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Qui se souvient encore de la princesse Stéphanie de Belgique (1864-1945), deuxième fille du roi Léopold II et de la reine Marie Henriette ? Mariée jeune fille à l’archiduc héritier Rodolphe d’Autriche, fils de l’empereur François Joseph et de l’impératrice Elisabeth, cette princesse éduquée à la dure (eau froide pour la toilette et fenêtres ouvertes été comme hiver dans les chambres) selon la volonté de ses parents au château de Laeken, qui reçut une haute éducation intellectuelle, et parlait plusieurs langues, dut faire face à l’ambiance pesante de la Cour de Vienne.

Un mari aux moeurs légères, en proie perpétuelle avec ses propres démons, à la fin de sa vie souvent colérique et tyrannique, qui lui transmit la syphilis, ce qui l’empêcha d’avoir d’autres enfants après sa fille Elisabeth, et pourtant une jeune femme devenue veuve à 25 ans après le suicide de Rodolphe. Une tragédie qui la délivra d’un destin impérial et lui permit quelques années plus tard de retrouver le bonheur auprès du prince de Lonyay. Dans cette partie de son autobiographie remise au goût du jour par les éditions Jourdan dans le cadre d’un partenariat avec le Soir Magazine, on y découvre une princesse à la plume agréable.

Narrant avec beaucoup de détails et de pertinence ses voyages à Constantinople, en Roumanie où elle se lia de grande amitié avec la reine Elisabeth « Carmen Sylva », en Dalmatie, à Miramar où la population l’appréciait tant, on replonge dans une époque qui semble désormais si lointaine notamment lorsque Stéphanie de Belgique raconte l’enthousiasme populaire qui régnait à Bruxelles lors de l’annonce de ses fiançailles ou lors des festivités organisées pour les 50 ans de son père le roi Léopold II. Stéphanie de Belgique s’est éteinte à l’abbaye de Pannonhalma en 1945.