La princesse Isabelle d’Orléans-Bragance, fille ainée du prince Pierre d’Alcantara d’Orléans-Bragance et de la comtesse Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz, est née le 13 août 1911 au château d’Eu, demeure de campagne du roi Louis-Philippe. La jeune princesse fut tenue sur les fonts baptismaux par ses grands-parents le prince Gaston d’Orléans, comte d’Eu et par la princesse Isabelle du Brésil, comtesse d’Eu, héritière du trône impérial du Brésil.

La princesse Isabelle d’Orléans-Bragance a épousé le 8 avril 1931 en la cathédrale de Palerme son cousin Henri, Comte de Paris, héritier du trône de France. De cette union, le comte et la comtesse de Paris ont eu 11 enfants nés entre 1932 et 1948. Après les années d’exil, les princes rentrent en France en 1950 et la comtesse de Paris mena une vie brillante au côté du comte de Paris.

Après le mariage de ses enfants, la comtesse de Paris écrira ses mémoires ainsi que des biographies royales. La comtesse de Paris, dotée d’une santé de fer, passa une grande partie de sa vie à voyager à travers l’Europe pour visiter ses enfants et petits-enfants. La princesse se faisait un devoir d’assister à toutes les fêtes de famille et notamment les mariages et baptêmes de ses descendants et nombreux cousins installés dans tous les pays d’Europe. La comtesse de Paris entretenait des liens privilégiés avec tous ses petits-enfants qu’elle recevait chaque année au domaine d’Eu.

La princesse, dotée d’une solide foi religieuse, a toujours conservé un optimisme à toute épreuve. Elle a réussi à dominer ses chagrins grâce à la religion et à son amour immodéré pour les siens. La Comtesse de Paris, décédée à Paris le 5 juillet 2003, demeure un modèle pour sa famille et plus particulierement pour ses 40 petits-enfants qui se réunissent aujourd’hui encore en souvenir de cette princesse hors-norme.

La Comtesse de Paris a laissé à sa famille ce testament spirituel « Je ferme les yeux sur ce monde en bonne chrétienne, dans l’amour de la France, ma douce patrie qu’aux côtés du Comte de Paris j’ai toujours voulu servir dans la fidélité à l’histoire de ma famille. Je souhaite que mes enfants,petits-enfants, arrière-petits-enfants et tous les princes de ma famille que, tous j’ai aimés, n’oublient jamais les devoirs que le privilège de leur naissance leur fixe comme une loi divine et sachent demeurer unis derrière le Chef de la Maison de France, au service de ce Pays avec lequel notre destin est lié depuis plus d’un millénaire. »

Sur le plan financier, la princesse a favorisé son petit-fils Jean, Duc de Vendôme pour lequel elle avait beaucoup d’affection.

Une messe est célébrée ce jour, en la chapelle royale Saint-Louis de Dreux, pour le repos de l’âme du Comte et de la Comtesse de Paris.(Merci à Charles – Copyright photo : DR)