La mariée portait une création exclusive du styliste Elie Saab. Il s’agit d’une robe à manches longues en soie chantilly, rebrodée de motifs végétaux en fils de soie crème et argent et rehaussée de cristaux transparents et de paillettes nacrées. Le voile en tulle de soie ivoire est orné de motifs néo- baroques végétaux faisant écho aux motifs de la robe. La traine en dentelle chantilly ivoire d’une longueur de 3 mètres joue sur la transparence.

Le choix du diadème aux feuilles de vigne qui fait partie des bijoux anciens de la Maison de Nassau (on peut le dater de la moitié du XIXème siècle), est tout aussi symbolique que celui de la basilique : dans ce terroir de coteaux varois où ils ont choisi de s’unir devant Dieu et de s’installer justement dans le domaine viticole de la famille Lademacher à Lorgues .

On peut dater ce diadème du XIXème siècle A cette époque, le mouvement naturaliste a déjà rompu avec le vocable décoratif du style Empire. Si la feuille de vigne et sa forme découpée offrent de nombreuses possibilités décoratives, elles demeurent rares dans l’univers du bijou.

Comme il est de coutume à l’époque, le diadème est constitué de différents éléments qui pouvaient se détacher et être portés séparément en simples broches feuillagées. Aujourd’hui soudées à l’arrière à deux supports arrondis, les broches en diamants ne peuvent plus se désolidariser. Montées sur or jaune et argent, elles composent une alternance aléatoire de vrilles finement enroulées, de feuilles aux savantes inflexions et de boutons au serti ajouré ressemblant à de petites fleurs.

Si la Grande-Duchesse Charlotte ne l’a jamais porté, ses quatre filles ont choisi de le coiffer le jour de leur mariage. Connu depuis lors comme le « diadème des mariages », la Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte ne l’aurait arboré qu’une seule fois. Il a, depuis, été remis à l’honneur par la Grande-Duchesse Maria Teresa. (Copyright photos : Cour grand-ducale/Eric Chenal & Guy Wolff)