En France, les grands couturiers ont toujours donné une place importante aux bijoux. Christian Dior savait ainsi mêler à l’or des pierres aux tons amortis. Le jais, les pierres sombres aux tons de grenat triomphaient en large colliers qui pouvaient même former plastron. Pour le soir, il aimait les colliers de grosses perles, et aux oreilles suspendait des gouttes de perles en poire chères à la jeune fille de Vermeer.

Aujourd’hui, avec Mademoiselle de Castellane, la maison Dior peut crier Victoire. Elle a révolutionné la place Vendôme. Ses créations baroques sont devenues des classiques.  Cette femme qui a réussi à s’imposer dans un milieu masculin prise des bijoux aux allures de bonbons et le mélange, sans tabou, de matières précieuses et de pierre dites semi-précieuses.

Favorite du harem, fiancée du vampire, écumeuses des mers… Victoire de Castellane raconte des histoires d’odalisque avec une fraîcheur enfantine et gourmande dans un tourbillon de saphirs, d’émeraudes et de diamants. Quand la bijouterie pense carats, la créatrice de la joaillerie Dior pense éclats.

 

Tous les éclats d’âme! Il faut que ça brille. Elle adore les couleurs acidulées, les opales rares et les clins d’oeil, l’opulence. Enfant terrible de la joaillerie? Un peu normal quand on descend de Boni de Castellane, dandy de la Belle Epoque… (Merci à Bertrand Meyer)