et exclusivement centrée sur ses proches. Son fils Andreï s’est remarié et réside désormais dans le Kent, mais son petit-fils le Prince Alexandre Romanov (fils de Nikita), alors jeune historien, vit désormais à ses côtés et prend soin d’elle durant ses dernières années.

Le 20 avril 1960, la sœur du dernier Tsar de toutes les Russies rend son âme à Dieu. Elle sera inhumée à Roquebrune-Cap-Martin dans une sépulture dont la simplicité n’évoque en rien le monde révolu qui était le sien avant les tragiques événements qui la contraignirent à quarante ans d’exil. De la révolution russe elle dira que si elle lui a presque tout pris, les bolcheviks lui ont toutefois octroyé un privilège, celui d’être devenue « une personne privée ».

Que Charlanges reçoive ici toute l’expression de ma gratitude pour les précisions qu’il a bien voulu me donner au sujet du séjour anglais de la Grande-Duchesse. Son éclairage fut capital dans ma tentative de décrire au mieux les relations réelles qui unissaient Xenia aux Windsor et le rôle protecteur de ces derniers à l’égard de leur cousine. Cet article est respectueusement dédié à la mémoire de S.A. le Prince Théodore de Russie. (Un grand merci à Damien B. Pour toutes ses recherches en vue de l’élaboration de son article)

Table des matières des photos insérées dans l’article

  1. Xenia (portrait officiel)
  2. Xenia dans les bras de sa mère (1875)
  3. Le futur Nicolas II, Xenia et Georges (1877)
  4. Xenia en 1879
  5. Xenia et Maria Feodorovna (vers 1884)
  6. Michel, Xenia et Olga (1887)
  7. La famille impériale à Livadia (1888)
  8. Maria Feodorovna, Michel et Xenia (vers 1882)
  9. La famille impériale à Gatchina (1889)
  10. Dessin de Xenia
  11. Xenia et Olga (vers 1888)
  12. Xenia et Maria Feodorovna (1889)
  13. La famille impériale au chalet de pêche de Langinkoski en Finlande (vers 1891)
  14. Xenia et Nicolas II vers 1891
  15. Alexandre et Xenia en 1894
  16. Alexandre et Xenia au Bal de la Cour (1903)
  17. Xenia, Alexandre, Irina et Andreï (1897)
  18. Xenia et sa fille Irina (1897)
  19. Xenia et ses trois premiers enfants (1899)
  20. Xenia, Alexandre et leurs cinq premiers enfants à Aï Todor (1901)
  21. Michel, Xenia, Alexandre, Olga et Nicolas II vers 1905
  22. Xenia et deux de ses petits-enfants (Londres – 1927)
  23. Xenia vers 1925
  24. Xenia vers 1955